Le processus décisionnel du nucléaire civil en Biélorussie
À la veille du lancement de la première centrale nucléaire au Bélarus prévu pour 2020, l’auteur de cet article cherche à comprendre comment, dans un pays très affecté par la catastrophe de Černobyl (1986), la construction d’une centrale nucléaire devient politiquement possible. Trente ans plus tôt,...
Gespeichert in:
Veröffentlicht in: | Cahiers du monde russe 2019, Vol.60 (2), p.309-334 |
---|---|
1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
Tags: |
Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
|
Zusammenfassung: | À la veille du lancement de la première centrale nucléaire au Bélarus prévu pour 2020, l’auteur de cet article cherche à comprendre comment, dans un pays très affecté par la catastrophe de Černobyl (1986), la construction d’une centrale nucléaire devient politiquement possible. Trente ans plus tôt, en 1989, la construction d’une telle centrale en Biélorussie soviétique avait été abandonnée et le développement d’une filière nucléaire nationale ajourné pour une durée indéterminée. Le retour du programme nucléaire dans les années 2000 était devenu possible après que les controverses autour des effets sanitaires de Černobyl avaient été limitées et canalisées par des stratégies gouvernementales. L’auteur met en relation l’évolution des controverses et les dynamiques des processus décisionnels du nucléaire en Biélorussie avant et après la catastrophe de Černobyl. Il analyse d’abord l’histoire de la première tentative de construction d’une centrale au début des années 1980 afin de démontrer les tensions institutionnelles dans le domaine de la politique énergétique et nucléaire en URSS. Il se penche ensuite sur l’après Černobyl : il décrit la montée des revendications antinucléaires et de la mobilisation locale et nationale ainsi que l’émergence des controverses sanitaires et leur rôle dans la suspension du projet de développement du nucléaire. Enfin, cet article met en évidence les politiques de banalisation des conséquences de Černobyl dans un contexte autoritaire qui permettent, dans les années 2000, de limiter et de contourner les effets des mobilisations et controverses précédentes et de justifier la décision de construire des centrales nucléaires au Bélarus. |
---|---|
ISSN: | 1252-6576 1777-5388 |
DOI: | 10.4000/monderusse.11351 |