Отношения правителя и знати в Северо­Восточной Руси

RésuméLes relations entre le prince et la noblesse en Russie du Nord-Est (xive-début du xvie s.) : le baiser sur la croix comme serment de fidélité ?Au Moyen žge, les nobles russes qui entraient au service d’un prince lui juraient-ils fidélité ? Répondre à cette question est essentiel pour comprendr...

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Veröffentlicht in:Cahiers du monde russe 2007, p.277-284
1. Verfasser: STEFANOVIC, Peter S
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:RésuméLes relations entre le prince et la noblesse en Russie du Nord-Est (xive-début du xvie s.) : le baiser sur la croix comme serment de fidélité ?Au Moyen žge, les nobles russes qui entraient au service d’un prince lui juraient-ils fidélité ? Répondre à cette question est essentiel pour comprendre l’idéologie et le rituel des relations entre le prince et la noblesse. Malgré quelques voix discordantes, la majorité des historiens considèrent qu'en Russie du Nord-Est le serment de fidélité prenait la forme d’un baiser sur la croix. L’article examine les sources attestant que les nobles baisaient la croix en signe de fidélité au grand-prince de Moscou. Il s’agit des chartes dites krestoceloval´nye, conservées depuis la seconde moitié du xve siècle. Or, ces documents n’avaient pas pour but de s’assurer de la fidélité de tous les nobles mais seulement de ceux qui étaient soupçonnés de vouloir fuir à l’étranger. Il faut remarquer également qu’à ces actes étaient jointes des chartes de caution, par lesquelles des nobles et des prélats se portaient garants de leurs pairs suspectés, s’engageant à verser des sommes importantes si ceux-ci manquaient à leur parole. L’auteur conclut que le baiser sur la croix comme serment de fidélité d’un noble à son prince n’est apparu qu’à la fin du xive siècle, en raison de la rivalité entre Moscou et la grande-principauté de Lituanie, qui toutes deux cherchaient à réunir les territoires russes à leur profit. Une autre pratique fut introduite parallèlement : lorsqu’un nouveau prince accédait au trône, la noblesse dans son ensemble devait lui prêter serment. Il s’agissait d’un serment obligatoire, public et collectif qui revêtait notamment la forme d’un baiser sur la croix. Ces deux pratiques de baiser sur la croix n’ont rien de commun avec les rituels de vassalité en Europe occidentale. Elles sont liées à la formation de la monarchie moscovite centralisée.
ISSN:1252-6576
1777-5388
DOI:10.4000/monderusse.8802