Les femmes-machines de Hannah Höch
Au début du XXe siècle, la thématique du corps‑machine a suscité un grand intérêt chez les artistes de la modernité. La représentation mécanique et fonctionnaliste de l’être humain se réfère aux mutations socio-économiques et technologiques des sociétés occidentales. Transformée en matière morte et...
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Veröffentlicht in: | Cahiers d'études germaniques 2021, p.85-100 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Au début du XXe siècle, la thématique du corps‑machine a suscité un grand intérêt chez les artistes de la modernité. La représentation mécanique et fonctionnaliste de l’être humain se réfère aux mutations socio-économiques et technologiques des sociétés occidentales. Transformée en matière morte et en surface de projection, la femme-machine reflète les phénomènes de consommation, de rationalisation et de médiatisation de la société moderne. De plus en plus visible, le rationalisme intègre toutes les facettes du quotidien, même les plus intimes. Pour la dadaïste allemande Hannah Höch, le corps mécanique sexualisé expose les problématiques du rapport femmes-hommes au sein du Berlin des années Weimar. Nombreux sont les artistes masculins dadas à avoir choisi l’esthétique mécanique pour illustrer leurs angoisses vis-à-vis de l’émancipation féminine. À l’inverse de ces derniers, Höch utilise ce motif afin de relativiser l’impact de ce progrès social. L’analyse de la figure féminine mécanique dans les œuvres Das Schöne Mädchen (1920) et Bürgerliches Brautpaar (1920) permet de présenter deux portraits critiques de la condition féminine de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres. |
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ISSN: | 0751-4239 2605-8359 |
DOI: | 10.4000/ceg.14752 |