Évaluation des coûts et des bénéfices pour la santé de la rénovation énergétique en France
La santé est un enjeu important mais encore peu évalué des programmes de rénovation énergétique. Cette étude a pour objectif d'évaluer si le coût investi dans la rénovation des logements thermiquement inefficaces en France peut être compensé par des économies en dépenses de santé. Ce travail s&...
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Veröffentlicht in: | Environnement, risques & santé risques & santé, 2018-07, Vol.17 (4), p.401-410 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La santé est un enjeu important mais encore peu évalué des programmes de rénovation énergétique. Cette étude a pour objectif d'évaluer si le coût investi dans la rénovation des logements thermiquement inefficaces en France peut être compensé par des économies en dépenses de santé. Ce travail s'appuie sur une méthodologie anglaise basée sur le « Housing Health and Safety Rating System » (HHSRS) utilisé pour identifier les logements présentant un risque pour la santé. Le croisement, possible en Angleterre, des données sur l'habitat et des données objectives de santé a permis d'estimer la probabilité de survenue d'effets délétères pour la santé en fonction du risque d'exposition à des températures intérieures trop basses, puis de calculer les coûts médicaux correspondants. À partir des données de l'enquête nationale française Phébus et de l'approche anglaise d'évaluation de la performance énergétique des logements, 3,5 millions de résidences principales, soit 13 % du parc français, ont été considérées inefficaces au plan thermique. Après adaptation au contexte français, les dépenses de santé liées à l'inefficacité énergétique des logements ont été estimées et comparées aux coûts de rénovation. Les résultats suggèrent que l'investissement dans un programme de rénovation énergétique adapté permettrait de générer des économies pour le système de santé d'autant plus importantes que les revenus des ménages sont faibles. Pour les ménages modestes, les coûts médicaux évités seraient du même ordre que les coûts de rénovation. |
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ISSN: | 1635-0421 1952-3398 |
DOI: | 10.1684/ers.2018.1200 |