Muzeu şi patrimoniul cultural la Blaj (1848 - 1918) ; între educaţie şi identitate naţională
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1. Verfasser: | |
---|---|
Format: | Buch |
Sprache: | Romanian |
Veröffentlicht: |
Alba-Iulia
Ed. Altip
2007
|
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Abstract Inhaltsverzeichnis |
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En examinant le titre du ci-présent ouvrage, le lecteur pourrait, probablement, se poser
des questions telles
:
Encore un ouvrage sur
Blaj?
Qu est-ce que l on pourrait encore écrire de
nouveau là-dessus
?
Nous aimerions croire que les possibles interrogations n ont pas de
substance, et nous aimerions que le lecteur arrive lui-aussi à la même conclusion, tout d abord
grâce à l approche inédite de l histoire de la ville qui se trouve à la confluence des deux Târnave
et du monde qu elle gouverne: la préoccupation pour les biens de patrimoine, à une époque où ce
souci, mis sous le signe du romantisme, a considérablement augmenté au niveau de notre
continent et, inévitablement, en Transylvanie aussi. En même temps, l utilité de notre démarche
historiographique est évidente, et elle est justifiée, aussi bien par l actualité du sujet, dans le
contexte de la pauvreté de la littérature roumaine de ce genre, que par la force de
diagnose
de la
ville de
Blaj
dans le monde roumain moderne. Suite à une telle projection, nous pouvons conclure
que ce n est pas par hasard et non plus par commodité que nous nous somme arrêtés sur ce sujet,
mais nous l avons fait tout en étant pleinement conscients du fait que l étude d un tel sujet n est
pas seulement attefidue, mais aussi nécessaire, dans le cadre d une éventuelle et possible histoire
de l idée de protection des biens culturels dans l espace roumain transylvain, délimité
temporellement de
1848
à
1918.
Nous avons structuré notre investigation sur trois grands registres, à l aide desquels
nous avons essayé de reconstituer les idées, les principes, les projections, les perceptions et les
démarches qui ont dominé le monde de la ville de
Blaj
sur le concept de protection des biens de
patrimoine. C est ainsi que, après un bref historique des préoccupations dans ce domaine,
nécessaire d ailleurs pour la définition du problème dans l ambiance de l époque, la première
section de notre ouvrage a comme objet le musée réalisé auprès du collège de la ville de
Blaj.
L importance de cette partie de notre ouvrage est déterminée, d un côté par le fait qu elle suit de
près l histoire du premier établissement muséal des Roumains de Transylvanie, et de l autre côté,
par le fait que suite au nombre relativement important des sources de documentation, elle nous a
offert l opportunité de la quantification, avec assez de précision, de la consistance, de la diversité
et du but d une telle collection dans la seconde moitié du
XIX6 10
et au début du siècle suivant.
Dans la deuxième section de notre ouvrage, nous avons voulu surprendre les efforts de
l intelligentsia de
Blaj
au service de l idée de bien de patrimoine, tout comme les domaines du
patrimoine pour lesquels celle-ci a manifesté un certain intérêt. Pourvu d atteindre notre but, nous
avons dirigé notre attention vers deux personnalités, Timotei Cipariu et
loan
Micu Moldovan, qui
ont considérablement marqué l histoire de la ville de
Blaj
à la fin du XIXèmcet au début du siècle
suivant. La dernière section comprend des renseignements concernant l organisation et la
participation des habitants de
Blaj
aux événements expositionnels de l époque, surtout aux
expositions réalisées sous l égide de
Astra
(1862, 1881, 1905, 1911),
à l Exposition Jubilaire de
Bucarest
(1906)
et à celles démarrées à l initiative des autorités gouvernementales hongroises,
surtout à celle occasionnée par les fêtes du millénaire. À part la présentation des précisions
nécessaires pour la connaissance de cette démarche expositionnelle, nous avons essayé, tel que
nous avons pu, à établir sa motivation et ses buts.
Enfin, dans les Annexes de notre ouvrage, nous avons présenté, à la portée des sources
inédites et édites, les donations et les donateurs, les conservateurs du Musée du collège, tout
comme l évolution quantitative des collections.
