En français dans le texte: la poétique de l’inarticulé de Jean Rhys
Les mots étrangers qui émaillent le texte d'After Leaving Mr McKenzie n'émanent pas d'une volonté de « faire couleur locale » pour planter le décor d'un Paris cosmopolite de l'entre-deux guerres. Les lieux, perçus depuis la passivité extrême du personnage féminin, restent in...
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Veröffentlicht in: | LISA (Caen, France) France), 2015-04 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Les mots étrangers qui émaillent le texte d'After Leaving Mr McKenzie n'émanent pas d'une volonté de « faire couleur locale » pour planter le décor d'un Paris cosmopolite de l'entre-deux guerres. Les lieux, perçus depuis la passivité extrême du personnage féminin, restent indifférenciés dans l'écriture dénudée de Jean Rhys. Les mots en français, en italiques, seraient plutôt à lire comme les traces des affects réprimés de Julia Martin, ou encore comme les traces infimes d'une résistance au pouvoir qui s'exerce sur elle à cause de la précarité de son statut de demi-mondaine. Les mots étrangers portent ainsi la charge intraduisible et inarticulable de l'affect tel que le pense Lyotard. Ils sont ce qui « arrive » à la phrase et à la langue, occurrences qui résistent à l'articulation temporelle et grammaticale, déjouent les lois du récit et fabriquent une poétique hybride à partir d'une friction de la langue avec elle-même. |
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ISSN: | 1762-6153 |
DOI: | 10.4000/lisa.8560 |