Rôles de la structure du paysage et du degré de socialité sur la sélection d'habitat et la mobilité animale : une approche comparative chez les grands herbivores
Les effets des changements globaux sur les habitats naturels sont de plus en plus perceptibles, et comprendre comment les animaux y répondent est nécessaire pour une meilleure gestion de leurs populations. C’est en effet à travers leur impact sur l’environnement, et essentiellement sur les habitats,...
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Format: | Dissertation |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Les effets des changements globaux sur les habitats naturels sont de plus en plus perceptibles, et comprendre comment les animaux y répondent est nécessaire pour une meilleure gestion de leurs populations. C’est en effet à travers leur impact sur l’environnement, et essentiellement sur les habitats, que les activités humaines ont souvent le plus grand effet sur les écosystèmes, à travers le changement climatique, la fragmentation, la destruction de l'habitat, les changements dans l'utilisation des terres ou la surexploitation des ressources. Les ongulés constituent un exemple marquant de progression numérique et spatiale d’une guilde d’espèces dans des écosystèmes impactés par l’Homme. Cet essor démographique est à l’origine d’un nombre croissant d’interactions entre Homme et faune et place la gestion de ces espèces au cœur des préoccupations des politiques publiques. Dans ce contexte, j’ai étudié cinq espèces de grands ongulés sauvages : le chamois, le mouflon, le bouquetin, le chevreuil et le cerf, dans le cadre du projet Mov-It (Ungulates MOVing across heterogeneous landscapes: identifying behavioural processes linking global change to spatially-explicIT demographic performance and management), soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Dans un premier temps, je mets en évidence les liens entre variations intraspécifiques de la taille du domaine vital saisonnier des ongulés, le paysage (i.e. les ressources, le risque et l’hétérogénéité) et les traits d’histoire de vie de ces espèces. Je me suis ensuite intéressée plus particulièrement à l’influence des structures linéaires anthropiques et naturelles du paysage sur l'utilisation individuelle de l'espace. Je montre ainsi que les grands herbivores utilisent des structures linéaires du paysage pour délimiter leur domaine vital mensuel, mais que l'importance relative de ces structures linéaires dans la délimitation du domaine vital mensuel diminuait à mesure que leur densité augmentait dans le paysage local. Je mets également en évidence le caractère risqué des structures anthropiques pour les ongulés, en particulier l'effet de l'intensité de l’utilisation humaine de ces structures sur le nombre de traversées par les mouflons. Enfin, l’importance de la prise en compte du paysage du risque et des ressources sur l’organisation sociale est démontré. En effet, la formation de dyades (i.e. paires d’individus) est plus probable dans les milieux ouverts riche en ressources et lorsque le risque, incluant |
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