Tak tun tuang », low style et camions de procession. Écosystème d’un hit en Thaïlande
En mars 2016, la chanteuse minang Upiak Isil de Sumatra Ouest, en Indonésie, poste sa chanson « Tak tun tuang » sur Youtube. Un an et demi plus tard, DJ John, un jeune DJ laotien de say yo (litt. low style) – genre musical électronique thaï-lao – la remixe et la poste sur son Facebook pour les audie...
Gespeichert in:
Veröffentlicht in: | Cahiers d'ethnomusicologie 2022, p.85-103 |
---|---|
1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
Tags: |
Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
|
Zusammenfassung: | En mars 2016, la chanteuse minang Upiak Isil de Sumatra Ouest, en Indonésie, poste sa chanson « Tak tun tuang » sur Youtube. Un an et demi plus tard, DJ John, un jeune DJ laotien de say yo (litt. low style) – genre musical électronique thaï-lao – la remixe et la poste sur son Facebook pour les audiences de la région. Bien que personne ne parle la langue, la chanson devient un hit en Thaïlande en quelques semaines. Des remix et des chorégraphies inondent les réseaux sociaux, les groupes de procession et scéniques incorporent la chanson dans les répertoires joués dans tous les rituels et concerts du pays.Suivre le trajet de ce hit sud-est asiatique invite à questionner les logiques complexes de dissémination, l’agencement de ces logiques et les transformations qu’elles supposent. Différentes technologies sont mobilisées : internet (streaming, réseaux sociaux), parmi d’autres technologies numériques (composition studio, remix à l’ordinateur), mais aussi l’amplification électronique. Ces manipulations permettent à la mélodie de gagner en notoriété et en puissance sonore (le mot est le même : dang) en Thaïlande. Quelques mois plus tard, la chanson disparaît subitement des réseaux sociaux et des répertoires. |
---|---|
ISSN: | 1662-372X 2235-7688 |