L’économie de la nature : Fontenelle et le principe de moindre action
Dans son Principe de la moindre quantité d'action pour la mécanique (1744), Maupertuis donne cette définition du principe de moindre action : « lorsqu’il arrive quelque changement dans la Nature, la quantité d'action employée pour ce changement est toujours la plus petite qu'il soit p...
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Veröffentlicht in: | Etudes epistémè 2023 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Dans son Principe de la moindre quantité d'action pour la mécanique (1744), Maupertuis donne cette définition du principe de moindre action : « lorsqu’il arrive quelque changement dans la Nature, la quantité d'action employée pour ce changement est toujours la plus petite qu'il soit possible ». Si cette formule n’est pas employée par Fontenelle lui-même, sa pertinence philosophique n’en semble pas moins remarquable pour explorer son œuvre : le principe de moindre action permet, en effet, d’éclairer l’œuvre de Fontenelle sous trois aspects au moins : physique, moral et esthétique. De quoi sans doute corriger l’impression tenace d’une œuvre dépourvue de socle philosophique et qui serait vouée à l’éparpillement et à l’éclectisme. Alors que le principe de moindre action sera pour Maupertuis un principe métaphysique renvoyant à la sagesse du Grand ouvrier, il n’est chez Fontenelle qu’un principe physique de la nature, ne supposant aucune perfection divine. C’est en tant que nous participons de cette nature que ce principe peut aussi servir de règle pour tenter d’accéder au bonheur et expliquer le plaisir que peuvent procurer les œuvres de l’esprit. |
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ISSN: | 1634-0450 |
DOI: | 10.4000/episteme.17111 |