Réseaux de neurones sur graphes : analyse et contributions

Bien que théorisés il y a une quinzaine d’années, l’intérêt de la communauté scientifique pour les réseaux de neurones sur graphes n’a connu un réel essor que très récemment. De tels modèles visent à transposer les capacités d’apprentissage de représentation inhérentes aux réseaux de neurones profon...

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1. Verfasser: Renton, Guillaume
Format: Dissertation
Sprache:eng
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Zusammenfassung:Bien que théorisés il y a une quinzaine d’années, l’intérêt de la communauté scientifique pour les réseaux de neurones sur graphes n’a connu un réel essor que très récemment. De tels modèles visent à transposer les capacités d’apprentissage de représentation inhérentes aux réseaux de neurones profonds sur des données de type graphes, via l’apprentissage d’états cachés associés aux nœuds du graphe. Ces états cachés sont calculés et mis à jour en fonction des informations contenues dans le voisinage de chacun des nœuds. Ce récent intérêt pour les réseaux de neurones sur graphes (GNN) a conduit à une "jungle" de modèles et de méthodes, rendant le domaine de recherche parfois confus. Historiquement, deux principales stratégies ont été explorées : les réseaux spatiaux et les réseaux spectraux. Les réseaux spatiaux, parfois appelés "message passing neural network", sont basés sur le calcul d’un message agrégeant l’information contenue dans le voisinage de chacun des nœuds. Ce message est ensuite utilisé afin de mettre à jour les états cachés des différents nœuds du graphe. Les réseaux spectraux quant à eux sont basés sur la théorie spectrale des graphes et reposent donc sur le Laplacien du graphe. La décomposition en valeurs/vecteurs propres du Laplacien permet notamment de définir une transformée de Fourier sur graphe ainsi qu’une transformée inverse. À partir de ces transformées, différents filtrages peuvent être appliqués sur le graphe, obtenant des résultats similaires au filtrage sur une image ou sur un signal. Dans cette thèse, nous commençons par introduire une troisième catégorie, appelée spectral-rooted spatial convolution. En effet, certaines méthodes récentes prennent racine dans le domaine spectral tout en évitant le calcul de la décomposition en vecteurs propres du Laplacien. Cette troisième catégorie nous amène à nous poser la question de la différence fondamentale entre les réseaux de neurones spatiaux et réseaux de neurones spectraux. Nous répondons à cette question par la proposition d’un modèle général unifiant les deux stratégies, montrant notamment que les modèles spectraux sont un cas particulier des modèles spatiaux. Ce cadre unifié nous a par ailleurs permis de proposer une analyse spectrale de plusieurs modèles de GNN populaires dans la communauté scientifique, à savoir GCN, GIN, GAT, Chebnet et CayleyNet. Cette analyse montre que les modèles spatiaux sont limités aux filtrages passe-bas et passe haut, tandis que les modèles spectraux son