Un Don Quichotte contre la Laideur : Henry Van de Velde
Le xixe siècle était une époque « croyante », au sens le plus profond du terme. La pauvreté, les carences politiques – tout paraissait pouvoir être guéri : même la laideur. Parmi les nombreux apôtres de la Beauté, l’architecte et dessinateur Henry Van de Velde (1863-1957) se distingue par son radica...
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Veröffentlicht in: | Germanica (Lille, France) France), 2005, p.51-66 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le xixe siècle était une époque « croyante », au sens le plus profond du terme. La pauvreté, les carences politiques – tout paraissait pouvoir être guéri : même la laideur. Parmi les nombreux apôtres de la Beauté, l’architecte et dessinateur Henry Van de Velde (1863-1957) se distingue par son radicalisme. Initialement inspiré par le mouvement « Arts and Crafts », qui, venu d’Angleterre, était parti à la conquête du continent, le peintre belge se détournait de la peinture de chevalet et développait une synthèse des « beaux arts » et des « arts décoratifs ». Il attachait une importance particulière à un dessin expressif de la ligne, ce qui lui a valu la réputation douteuse d’avoir inventé le « style ténia ». Les succès à sensation de ses expositions à partir des années 1890 reposaient cependant sur un malentendu, que Van de Velde entendait éclaircir dans ses écrits théoriques – sans y parvenir. L’« ornement rationnel », qui ne se réfère pas à des motifs empruntés à la nature, mais à l’expressivité spontanée de la gestuelle et de la réceptivité de l’homme, devait permettre la guérison d’une crise de la modernité, dont l’origine remonte selon Van de Velde à la Renaissance. |
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ISSN: | 0984-2632 2107-0784 |
DOI: | 10.4000/germanica.443 |