Agitateur communiste et pasteur autonomiste

Le patronyme « Liebrich » est loin d’être inconnu en Alsace, notamment en Alsace Bossue, où cette famille, originaire de Hesse, forme une véritable dynastie de pasteurs luthériens du XVIIIe au XXe siècle. Les deux frères sont nés à deux ans d’intervalle, 1883 pour Gustave Adolphe et 1885 pour Frédér...

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Veröffentlicht in:Revue d'Alsace (Colmar) 2023, p.233-247
1. Verfasser: Krieger, Pierre
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le patronyme « Liebrich » est loin d’être inconnu en Alsace, notamment en Alsace Bossue, où cette famille, originaire de Hesse, forme une véritable dynastie de pasteurs luthériens du XVIIIe au XXe siècle. Les deux frères sont nés à deux ans d’intervalle, 1883 pour Gustave Adolphe et 1885 pour Frédéric Guillaume, à Durstel. Leurs futurs itinéraires opposés ne coulent pas de source. C’est en effet à la fin de la Grande Guerre que les parcours des deux frères vont radicalement diverger. En effet, Frédéric Guillaume, très marqué par la Révolution de novembre en Alsace, s’engage dans le mouvement socialiste puis communiste. Gustave Adolphe au contraire voit ses positions pangermanistes renforcées par son incarcération en France durant la guerre.Durant l’entre-deux-guerres, deux visions de l’Alsace vont s’opposer à travers les deux frères Liebrich. Frédéric Guillaume, en tant que responsable régional communiste, suit la doctrine du PC sur la question de l’Alsace-Lorraine : « autodétermination du peuple alsacien-lorrain, jusqu’à la séparation d’avec la France si nécessaire ». Gustave Adolphe de son côté ne voit l’Alsace-Lorraine que sous l’angle de l’Allemagne, d’une région fondamentalement allemande. Il gravite autour des mouvements autonomistes, pangermanistes, puis pronazis.Pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux frères vont avoir, encore une fois, un destin opposé. Frédéric Guillaume décède d’une grave maladie en 1943. Gustave Adolphe, de son côté, est assigné à résidence dans le Midi de la France en 1939 et ne revient en Alsace qu’après l’armistice. Il se réfugie en RFA après la guerre. Enfin, il meurt en 1965 à Strasbourg.
ISSN:0181-0448
2260-2941