Créativité numérique en période de conflit : le cas vénézuélien

Avec l’exemple du printemps arabe et de ses multiples soubresauts (en Égypte, en Tunisie, etc.), mais également d’autres types de conflits (Kenya, Inde, Indonésie), nous avons constaté que les réseaux sociaux pouvaient avoir un rôle très important en termes de contre-pouvoir, dont la force de frappe...

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Veröffentlicht in:Chaire Unesco Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement 2017, Vol.4
Hauptverfasser: Debos, Franck, Lancini, Maria Daniella
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Avec l’exemple du printemps arabe et de ses multiples soubresauts (en Égypte, en Tunisie, etc.), mais également d’autres types de conflits (Kenya, Inde, Indonésie), nous avons constaté que les réseaux sociaux pouvaient avoir un rôle très important en termes de contre-pouvoir, dont la force de frappe était avant tout due au poids des mots, des images et vidéos diffusés. En effet, alors que les réseaux sociaux sont considérés à juste titre comme des vecteurs incontournables en communication des organisations, ils sont également aussi importants en termes d’outils de débat public au service d’une démocratie plus participative. En quelques années seulement, ces réseaux sont devenus le terrain de prédilection de la contestation populaire.Notre réflexion sera illustrée par les évènements socio politiques récents au Venezuela qui ont mis de nouveau en exergue l’importance des réseaux sociaux sur plusieurs plans :En tant que lieu d’expression non- censuré, où toutes les opinions peuvent être représentées et échangées et dans lequel les mouvements d’opposition au gouvernement en place ont trouvé un refuge où ils peuvent s’exprimer.En tant que support logistique et communicationnel à partir duquel les manifestations peuvent être préparées à l’avance. Indépendamment de ces éléments qui se répètent lors de ce type d’évènements, l’utilisation des réseaux sociaux, notamment Twitter par les opposants au régime vénézuélien a été marquée par une forte créativité notamment sous l’angle de l’humour satirique à travers des dessins, des montages photographiques et des vidéos caricaturant des évènements, des situations, des membres du gouvernement ou autres protagonistes « Pro-Maduro ». Il convient par ailleurs de préciser que l’humour et spécifiquement la dérision sont une composante importante de l’identité (ou des identités) vénézuélienne.
ISSN:2491-1437
2491-1437
DOI:10.4000/ctd.791