Le phénomène du musée de
Blaj,
reconnu et facilement identifiable à partir de l année
scolaire
1850/1851,
lorsque ce qui a été désigné par „le musée phisique-mathématiques-sciences
de la nature a été créé, est rapporté aux nécessités du collège, aux standings qu une telle
institution, soit elle confessionnelle, devait remplir, selon les autorités scolaires de l époque. Nous
313
ZEVEDEI-IOAN
DRĂGHIŢĂ
pouvons affirmer, encore plus fermement, que les débuts du musée de
Blaj
sont dus, initialement,
exclusivement aux besoins et aux exigences du processus éducationnel. L autorité de l État même
participe à la fondation des collections de sciences naturelles par la donation de certaines pièces,
voire même de petites collections, initiative qui a probablement eu comme cause la pauvreté qui
régnait dans la ville de
Blaj
dans les années d après la Révolution de
1848.
Mais, tout de suite après, le projet du musée de
Blaj
est devenu entièrement roumain,
aussi bien de point de vue du soutien, qu en tant que vision sur son développement et ses
objectifs. Le monde roumain de Transylvanie a secondé le musée de
Blaj
dans ses actions, avec
beaucoup de satisfaction et d enthousiasme. Il s agissait du premier établissement de ce genre qui
existait en Transylvanie. Les gens ont envoyé de nombreuses donations à l adresse du collège,
aussi bien des objets que de l argent, l on a organisé toute une série d actions qui ont eu comme
but la collecte de fonds pour l argumentation des collections du musée. Tout cela souligne la
préoccupation, du moins au niveau de l élite intellectuelle, pour la protection des biens de
patrimoine et pour la constitution de collections de musée, en convergence avec les idées
pratiquées, depuis un certain temps, dans le monde occidental européen.
Sans doute, les donations des objets ont eu un rôle important dans la consolidation des
collections. Mais elles ont aussi manifesté une influence négative sur le caractère des collections,
en leur imprimant un vague profil de provisorat et la sensation de l absence de toute cohérence.
Cela est naturel d ailleurs, puisque la direction et les enseignants du collège ont eu très peu de
ressources à leur disposition, pour pouvoir faire des acquisitions et pour imprimer certaines
directions de développement et d évolution au musée, éléments qui pouvaient s imposer
seulement par des acquisitions. Or, l absence des fonds a déterminé la rareté des acquisitions.
À partir de cette remarque, concernant l importance des donations, nous sommes bien
motivés à souligner quelques détails essentiels pour établir leur place et leur rôle dans le
développement du musée du collège de
Blaj.
Pour ce qui est des différents types des pièces
offertes, nous pouvons affirmer qu elles appartiennent à plusieurs domaines
:
sciences naturelles,
histoire, archéologie, littérature. L on a envoyé à
Blaj
des minerais, des animaux et des oiseaux
naturalisés, des troncs d arbre, des plantes, des fossiles, des squelettes, des crânes humains, des
objets archéologiques datant de la préhistoire, des époques romane, médiévale et moderne (des
vases, des inscriptions, des armes, des monnaies, etc.), des documents historiques, des livres
anciens ou modernes. Tributaire à la conception véhiculée à l époque, conformément à laquelle le
musée est aussi un lieu approprié pour la préservation des curiosités, l établissement de
Blaj
a
accepté, volontiers d ailleurs, la donation des ainsi-dites curiosités, telles
:
le veau à deux têtes
envoyé par Sofia
Teleki
de
Abrud,
un morceau de lave volcanique du Vésuve, donnée par Victor
Mihályi,
des calculs rénaux extirpés à une vache, etc. Il faut aussi préciser qu à part des donations
consistant en une ou peu de pièces, nous avons aussi identifié d autres, beaucoup plus
substantielles (en nombre et en valeur), intégrées par nous dans la classe des mini-collections.
