Les expressions confirmatives c’est mon, ce a mon, ce ne fait mon en moyen français
L’article étudie les expressions confirmatives de type c’est mon, ce a mon, ce ne fait mon en moyen français (1330-1550), tant d’un point de vue morphosyntaxique que sémantique et textuel. Ces expressions réalisent une reprise anaphorique d’un énoncé antérieur. Ce sont des séquences écho marquant la...
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Veröffentlicht in: | Moyen français 2019-01, Vol.84, p.79-96 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | L’article étudie les expressions confirmatives de type c’est mon, ce a mon, ce ne fait mon en moyen français (1330-1550), tant d’un point de vue morphosyntaxique que sémantique et textuel. Ces expressions réalisent une reprise anaphorique d’un énoncé antérieur. Ce sont des séquences écho marquant la confirmation par le locuteur d’un énoncé repris E1. Mon, en tant qu’adverbe modal, vient renforcer la prise en charge par le locuteur de l’énoncé repris. Il marque un haut degré de conviction de la part du locuteur. En ancien français, les contraintes syntaxiques strictes qui régissent l’emploi de ces expressions sont soigneusement respectées. L’expression varie en fonction du verbe, du temps, du mode et de la personne de l’énoncé qu’elle confirme. À partir du xive siècle, ces contraintes se relâchent. On observe le début d’un processus de figement. Les contraintes syntaxiques ne sont pas toujours respectées. Des emplois nouveaux apparaissent. Il y a eu une évolution par rapport à l’ancien français, mais les emplois nouveaux ou déviants sont cependant minoritaires. Ces expressions fonctionnent pour la plupart de façon tout à fait canonique en moyen français. À partir de 1550 elles ne sont plus en accord avec la syntaxe de la langue et leur déclin devient évident.
This article studies the confirmative expressions of the c’est mon, ce a mon, ce ne fait mon type in Middle French (1330-1550) from a syntactic, semantic and textual standpoint. C’est mon, ce a mon, ce ne fait mon are anaphoric expressions referring to a previous utterance. Mon, as a modal adverb, reinforces the commitment of the speaker to the truth of the confirmed utterance. The speaker strongly confirms the previous utterance and takes on the responsibility of its assertion. In Old French, the strict syntactic constraints ruling the use of these expressions are carefully respected. The expression varies according to the verb, the tense, the mood and the person of the confirmed utterance. From the 14th century on these constraints are not always followed. A process of fixation is under way. The syntactic constraints are not always respected, new uses appear. There has been an evolution with respect to Old French, but the new or deviant uses are nevertheless a minority. Until 1550 the functioning of these expressions is mostly canonical. From 1550 on the structures of the c’est mon, ce ne fait mon type are not in accordance with the syntax of the language and their decline becomes obvious. |
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ISSN: | 0226-0174 2034-6492 2034-6492 |
DOI: | 10.1484/J.LMFR.5.118622 |