Société de l’information et coopération internationale

Les discours techno-évolutionnistes de la Banque mondiale, de l’ONU ou encore de l’Administration fédérale suisse le prouvent : les technologies de l’information et de la communication (TIC) – Internet en tête – sont devenues la « nouvelle frontière » de la coopération au développement. D’un côté, un besoin dont l’insatisfaction manifeste une inégalité choquante ; de l’autre, un instrument de lutte contre la pauvreté. Mais qu’en est-il au-delà des belles paroles : mirage ou réalité ? Que cachent les concepts en vogue comme la « fracture numérique » ? En quoi les TIC ont-elles changé les approches de la coopération au développement ? La société de l’information en construction est-elle le lieu d’une redéfinition des relations entre Etats, entreprises et société civile, ou le théâtre de luttes de pouvoir sous le voile d’une illusoire communauté d’intérêts ? C’est à ces questions que l’Institut universitaire d’études du développement (IUED) a tenté de répondre en invitant une trentaine d’auteurs – du Sud et du Nord – à explorer les enjeux essentiels de ladite « société de l’information » pour les pays en développement. Entre vision, bilan critique et confrontation de points de vue, Société de l’information et coopération internationale aborde les grandes questions qui font débat comme les droits de propriété intellectuelle, la régulation de l’Internet, le financement international, la politique de l’Union internationales des télécommunications (UIT) ou encore le rôle de la société civile. L’ouvrage analyse plusieurs projets concrets de TIC au Sud en donnant la parole aux partenaires de terrain. Il offre une place de choix aux principaux acteurs suisses en présentant leurs approches et activités. Un livre de référence pour comprendre les enjeux du Sommet mondial sur la société de l’information, qui se déroulera en deux phases, à Genève en décembre 2003 et à Tunis en septembre 2005.