Posture anthropophage et fusion identitaire
RésuméComment façonner une identité avec les mots, la langue de l’autre perçu comme sauvage ? Comment penser l’altération comme principe d’identité ? Ce questionnement est abordé sous l’angle de l’anthropophagie, en référence au modèle anthropophagique présent dans le courant moderniste brésilien à...
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Veröffentlicht in: | Le Coq-Héron 2008-04, Vol.192 (1), p.35-43 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | RésuméComment façonner une identité avec les mots, la langue de l’autre perçu comme sauvage ? Comment penser l’altération comme principe d’identité ? Ce questionnement est abordé sous l’angle de l’anthropophagie, en référence au modèle anthropophagique présent dans le courant moderniste brésilien à la charnière des années 1920-1930. L’anthropophagie à la sauce moderniste brésilienne est significative d’une aspiration à l’expansion identitaire. « Seul m’intéresse ce qui n’est pas moi. Loi de l’homme. Loi de l’anthropophage », affirme Oswald de Andrade dans le Manifeste anthropophage . En transposant le cannibalisme sur le terrain culturel et symbolique, ce manifeste projette d’ingérer la frontière exclusive entre soi et l’autre. Jusqu’au point où l’autre en soi est digéré, effacé. À ce titre, la posture anthropophagique propose une figure paradoxale de l’autre en soi et du processus identitaire : celle où l’identité se conquiert dans la fusion interne et, in fine , l’indifférenciation d’identités hétérogènes. |
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ISSN: | 0335-7899 1951-6290 |
DOI: | 10.3917/cohe.192.0035 |