Comme, par exemple, celles de Mihai
Dobo
de
Rusca,
du chanoine
loan
Pamfilie, du métropolite
loan
Vancea, de
Iuliu Bardoşi,
de Nicolae
Oprea
de
Deva,
de David Baron
Urs de
Margina
ou de
loan
Micu Moldovan. En grande partie, toutes les pièces données ont été des objets qui pouvaient
être facilement manipulés et transportés (ce sont les monnaies qui prédominent, celles-ci pouvant
être expédiées par la poste), les objets plus grands (surtout les pièces épigraphiques) ont été
généralement signalés sans être envoyés à
Blaj
par la suite.
Par conséquent, l importance des donations variait de manière substantielle, celles-ci
s inscrivant dans le cadre des pièces de grande valeur (les tablettes cirées de Alburnus
Maior,
les
inscriptions, les monnaies romanes, les icônes anciennes, le fusil du révolutionnaire de
1848,
Vasile Moldovan, la ceinture de
loan
Buteanu, des espèces rares de plantes et d animaux).
Parfois, les donations représentaient des curiosités dépourvues de valeur (des minerais ordinaires,
des monnaies qui circulaient à la fin du
XIX0 16,
voire même au début du siècle passé etc.). Dans
ces conditions données, les objets exposés ont naturellement imprimé au musée une structure de
provisorat et d improvisation accentuée par l absence alarmante des moyens muséotechniques,
d étalage et de l espace.
314
____________
Muzeul şi patrimoniul cultural la Blaj
(1848-1918),
între educaţie şi identitate naţională
De même, une autre conséquence des donations a été aussi le fait que la datation des
objets, principalement de ceux archéologiques et numismatiques, ne s élève pas à la hauteur des
aspirations, en utilisant dans cette démarche des termes évasifs, qui manquaient de précision, tels
:
„de l époque antédiluvienne , „du temps des Romans , „de l époque des Turcs
.
Le lieu précis
où les pièces données ont été découvertes n est pas exactement signalé, l instrumentaire utilisé
étant pareil à celui évoqué ci-dessus, toujours dépourvu de rigueur
:
„trouvé aux confins du
village Sâncel , „trouvées sur la rive droite de
Târnava mare ,
découverte effectuée dans „la
commune Ccnade , „une assiette en terre glaise trouvé sur les terres de la commune
Obreja
et
encore d autres. En ce qui concerne les pièces numismatiques, nous constatons très rarement
l enregistrement scientifique de celles-ci, en général elles étaient simplement inventoriées compte
tenu d une brève définition
:
„une monnaie ancienne en argent
,
„une monnaie datant de
l époque de
Sigismund ,
„monnaies anciennes en argent , „une monnaie romane de l époque de
Antoniu ,
monnaies „datant de l époque des barbares , „monnaies en argent et en cuivre , „billets
anciens
.
Toutes ces lacunes informationnelles rendent très difficile une possible reconstitution,
tant bien que mal, de la valeur extrinsèque des pièces du musée du collège, ce qui nous oblige à
nous rapporter de manière ferme à leur valeur intrinsèque, et de l autre côté, beaucoup de ces
objets se sont égarés ou perdus pendant la période de persécution de l Église Gréco-Catholique et
de tout ce qu elle avait représenté pour les Roumains. Nous considérons que l état de choses ci-
dessus suggéré
-
en partie (au moins en ce qui concerne l exposition) a été constaté par des
institutions beaucoup plus prestigieuses, comme le Musée d Antiquités de Bucarest
-
était dû à
l absence des fonds, des financements, ce qui a mis le musée dans la situation de se débrouiller
tout seul. On ajoute encore la précision que presque tous les conservateurs des collections d objets
antiques et de numismatique (à l exception de
Aron Deac,
peut-être) n ont pas eu de
préoccupations systématiques dans le domaine, connaissant peut-être moins en détail les besoins
et les moyens opérationnels spécifiques à une telle collection. Probablement, l absence d un
appui, d abord matériel, redoublée d une visible inertie ont réduit l activité du conservateur au fait
de signaler les donations (celles-ci sont devenues, d ailleurs de plus en plus modestes vers la fin
de la période envisagée) et de les enregistrer, voilà les raisons principales qui ont obligé les
conservateurs à se limiter plus à la gestion des biens exposés dans le musée qu à leur valorisation
scientifique, ceux-ci étant incapables de suivre l exemple offert par Timotei Cipariu.
