L'activité physique aux âges extrêmes de la vie

En raison de leur sensibilité à l'activité physique (AP), tant sur le plan du développement physique et cognitif que sur celui de la vulnérabilité aux problèmes de santé associés, les enfants et les personnes âgées se trouvent particulièrement exposés aux risques liés à l'insuffisance d'AP. dans un premier volet de cette thèse, nous avons exploré les effets du COVID-19 sur les niveaux d'AP et de sédentarité chez ces deux populations. Nous avons ainsi montré que le premier confinement a eu des effets délétères sur la mobilité de ces deux populations. Les bienfaits pour la santé de la pratique d'une activité physique (AP) régulière ont été largement démontrés : diminution de l'adiposité, amélioration de la santé cardio-métabolique et des performances scolaires et cognitive. Pour autant, seulement 20.9% des filles et 27.7% des garçons âgés de 7-10 ans respectent les recommandations d'AP, alors que le temps passé à des activités sédentaires augmente considérablement pendant l'enfance atteignant 75 % de la journée à 15 ans. L'environnement scolaire favorise la sédentarité puisque 70% de la journée scolaire se passe assise, c'est pourquoi des stratégies innovantes telles que l'utilisation de bureaux actifs ont vu le jour ces dernières années. Un des travaux de thèse à étudier les effets d'un programme d'utilisation de vélo-bureaux pendant le temps scolaire chez des élèves de primaire sur la composition corporelle (CC), la condition physique (CP), les fonctions exécutives (FE) et le bien-être des enfants et des enseignants.D'ici à 2050, la population française verra approximativement un tiers de ses membres atteindre l'âge de 60 ans et plus, marquant ainsi un phénomène démographique significatif de vieillissement. Cette réalité pressante exige des mesures concertées pour influencer les déterminants de la santé, dans le but de retarder la diminution de l'autonomie et de favoriser la prévention et la promotion de la santé publique. Le vieillissement est associé à une probabilité accrue de chute, de fractures, d'invalidités, de mauvaise santé, de mauvaise qualité de vie, d'hospitalisation, de coûts de santé et de décès. Le concept de fragilité était très répandu avec le vieillissement et utilisé en gériatrie pour conceptualiser l'augmentation de la vulnérabilité liée à l'âge au niveau individuel. Ces dernières années, différents critères ont été utilisés pour mesurer la fragilité, adoptant une approche maladie et montrant que le syndrome de fragilité est négativemen