Le modernisme dans la littérature enfantine en Suède. Quelques lignes directrices
Un des signes distinctifs les plus marqués du modernisme est la focalisation sur l’individu et le culte du Moi. Cela caractérise aussi la littérature enfantine suédoise. Fifi Brindacier, créée par Astrid Lindgren, est sans doute le premier personnage véritablement moderne de cette littérature en ce...
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Veröffentlicht in: | Germanica (Lille, France) France), 1993, p.129-141 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Un des signes distinctifs les plus marqués du modernisme est la focalisation sur l’individu et le culte du Moi. Cela caractérise aussi la littérature enfantine suédoise. Fifi Brindacier, créée par Astrid Lindgren, est sans doute le premier personnage véritablement moderne de cette littérature en ce sens qu’elle s’efforce constamment de rester libre, par rapport aux parents aussi bien que vis-à-vis des conventions.Les exemples donnés dans cet aperçu de la littérature enfantine moderniste retiennent surtout l’aspect anticonformiste. En étudiant l’enfant et la relation enfant-parents, on discerne une nouvelle vision du monde et une nouvelle pédagogie que l’on pourrait définir comme la perte des points de repères et la déconstruction consciente. Le rôle parental est critiqué et mis en question. La figure de l’ami se substitue à l’autorité des parents. En même temps une démocratisation apparaît et on pourrait même parler d’une exaltation de l’enfant. Une nouvelle vision romantique se profile où l’enfant est le plus vivant et le plus fort.Dans la littérature enfantine moderniste en Suède, on trouve également un type de mère que l’on pourrait appeler « la mère à la Fifi Brindacier ». Contrairement au rôle traditionnel de la mère, celle-ci incarne la disponibilité et l’ouverture au changement propres au modernisme. Le côté puéril des parents, surtout celui de la mère, est particulièrement souligné dans les livres pour de très jeunes enfants. En revanche, dans la littérature pour l’adolescence le ton est plus critique. Le héros, ici, se présente comme une sorte de Hamlet, d’une nature éclatée, indécise et sans foi en l’avenir. Cela étant, l’enfant comme l’adolescent sont pris dans un processus dynamique qui développe et accomplit leur Moi, trait caractéristique du modernisme. |
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ISSN: | 0984-2632 2107-0784 |
DOI: | 10.4000/germanica.1495 |