Parmi les bienfaiteurs du musée nous pouvons citer les instituteurs et les curés (surtout
ceux gréco-catholiques), les anciens élèves des écoles de
Blaj,
mais aussi les intellectuels qui
n ont pas eu des rapports directs avec la ville de
Blaj,
mais qui ont pleinement soutenu l idée du
musée. De ceux derniers, nous rappelons les noms suivants
:
Grigore
Mihali,
archiprêtre de
Zlatna,
Alexandru
Sterca
Şuluţiu, Simion Crainic,
Constantin Alutan,
loan Antonelli,
Teodor
Sereni,
Ştefan
Boer,
Petru
Pop, George Stoian,
loan
Faur, losif Muntean, Ştefan
Manfi,
Hie
Măcelariu,
Mihail
Crişan,
archiprêtre
de Reghin,
le curé et l homme de lettres Moise
Sora Noac,
loan Popa,
В.
Reigheberger, George
Bariţiu,
le révolutionnaire de
1848
Axente
Sever, loan
Frăţilă
de Sâncel, George
Visia,
propriétaire à
Zlatna
et d autres encore (à consulter pour des
détails l Annexe
I).
Sous l aspect de leur répartition géographique, la plupart des personnalités
viennent de Transylvanie (une bonne partie de ceux ayant envoyé des pièces romanes habitaient
dans les régions
Hunedoara, Turda,
Alba
ou Zalàu), mais nous avons aussi identifié des Roumains
ayant vécu en Roumaine ou en Austro-Hongrie (la plupart étaient des Roumains, surtout des
jeunes y faisant leurs études). De point de vue ethnique il est bien naturel que, dans les conditions
politiques du
XIXі™
siècle, les Roumains prédominent parmi les donateurs du musée de
Blaj,
mais les représentants d autres ethnies ont aussi bien été présents, tels
Páll Sándor
directeur
scolaire suprême,
Carol
Fischer de
Sibiu,
le curé évangélique
Joh.
Barth.
Hansman
(?).
Sans
doute, la motivation de leur intervention a eu une toute autre nuance que celle manifestée dans le
cas des Roumains.
Comme nous l avons déjà affirmé ci-dessus, les acquisitions ont eu un poids assez
réduit dans l économie du processus de constitution des collections du musée de
Blaj.
Les
sommes utilisées dans ce but ont été principalement obtenues par deux procédés
:
a. en lançant
des appels adressés à de différentes communautés roumaines et b. en organisant des bals pour le
315
ZEVEDEI-IOAN
DRĂGH1ŢĂ
benefice
du musée. De la première catégorie nous pouvons mentionner l appel Poftire la
contribuire
pentru o colecţie
de concilie
şi
plante de la
cabinetul natural din Gimnaziul românesc
din Blaj
envoyé
(le
24
décembre
1858)
à
Aron
Pumnul
et par ce biais à tous les Roumains de
Bucovine,
par l intermédiaire des élèves qui étudiaient à
Blaj
ou bien l appel expédié ( le
lendemain du Noël de
1858 )
à Simion
Balint,
à
Roşia Montană,
pour ramasser la somme de
300
florins. Pour ce qui est des bals, nous rappelons ceux organisés par le corps enseignant de la ville
de
Blaj,
dirigé par Simion
Mihali-Mihăilescu
en
1853, 1854,
celui organisé à
Alba Iulia)
l occasion du Nouvel An en
1860,
celui de
Abrud
(mars
1860)
ou bien celui initié par les jeunes
élèves du collège dans le but de ramasser de l argent pour pouvoir construire une enceinte pourvu
de protéger le jardin des plantes. Une situation particulière de matérialiser une collecte de fonds a
été représentée par la loterie organisée par
loan
Micu Moldovan dans le but de payer le prix du
tableau figurant
Mihai Viteazul
et signé par
Lukaci Sándor
de
Teiuş.
