Du bon usage du terrorisme
Depuis 2001, les menaces biologiques constituent une préoccupation croissante pour les politiques de prévention du terrorisme de l’administration états-unienne. Cette préoccupation a croisé la trajectoire d’une discipline scientifique émergente, la biologie synthétique, qui ambitionne de créer des o...
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Veröffentlicht in: | Gouvernement & action publique 2015, Vol.4 (3), p.31-55 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Depuis 2001, les menaces biologiques constituent une préoccupation croissante pour les politiques de prévention du terrorisme de l’administration états-unienne. Cette préoccupation a croisé la trajectoire d’une discipline scientifique émergente, la biologie synthétique, qui ambitionne de créer des organismes qui n’existent pas dans la nature. La synthèse de gènes, un secteur industriel central pour un tel projet, a rapidement généré un ensemble de débats concernant le gouvernement de la science, des gènes-marchandises et de la sécurité nationale. En retraçant ces conflits, également animés par ceux et celles qui contestent les ambitions de la biologie synthétique, l’analyse montre que le risque de bioterrorisme a contribué à légitimer une biotechnologie contestée. Le problème induit par les techniques et les projets de la biologie synthétique est progressivement déplacé vers celui des mauvais usages. Cette nouvelle localisation du problème témoigne de la fabrique d’un compromis entre régulation sécuritaire pour le bien de la sécurité des États-Unis et régulation libérale des marchandises scientifiques pour le bien de son économie. |
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ISSN: | 2260-0965 2262-340X |
DOI: | 10.3917/gap.153.0031 |