Conflictualités ordinaires au travail

Le capitalisme se transforme en permanence, les conflits qui le traversent évoluent en retour : les démarches scientifiques pour en rendre compte se modifient aussi. C’est plutôt de ces modifications et des changements d’angle de vue dont rend compte le Corpus de ce numéro de la Nouvelle Revue du Tr...

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Veröffentlicht in:La Nouvelle revue du travail 2018-07
Hauptverfasser: Bachet, Daniel, Bouffartigue, Paul, Brugière, Fabien, Cardi, François, Cardoso, Auréline, Castel, Nicolas, Cléach, Olivier, Cousin, Olivier, Daune-Richard, Anne-Marie, Delage, Pauline, Delpierre, Alizée, Dressen-Vagne, Marnix, Dujarier, Marie-Anne, Dumoulin, Céline, Flécher, Marion, Fortino, Sabine, Giraud, Baptiste, Harribey, Jean-Marie, Jacquot, Lionel, Kalleberg, Arne L, Landour, Julie, Melchior, Jean-Philippe, Metzger, Jean-Luc, Neys, Oumaya Hidri, Paoletti, Marion, Soares, Angelo, Trémeau, Camille, Zanna, Omar
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Zusammenfassung:Le capitalisme se transforme en permanence, les conflits qui le traversent évoluent en retour : les démarches scientifiques pour en rendre compte se modifient aussi. C’est plutôt de ces modifications et des changements d’angle de vue dont rend compte le Corpus de ce numéro de la Nouvelle Revue du Travail. D’une part, il confirme le constat d’un renouveau de l’attention des chercheurs pour la thématique des conflits du travail et, d’autre part, il alimente le glissement d’une priorité accordée aux mouvements sociaux traditionnels généralement animés par les syndicats, vers des préoccupations moins visibles telles que les résistances aux formes rénovées de l’organisation du travail ou aux méthodes managériales de mobilisation des travailleurs. Ce Corpus interroge comment les résistances « inorganisées » au travail se substituent, s’allient, complètent ou préparent des protestations collectives mieux connues car traditionnelles. Pour ce faire, les articles portent sur les possibles et les contraintes en fonction desquels les résistances individuelles et collectives au travail se développent dans des mondes du travail situés à distance plus ou moins importante des grandes organisations privées ou publiques qui ont formé et qui forment encore le contexte d’action et la base sociale du mouvement syndical. Les terrains d’analyse se diversifient pour traiter des petites ou des très petites entreprises (bâtiment, coiffure...), des firmes de la nouvelle économie (start up, chauffeurs de VTC) ou des employés de maison. Ce renouveau —qui n’écrase pas l’ancien— prend en compte la diversification croissante des conditions d’exercice du travail : des salariés titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur se retrouvent face aux mêmes problèmes que des personnels moins qualifiés ; ils doivent déjouer des méthodes de management sans cesse remaniées pour masquer la subordination au travail (des salariés comme des travailleurs indépendants). Les formes de résistances ou de contestations individuelles et collectives s’adaptent à ces milieux remodelés. Comme l’indique la présentation du Corpus, « la mise en perspective des recherches réunies dans ce dossier n’est pas simplement utile pour rendre compte de la diversité des voies que peuvent emprunter les salariés pour résister à l’emprise de la domination patronale, à défaut de pouvoir la remettre en cause. Elle est également heuristique pour saisir les mécanismes sociaux et organisationnels par lesquels se redéfinissent, à
ISSN:2495-7593
2263-8989
DOI:10.4000/nrt.3742