Bien évidemment, à part ces
sources de financement, nous signalons la subvention annuelle de
100
florins provenant du fonds
ecclésiastique d instruction, subvention encaissée de manière systématique par le musée, jusqu en
1891,
et les sommes obtenues, assez difficilement, accordées par les instances ecclésiastiques
pour l acquisition de matériaux et d instruments didactiques ou bien pour la réalisation de certains
travaux d entretien ou des travaux occasionnés par la réorganisation des collections.
On a acquis, exclusivement, des objets destinés au musée, des matériaux didactiques et
des moyens nécessaires à l étalage et à la préservation, prioritairement destinés aux collections de
sciences et aux laboratoires de physique et de chimie. À part quelques exceptions (par exemple, le
tableau de Mihai
Viteazul),
la collection d objets antiques n a englobé qu après
1918
des objets
achetés. On a acheté des collections de minerais, des conchilii (coquillages), des moules, des
oiseaux et des animaux naturalisés, un squelette humain (de Vienne) et d autres choses encore.
Mais on a été bien obligé de refuser d autres offres, bien évidemment à cause de l absence de
l argent, comme celle du professeur Wilh. Hansman de
Braşov,
envoyé par l intermédiaire de
I.
V. Rusu,
secrétaire H de
Astra,
(le
17
septembre
1862)
ou bien celle de Iulius
Fröhlich de Alba
Iulia (mai
1880).
Voilà comment, par des donations et par des acquisitions, on a réussi à bien établir le
schéma d organisation du musée du collège. Dans sa première phase d existence, celui-ci était
réduit à la collection de sciences de la nature, incluant les matériaux didactiques pour la physique
et les mathématiques, ce qui lui a donné l appellation de „musée physique-mathématiques-
sciences de la nature . Ultérieurement, comme conséquence du développement des collections,
celles-ci sont délimitées, en grande partie, en fonction des disciplines étudiées dans le collège.
C est ainsi que les pièces appartenant au domaine des sciences de la nature sont divisées en trois
catégories
:
minérales, zoologiques, botaniques, tandis que les matériaux de chimie-physique
appartiennent dorénavant aux laboratoires, différenciées de celui de sciences de la nature. La
collection d objets antiques, nommée au début
-
lorsque les circonstances politiques le permettait
-
„muzeul naţional ,
et ensuite
„cabinetul
de
archeologice est
devenue autonome de manière
évidente, étant même exposée séparément à partir de l année scolaire
1889/1890.
Elle était aussi
composée par les objets du musée philologique qui, avec les pièces numismatiques et celles
archéologiques, ont été installées dans deux pièces de l immeuble abritant le collège. Par la suite,
à travers le temps, dans le Musée de
Blaj
deux grandes sections sont progressivement formées
: 1.
des sciences de la nature (qui comprend les groupes minéralogique-géologique, zoologique et
botanique, auxquels viennent s ajouter les matériaux des laboratoires de physique et de chimie) et
2.
des objets antiques (qui est composée par la collection d archéologie et d histoire, de
numismatique, les globes terrestres et les cartes géographiques et
ľainsi
nommé musée
philologique , dû au métropolite
loan Vancea,
qui comprenait des figures mythologiques en
plâtre, et qui était surtout utilisé pour les classes de dessin).
Sans doute, l histoire du musée du collège de
Blaj
n est pas complète sans mentionner
ceux qui ont eu un rôle essentiel dans son organisation, plus précisément les conservateurs des
collections, toute une pléiade d érudits qui ont mis leurs efforts au service du développement du
musée. Le premier conservateur, Simion Mihali-Mihalescu, fait ses premiers pas dans le métier en
collectionnant surtout des objets du domaine des sciences de la nature. Son travail a été continué
316
___________________
Muzeul şi patrimoniul cultural la Blaj
(1X48-1918),
între educaţie si identitate naţională
par Aron
Boeriu, Ciriac B.
Groze,
ensuite
Alexandru Uilăcanu, Iosif Hossu, Petru Uilăcanu,
Alexiu
Vicu,
Nicolae Popescu,
(on ľa
informé que sa tâche était celle de recevoir tous les objets
entrant dans l inventaire du musée, de les enregistrer dans le catalogue général et de les remettre
ensuite aux sous-conservateurs
-
professeurs enseignant les disciplines qui étaient reflétées par les
collections en question
-
sous signature et inventaire), Ambrosiu
Cheţianu, Alexandru Borza,
Aron Deac,
Octavian Bonfiniu-Banfi.
