Actualité du débat sur la circoncision aux États-Unis

Bien que la circoncision non thérapeutique, l’ablation chirurgicale du prépuce d’un pénis (CNT) ait toujours été l’exception et non la norme, il existe un débat quant à savoir si elle est bonne ou mauvaise pour la santé, ou quelque part entre ces deux extrêmes et quant à savoir si les parents ont le...

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Veröffentlicht in:Droit et cultures : cahiers du Centre de recherche de l'U.E.R. de sciences juridiques 2020-12, p.207-222
Hauptverfasser: Adler, Peter W, Daase, Felix
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Bien que la circoncision non thérapeutique, l’ablation chirurgicale du prépuce d’un pénis (CNT) ait toujours été l’exception et non la norme, il existe un débat quant à savoir si elle est bonne ou mauvaise pour la santé, ou quelque part entre ces deux extrêmes et quant à savoir si les parents ont le droit d’en décider. Il est bon pour la santé que toutes les parties du corps soient intactes, y compris le prépuce auquel les hommes accordent de l’importance, tandis que la circoncision est nuisible pour la santé. Il s’agit d’une opération douloureuse et risquée qu’un nombre croissant d’hommes regrettent d’avoir subie sans pouvoir s’y opposer. La charge de justifier cette opération incombe dès lors aux médecins aux États-Unis, qui sont virtuellement les seuls à la justifier pour des raisons médicales. L’Académie américaine de Pédiatrie (AAP) avance depuis longtemps l’argument juridique selon lequel les parents ont le droit de choisir la circoncision en fonction de leurs préférences religieuses, culturelles ou personnelles. Cependant, étant donné que les garçons et les hommes ont le droit à leur intégrité physique et à l’autodétermination, les médecins ont l’interdiction éthique et juridique d’opérer des enfants en bonne santé et les parents ne disposent pas du droit de s’immiscer dans l’intégrité physique de leur enfant et de l’exposer à des risques et préjudices pour des raisons sans relation aucune avec la médecine.
ISSN:0247-9788
2109-9421
DOI:10.4000/droitcultures.6276