L'intelligence collective des groupes restreints

La réalisation de ce travail s’appuie sur la littérature scientifique dédiée à l’intelligence collective depuis les années 50 en sciences humaines et sociales, particulièrement en psychologie sociale, microsociologie, en sciences de gestion, sciences de la communication et de l’information, psycholo...

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1. Verfasser: Jeffredo, Alexis
Format: Dissertation
Sprache:fre
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Zusammenfassung:La réalisation de ce travail s’appuie sur la littérature scientifique dédiée à l’intelligence collective depuis les années 50 en sciences humaines et sociales, particulièrement en psychologie sociale, microsociologie, en sciences de gestion, sciences de la communication et de l’information, psychologie du travail et psychosociologie (Zaïbet, 2007). La notion d’intelligence émerge distinctement dans les années 2000 et comporte de multiples définitions, la plus communément admise étant que l’intelligence collective est « une intelligence partout distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, qui aboutit à une mobilisation effective des compétences » (Lévy, 1994). L’intelligence collective suppose ainsi la mise en interaction d’intelligences multiples, la combinaison des connaissances et des compétences et leur mise à disponibilité. L’intelligence collective est également considérée comme un puissant système prédictif et déductif qui opère par une compensation des biais individuels (Surowiecki, 2004) et fournit de meilleures évaluations que celles des individus isolés du groupe ou que la moyenne de ces évaluations (Laughlin et al., 2014, 2006 ; Servan-Schreiber, 2018). Ainsi, la force d’un groupe ne vient pas tant du nombre que de la différence, l’intelligence collective se développe dans la pluralité des conceptions et des points de vue, dans leur confrontation et leur articulation, dans une dynamique d’échange et de co-construction (Trognon, Batt et al., 2011 ; Servan-Schreiber, 2018). Il est également établi que les capacités à écouter, comprendre et préserver l’avis de chacun sont autant de compétences sociales qui nourrissent et facilitent l’émergence, la mise en action et le maintien d’une intelligence collective dans le groupe (Johnson & Johnson, 1981 ; Goffman, 1982 ; Laughlin et al., 2014, 2011 ; Servan-Schreiber, 2018). L’objectif de ce travail de thèse est de mettre en évidence les processus interactionnels en jeu dans la production d’intelligence collective (IC) de trois groupes restreints composés d’étudiants, les « Artémiens », issus des trois écoles de l’Alliance ARTEM (Nancy) : Ecole des Mines, ICN Business School, Ecole Nationale Supérieure d’Art et Design. Ces trois groupes restreints de l’atelier ARTEM « Dynamiques territoriales et villes du futur » se réunissent ainsi un jour par semaine durant toute l’année scolaire pour travailler sur l’élaboration d’un projet de groupe. Ces sessions de travail ont été enregistrées (audio) e