Tous ces conservateurs ont bénéficié de l appui collégial et
généreux des directeurs du collège
:
Timotei Cipariu,
loan Antonelli, loan
Micu Moldovan,
Antoniu
Veştemeanu, Alexandru
Micu,
Iosif
Hossu, Ambrosiu
Cheţianu.
En résumant, nous pouvons affirmer que le musée du collège de
Blaj
a connu, entre
1850 - 1918,
une ascension évidente, due d un côté à l intérêt croissant du public roumain pour
un tel établissement, et de l autre côté à la préoccupation des milieux scolaires de
Blaj
pour
soutenir ce projet, matériellement et moralement. Un autre aspect a sûrement contribué à son
progrès, à savoir le fait qu il s agissait du premier musée roumain de Transylvanie, le plus
valeureux, d ailleurs, avant
1905,
au moins du point de vue des richesses y exposées. Compte
tenu des affirmations ci-dessus, nous pouvons facilement remarquer l importance et la place
privilégiée que le musée de
Blaj
devrait occuper dans une éventuelle histoire des musées
roumains. Il est bien vrai que par son caractère scolaire, le musée de
Blaj
peut être encadré parmi
les collections didactiques, mais l idée (en principal nationale) qui a été à la base de sa
constitution, bien renforcée à travers les années, l autorisent à aspirer au statut
—
désiré et
revendiqué par les intellectuels de
Blaj
-
de musée national des Roumains de Transylvanie.
Malheureusement, il n a pas toujours réussi à dépasser, par diverses raisons, la situation de musée
scolaire. La plus importante de ces raisons a été, selon nous, la concurrence de
Muzeul
Asociaţiunii
de
Sibiu.
L état conflictuel a été bien saisi par les habitants et les autorités de
Blaj
qui, dirigés par Augustin Bunea, ont manifesté leur opposition par rapport à l idée de la
constitution de
Muzeul Asociaţiunii,
tout en proposant en échange l existence d un appui donnée
aux musées des collèges roumains, donc à celui de
Blaj
aussi. Une autre cause, ayant des racines
internes cette fois-ci, a été représentée par l incapacité de la
Metropolie
d aider cet établissement
de manière systématique, d abord de point de vue financier (et non pas seulement dans la
situation où les autorités scolaires de l État l exigeaient)
;
la
Metropolie
se contentait à l époque
d offrir le cadre et les conditions minimales nécessaires au déroulement du processus
éducationnel dans le collège. Après
1918,
l établissement muséal de
Blaj
a perdu encore une
bataille. Il n a pas réussi à profiter encore plus de l attention manifestée à son égard, jusqu en
1925,
par les autorités centrales. Et voilà comment, la flamme du projet du Musée de
Blaj
s est
peu à peu éteinte, imperceptiblement, poussée dans le dérisoire par des réalités politiques et
économiques complètement défavorables.
À l approche de la Seconde Guerre mondiale, à l initiative de
Ştefan Manciulea,
on
enregistre encore une tentative de raviver le projet du musée
:
il s agit de la fondation de
Muzeul
Blajului
(inauguré en
1939,
à l occasion de la commémoration d une journée historique, le
3/15
mai
1848),
qui était abrité dans le nouveau bâtiment du Palais de la Culture. Ce musée a réuni
toutes les collections de la section préhistorique et historique, qui se trouvaient déposées dans
une salle du Lycée des garçons et les pièces représentatives de la Bibliothèque Centrale
Archidiocésaine. Ultérieurement, les transformations dues au nouveau régime politique instauré
en Roumanie, ont impitoyablement frappé l Église
uniate
et, implicitement, ce projet. Il n y a que
l idée qui est restée, plus tard celle-ci, pervertie de manière évidente, va reprendre racines.
