Utilisation de la stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) pour le traitement des addictions : études précliniques et mécanismes d'action
La stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) consiste à appliquer un faible courant entre deux électrodes au travers de la boîte crânienne d'un sujet. Ceci va moduler l'excitabilité des zones corticales traversées via une modification du potentiel de repos des neurones. Il s’ag...
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Format: | Dissertation |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | La stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) consiste à appliquer un faible courant entre deux électrodes au travers de la boîte crânienne d'un sujet. Ceci va moduler l'excitabilité des zones corticales traversées via une modification du potentiel de repos des neurones. Il s’agit donc d’une technique de neuromodulation non invasive, globalement bien tolérée, qui est étudiée dans divers troubles psychiatriques dont l’addiction. Les traitements pharmacologiques existants ne permettent pas de supprimer complètement les risques de rechute après sevrage. Des approches complémentaires non médicamenteuses sont donc à l’étude, dont la tDCS. Cette dernière est abordée de manière transversale au sein du laboratoire avec la réalisation d'études menées conjointement chez l'Homme et chez l'animal. Des travaux récents indiquent que cette technique faciliterait l'abstinence chez des patients dépendants aux drogues. Les objectifs principaux de cette thèse étaient d’utiliser un modèle murin de tDCS développé au sein du laboratoire UR-LINC afin d'évaluer la pertinence d'utiliser la tDCS pour faciliter l'abstinence notamment vis-à-vis de l'alcool ou de la cocaïne et d’identifier certains des mécanismes d’action de celle-ci. Pour cela, les effets de la tDCS ont été caractérisés au moyen d'études comportementales et neurobiologiques. La stimulation a été appliquée sur le cortex frontal gauche via un courant anodique de 20 min à 0,2 mA, soit de manière unique (1 stimulation), soit durant 5 jours consécutifs à raison de 2 fois par jour (10 stimulations) chez des souris vigiles. Concernant les mécanismes d’action, plusieurs d’entre eux ont été évalués au cours de ce travail doctoral : l’implication des circuits cortico-striataux, la maturation des interneurones à parvalbumine et la neurogenèse hippocampique à l’âge adulte. Les résultats montrent qu’une stimulation unique entraine l’augmentation de l’activité du cortex de manière latéralisée et proche de l’électrode sans activation des circuits cortico-striataux. Concernant les interneurones à parvalbumine, les stimulations répétées appliquées lors de l’adolescence sur des souris naïves ont un effet différent à court terme et à long terme. Les interneurones à parvalbumine pourraient donc être une cible potentielle de la tDCS. D’autres résultats suggèrent que les effets de la tDCS répétée se manifestent par une augmentation de la prolifération des cellules hippocampiques au niveau du gyrus denté chez les jeunes adultes |
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