Influence des deux modes d’anthropisation du paysage, agriculture intensive et urbanisation, sur les réseaux d’interaction plantes-pollinisateurs
Depuis plusieurs années, on assiste à un déclin important des populations de pollinisateurs sauvages et domestiques qui pose la question du maintien du service de pollinisation, et donc des espèces de plantes à fleur qui en dépendent pour leur reproduction. Ce déclin est multifactoriel mais sa cause...
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Format: | Dissertation |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Depuis plusieurs années, on assiste à un déclin important des populations de pollinisateurs sauvages et domestiques qui pose la question du maintien du service de pollinisation, et donc des espèces de plantes à fleur qui en dépendent pour leur reproduction. Ce déclin est multifactoriel mais sa cause principale est la diminution des milieux naturels ou semi-naturels au profit de deux types d’espaces anthropisés principaux ayant des propriétés très différentes : les espaces urbanisés et ceux utilisés pour l’agriculture intensive. Les zones d’agriculture intensive sont souvent des zones de grande utilisation de pesticides, et subissent une forte homogénéisation de la ressource en nectar, ainsi qu’une diminution des zones d’habitat potentielles des pollinisateurs, avec l’arrachage des haies et l’omniprésence du labour. Les espaces urbanisés sont, eux, des zones importantes d’import d’espèces de plantes exotiques, et de changement phénologique de la floraison qui peuvent nuire aux pollinisateurs.De plus, les plantes à fleurs et les pollinisateurs sont reliés par des réseaux d’interaction structurés autour d’un petit groupe d’espèces généralistes qui joue un rôle d’espèce clé. Des études simulant des communautés de plantes et de pollinisateurs ont montré que lorsque l’environnement devient plus anthropisé et donc moins favorable, les pollinisateurs généralistes qui persistent suffisent au départ à maintenir la pollinisation de l’ensemble des espèces de plantes. Cependant, lorsque les facteurs de déclin des pollinisateurs dépassent un certain seuil et que les espèces de pollinisateurs généralistes commencent à disparaitre, un point de basculement va être atteint. Les simulations prédisent alors une disparition simultanée de toutes les espèces encore présentes de pollinisateurs, et donc la disparition du service de pollinisation.L’objectif de la thèse était d’utiliser des observations sur le terrain pour étudier comment les deux types principaux d’anthropisation, urbanisation et agriculture intensive, interagissent et influencent les communautés de plantes et de pollinisateurs et les réseaux qu’ils forment.J’ai commencé par montrer que les réseaux déterminés jusqu’au niveau de l’espèce ont des propriétés comparables à ces mêmes réseaux déterminés au niveau du genre et même de la famille, ce qui m’a permis d’utiliser pour le reste de la thèse le protocole photographique Spipoll pour recenser les interactions plantes-pollinisateurs. Puis, par une étude observationne |
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