D un regard rétrospectif, nous pouvons affirmer que le musée du collège de
Blaj
a
intuitivement répondu aux exigences postulées par ICOM (Conseil International des Musées)
dans la définition donnée à l institution muséale. Puisque le musée du collège a eu un caractère
permanent, il a été destiné au public (par son profil, il s adressait surtout au public scolaire), il a
conservé et étudié (dans les limites imposées par le niveau des connaissances enregistré à
l époque), il a exposé (dans la mesure de l espace disponible et des moyens d étalage eus à sa
disposition) des objets de valeur culturelle.
Le terme patrimoine, d origine latine, a la signification originaire d héritage et désigne
la totalité des biens transmis et transmissibles. Repris par le domaine de la muséologie, science
317
ZEVEDEI-ÍOAN
DRĂGHIŢĂ
auxiliaire de l histoire, le terme en question gagne de nouvelles valences. Nous arrêtons notre
attention, de manière comparative, sur deux de ses acceptions
:
patrimoine muséal et patrimoine
culturel. Si le patrimoine muséal désigne l ensemble de biens culturels appartenant à un musée, ce
qui est inaliénable,
transmissible,
stable, mais non pas constant (puisque le bien en question se
trouve dans un continuel développement), le patrimoine culturel comprend la totalité des biens
mobiles et immobiles qui ont une certaine valeur artistique et/ou documentaire, ces biens résultant
suite à l action humaine et se trouvant dans un certain espace géographique. En d autres mots, le
patrimoine culturel comprend des biens de nature archéologique, historique, ethnographique,
artistique, scientifique et technique, auxquels l on ajoute les témoignages des sciences de la nature
qui présentent l évolution de la Terre, du règne animal et végétal, mais aussi des aspects liés à
l intervention humaine qui se fait sentir. Par conséquent, le patrimoine culturel est composé de
biens culturels, mobiles ou immobiles, qui ne sont que des preuves capables de permettre
l intégration historique des phénomènes culturels, techniques, artistiques, etc. dans l évolution de
la société humaine et de l environnement.
Sous l aspect de la chronologie, il faut bien souligner que la période envisagée par notre
recherche (la seconde moitié du XIXfcmc et le début du siècle suivant) vient se superposer aux
essais de l intelligentsia roumaine de Transylvanie, manifestes dans les années d après
Vormärz,
destinés à transformer la nation roumaine en nation politique, apte à s adapter au rythme européen
occidental. Les idées innovatrices sont définies par un visible aspect éclectique et elles forment
un mélange intéressant de romantisme, libéralisme et nationalisme. Dans un tel cadre,
l attachement à l histoire est renforcé, il est souvent entremêlé à la philologie, puisque Objectif
des deux domaines est le même, à savoir l extraction de l essence nationale à partir de l histoire
réalité. Par la création de l association culturelle
Ast/a et
de l Académie Roumaine, l on a réussi la
constitution des instruments tellement nécessaires pour la coagulation des efforts nationaux. Des
intellectuels provenant de toutes les provinces roumaines ont déroulé leur activité sous l égide de
ces deux institutions culturelles.
La seconde moitié du XIX^ 10 siècle a été dominée dans la ville de
Blaj,
sous l aspect
culturel, par deux illustres personnalités
:
Timotei Cipariu et
loan
Micu Moldovan. Voilà la raison
pour laquelle nous avons estimé qu en nous penchant sur l étude de l activité des deux
personnalités dans le domaine de la protection du patrimoine culturel, nous recouvrons de
manière honorable le sujet proposé. Cela ne veut pourtant pas dire que nous avons ignoré la
contribution des autres érudits, puisque Timotei Cipariu et
loan Micu
Moldovan se sont
manifestés en tant que véritables plaques tournantes, tout en cultivant des relations étroites à ce
sujet, non seulement avec les milieux intellectuels de
Blaj
ou de Transylvanie, mais aussi avec les
érudits vivant au-delà des Carpates, voire même en Europe. Pourvu de donner une cohérence
minimale à notre démarche, nous avons examiné le rôle et la place occupée par certains érudits
Transylvains (Simion
Mihali
Mihalescu,
Aron
Pumnul, Ştefan
Moldovan,
Gavrila
Precup,
Nicolae Densuşianu,
Beniamin
Densuşianu,
Izidor Albini,
Simon Balint,
Axente
Sever, loan Pop
Reteganul, loan
lanza,
loan Ardeleanu, Grigore
Creţu, Petru
Kerekes,
Atanasie
M.
