Perception des risques sanitaires de la pollution de l’air à Beyrouth, Liban

Le trafic routier est un problème important dans la capitale libanaise ; il s'agit d'une des principales sources de pollution atmosphérique à Beyrouth. Des études sur la qualité de l'air ont montré, dès 2003, que les concentrations en NO2 et PM10 dépassent toujours les limites fixées...

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Veröffentlicht in:Environnement, risques & santé risques & santé, 2018-05, Vol.17 (3), p.269-277
Hauptverfasser: Khazen, Mehsen-Anthony, Adjizian-Gérard, Jocelyne, Flanquart, Hervé
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le trafic routier est un problème important dans la capitale libanaise ; il s'agit d'une des principales sources de pollution atmosphérique à Beyrouth. Des études sur la qualité de l'air ont montré, dès 2003, que les concentrations en NO2 et PM10 dépassent toujours les limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Sur le plan sanitaire, il existe une corrélation entre l'admission hospitalière pour des maladies respiratoires et cardiovasculaires et les pics de PM10 dans la ville. Afin d'étudier la perception du public sur la pollution de l'air et ses impacts sanitaires, une enquête a été menée dans la région métropolitaine de Beyrouth sur un échantillon de 414 personnes, entre mars et avril 2016. Les résultats ont montré que la pollution de l'air est perçue comme le principal risque environnemental, malgré une crise importante du traitement des déchets solides lors de l'exécution de l'enquête. La population perçoit que la qualité de l'air est très mauvaise et qu'elle s'est dégradée durant les cinq dernières années. Seulement 50 % perçoivent l'impact sur leur santé, mais 85 % la perçoivent comme affectant la santé générale de la population beyrouthine. Les maladies nommées comme résultantes de la pollution atmosphérique sont les maladies pulmonaires, les allergies et les cancers. Sur un autre plan, les Beyrouthins ne sont pas informés des politiques environnementales, et n'ont pas confiance dans leurs décideurs, ni dans les experts. Les Beyrouthins ne tentent pas de diminuer cette pollution, ni de changer leur comportement pour essayer d'y échapper. En conclusion, malgré la bonne perception de la présence de cette pollution et ses impacts sanitaires, les Beyrouthins ont une attitude fataliste envers ce risque environnemental. On se retrouve donc face un double problème : les Beyrouthins ne connaissent généralement pas les actions et politiques de lutte contre cette pollution, et ne sont pas prêts à prendre d'initiative personnelle.
ISSN:1635-0421
1952-3398
DOI:10.1684/ers.2018.1159