Usages métalinguistiques chez les enfants bilingues francais-norvégiens. Transferts interlinguistiques et compétences métasyntaxiques en compréhension écrite. Perspectives psycho-sociolinguistiques
Depuis plus d’un siècle, la recherche s’est intéressée à l’acquisition bilingue du langage (Ronjat, 1913 ; Volterra & Taeschner, 1978 ; De Houwer, 1990, 2009 ; Tabouret-Keller, 2011, pour une revue) et, plus récemment, aux facteurs intervenant dans le développement de capacités métalinguistiques...
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Format: | Dissertation |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Depuis plus d’un siècle, la recherche s’est intéressée à l’acquisition bilingue du langage (Ronjat, 1913 ; Volterra & Taeschner, 1978 ; De Houwer, 1990, 2009 ; Tabouret-Keller, 2011, pour une revue) et, plus récemment, aux facteurs intervenant dans le développement de capacités métalinguistiques chez les enfants bilingues, notamment dans le domaine de la syntaxe (Davidson et al., 2010 ; Simard et al., 2011 ; Carrey Siu & Connie Ho, 2020, par exemple). D’une part, certains constatent l’influence de transferts interlinguistiques sur les capacités métasyntaxiques des bilingues (Foursha-Stevenson & Nicoladis, 2011). D’autre part, la recherche suggère que les politiques linguistiques familiales influencent le développement de la conscience métalinguistique chez les enfants bilingues (King & Fogle, 2013).Dans une perspective transdisciplinaire sociocognitive associant psycholinguistique et sociolinguistique, cette recherche s’intéresse à la manifestation de la conscience et des compétences métasyntaxiques chez des enfants franco-norvégiens âgés de 9/10 ans. Sa problématique est de savoir si leur bilinguisme influence le mode d’organisation, l’accès et l’usage de leurs compétences métasyntaxiques en situation de compréhension écrite ; et si oui, comment. Pour ce faire, une méthodologie mixte a été utilisée. Les données ont été collectées avec la participation de 33 couples mixtes et leur enfant bilingue franco-norvégien. Les enfants sont scolarisés à l’école française d’Oslo au CM2 et les parents déclarent utiliser la stratégie « une personne-une langue » avec leur enfant. Pour collecter des données sur les transferts, les enfants ont passé un test de jugement de grammaticalité écrit en français et comportant des erreurs dues au calque syntaxique norvégien puis, 13 d’entre eux ont passé un entretien semi-directif dans lequel ils ont expliqué leurs réponses. Un groupe composé d’enfants uniquement exposé au français depuis leur naissance a aussi passé le test en France. Par ailleurs, pour collecter des données sur les politiques linguistiques parentales, chaque parent a répondu à un questionnaire. Les réponses au test ont été croisées à la fois avec les données du questionnaire parental et celles des entretiens avec les enfants.Les résultats du test montrent l’existence de transferts syntaxiques quand les erreurs viennent de l’usage d’une préposition. Les discours métasyntaxiques des enfants confirment ce résultat et indiquent que les pratiques langagières familial |
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