L'identité dans l'exil : Clinique auprès de sujets migrants, la question de l’identité dans la psychanalyse

L'objectif de ce travail de thèse est :- de penser le concept de l'identité dans la psychanalyse à travers la clinique de patients migrants de première génération (demandeurs d'asile à Marseille, migrants en situation irrégulière à Barcelone)- de travailler sur les faits cliniques sui...

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1. Verfasser: Desplechin, François
Format: Dissertation
Sprache:fre
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Zusammenfassung:L'objectif de ce travail de thèse est :- de penser le concept de l'identité dans la psychanalyse à travers la clinique de patients migrants de première génération (demandeurs d'asile à Marseille, migrants en situation irrégulière à Barcelone)- de travailler sur les faits cliniques suivants : comment comprendre que certains patients en arrivent à dire "je ne sais plus qui je suis", connaissent des inhibitions à "habiter le lieu" (F. Benslama), ou encore manifestent un effondrement psychique au moment de l'annonce d'un accord d'asile politique ? La proposition qui est faite est que ces faits cliniques relèvent « d'une clinique de l'identité » et s'adressent inconsciemment à la représentation de soi. Penser l'identité dans l'exil conduit à faire l'hypothèse que l'accès à soi est indexé à l'expérience de l'altérité. Pour cela, l'exil pourra être interprété au niveau psychique comme l'expérience d'une altération de la relation à l'Autre, c'est-à-dire comme une expérience qui pourra entraîner, pour le sujet, une altération de la relation à soi.Cela conduit à faire l'hypothèse qu'au cœur de la migration se trouve un fantasme inconscient de trahison qui s'adresserait à l'identité et qui s'échafauderait sur une appréhension plus inconsciente encore, qui serait celle pour le sujet d'une crainte indicible liée à l'angoisse de l'oubli.L'accompagnement clinique pourra alors être pensé comme un « travail d'identité », c'est-à-dire comme un travail de reconnaissance de la singularité de l'épreuve du sujet, afin que celui-ci puisse renouer le dialogue avec lui-même et que l'exil puisse s'ouvrir dans sa dimension ontologique, c'est-à-dire comme expérience d'identité. The purpose of this doctoral thesis is:- to think identity in psychoanalysis through the clinical care of first generation migrants (asylum seekers in Marseille, migrants in irregular status in Barcelona)- to work on those clinical facts : how can we understand that some patients are able to say "I don't know who I am", how can we understand that they go through some inhibitions to "live in the place" (F. Benslama), and how can we understand that some of them go through psychic collapse at the moment of the announcement of an agreement for political asylum?The hypothesis that I make is that these clinical facts can be understood as a "clinic of identity". The purpose to think identity through exile lead us to the hypothesis that the access of self-representation is built on the experience of otherness. This is