Y a-t-il un autochtone dans l'avion ?
À l’usage, la notion de « peuples autochtones » apparaît comme une catégorie plus « globale » que locale : elle prend sens et acquiert une reconnaissance en référence aux instances et forums internationaux où elle a été introduite et est en permanence redéfinie. Née de préoccupations onusiennes de d...
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Veröffentlicht in: | Autrepart 2006, Vol.38 (2), p.15-37 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | À l’usage, la notion de « peuples autochtones » apparaît comme une catégorie plus « globale » que locale : elle prend sens et acquiert une reconnaissance en référence aux instances et forums internationaux où elle a été introduite et est en permanence redéfinie. Née de préoccupations onusiennes de défense des droits de peuples minoritaires, la catégorie connaît un nouvel essor dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique. La référence aux peuples autochtones et à leurs savoirs « traditionnels » en matière de gestion de la biodiversité est désormais au cœur de ses travaux. L’analyse porte tout d’abord sur le contexte d’émergence de la notion dans ce champ. Sont ensuite abordés les glissements de sens que provoque le passage d’une arène internationale à l’autre. Cette fluctuation terminologique renvoie aux contextes d’usage et d’instrumentalisation du concept qui participent à la construction d’une catégorie dont l’opérationnalité importe plus que la substance. On compare pour conclure l’usage de cette catégorie avec celui d’ethnie qui, dans le contexte colonial africain, avait de façon significativement similaire servi à penser un « ordre » social et politique. |
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ISSN: | 1278-3986 2109-9561 |
DOI: | 10.3917/autr.038.0015 |