Approche expérimentale et développementale de l’exclusion sociale en tant que victime et témoin : Les particularités de l’adolescence engendrent-elles des spécificités dans les réactions à l’exclusion sociale ?
L’exclusion sociale, le fait d’être socialement tenu à l’écart, est un phénomène social complexe impliquant différents acteurs : un individu pris pour cible (i.e., une victime) par d’autres individus (i.e., sources ou agresseurs) et, très régulièrement, des observateurs (i.e., témoins ou spectateurs...
Gespeichert in:
1. Verfasser: | |
---|---|
Format: | Dissertation |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext bestellen |
Tags: |
Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
|
Zusammenfassung: | L’exclusion sociale, le fait d’être socialement tenu à l’écart, est un phénomène social complexe impliquant différents acteurs : un individu pris pour cible (i.e., une victime) par d’autres individus (i.e., sources ou agresseurs) et, très régulièrement, des observateurs (i.e., témoins ou spectateurs).L’ensemble des études empiriques et propositions théoriques des réactions à l’exclusion sociale à l’âge adulte suggèrent des conséquences négatives – comme une perturbation des performances cognitives ou de l’agressivité ; mais celles-ci semblent pouvoir être amoindries voire inversées s’il existe une opportunité d’affiliation dans l’environnement (par exemple, un individu « suffisamment amical »). De ce fait, les réactions des observateurs pourraient être décisives dans les conséquences de l’exclusion vécue sur la cible. À l’inverse, ces conséquences sont moins explorées à l’adolescence ; elles deviennent pourtant plus récurrentes, voire prédominantes. En outre, les spécificités du fonctionnement adolescent, tant au niveau social qu’au niveau neurocognitif, pourraient provoquer des conséquences plus négatives lorsqu’ils sont victimes, ainsi qu’une probabilité plus faible d’intervenir lorsqu’ils sont témoins, en comparaison à des adultes.Cette thèse vise à éclairer les potentielles spécificités des adolescents dans leurs réactions à l’exclusion sociale, vécue et observée, par rapport aux adultes, soit entre 12 et 25 ans. Le paradigme expérimental de la Cyberball a été utilisé pour recréer des situations d’exclusion sociale.Dans un premier axe de recherche, nous avons examiné les conséquences, entre adolescence et âge adulte, du vécu d’exclusion sur le contrôle cognitif, plus particulièrement sur l’inhibition (étude 1, tâche de Stroop) et l’inhibition de stimuli sociaux et socio-émotionnels (étude 2, tâche de Go/No-Go émotionnel) ainsi que le contrôle socio-cognitif en interaction avec autrui (i.e., tâche de Simon Jointe). Nos résultats suggèrent un impact différent de l’exclusion sociale en fonction du type de traitement à réaliser (cognitif, socio-émotionnel, socio-cognitif) et de l’âge des individus, et dans l’ensemble, des conséquences plus néfastes sur le fonctionnement des adolescents par rapport aux adultes.Dans un second axe de recherche, nous nous sommes focalisés sur les réactions d’observateurs d’exclusion entre adolescence et âge adulte, dans l’objectif de comprendre comment maximiser leurs interventions en faveur de la victime (i.e., comportements |
---|