Marienescu,
Ştefan
Cacoveanu,
Artemiu
Publiu Alexi,
Alexandru
I.
Sighişoreanu,
loan
Antonelli, Iuliu
Bardoşi, Ananie Pop, Partenie Cosma, Moise Sora Noac,
Macedón Pop,
Augustin
Pop, loan
Fekete
Negrutiu,
loan Deac, loan Dragomir,
Ilie Vlassa Ţicudi, Clemente Tămaş, Teodor
Valerian
Borza,
George
Bucurencu, Vasile
Chertés,
Iosif Nyulaşi,
loan P.
Papiu,
loan
Popescu
e.a.) au service
de l idée de patrimoine dans
le contexte
de leurs rapports entretenus avec les deux
personnalités marquantes ci-dessus évoquées.
Compte tenu de la perspective offerte par la définition donnée ci-dessus au patrimoine
culturel, nous avons dirigé notre recherche vers plusieurs directions distinctes
: -
la préoccupation
pour des vestiges archéologiques romanes (monuments, inscriptions, monaies etc.);
-
monuments
et moments du Moyen Âge roumain (livre roumain ancien, inscriptions, églises,
Mihai Viteazul,
Horea, Cloşca şi Crişan);
-
l intérêt pour le document historique (collection et valorisation
scientifique);
-
rapports culturels interroumains et européens. Ces directions représentent, en fait,
les domaines d intérêt et les préoccupations de l intelligentsia roumaine de Transylvanie dans le
318
Muzeu! şi patrimoniul cultural la Blaj
(¡848-1918),
între educaţie şi identitate naţională
domaine du patrimoine culturel, que
Timotei Cipariu
et
loan
Міси
Moldovan ont assumés eux-
aussi.
Par conséquent, toute l intelligentsia responsable est devenue plus ou moins consciente
de l importance des biens culturels, les gens se sont préoccupées de leur protection et ils ont
même lancé des solutions pour la préservation de ces biens. De la même manière, ils ont bien
compris que le patrimoine culturel représente, d un côté, un héritage
transmissible
et intangible, et
de l autre côté, il est l argument décisif de l existence des Roumains sur ces terres. C est à partir
de ces idées que nous pouvons facilement saisir la connotation nationale de ces préoccupations.
En poursuivant la tradition déjà existante, spécifique aux Roumains de Transylvanie, de manière
volontaire ou involontaire, l on a continué les efforts destinés à identifier les arguments sur
lesquels les gens ont fondé leurs revendications, tandis que le patrimoine culturel-national s est
coagulé dans un tel témoignage.
L effort des habitants de
Blaj,
matérialisé dans la participation et l organisation des
expositions, fait partie, sans aucun doute, de l application et de l assiduité manifestées dans le
monde roumain de Transylvanie dans le but de se connecter aux valeurs et aux principes ayant
gouverné le continent européen. De ce point de vue, nous pouvons considérer le cas de la ville de
Blaj
comme représentant un paradigme, ayant une valeur de
diagnose,
qui définit les
particularités de la démarche roumaine, déterminées par le statut et le niveau de développement
auxquels se trouvaient le société et l économie transylvaines, mais aussi bien par les aspirations
culturelles et nationales fortement structurées et clarifiées. En d autres mots, nous identifions
deux grandes valences dans l exercice expositionnel
:
une valence économique, ayant comme but
d impulser le développement de la société, suivant un rythme moderne (cette valence économique
a été d ailleurs présente dans toute les expositions déroulées au niveau européen) et une seconde
valence, culturelle cette fois, ayant un rôle identitaire national. Nous croyons bien que c est une
telle approche qu il faut bien utiliser pour comprendre et juger les efforts, les tourments, les
réalisations et les échecs enregistrés à ce sujet par l élite roumaine de Transylvanie et
implicitement, par celle de
Blaj.
D un autre côté, les expositions auxquelles la communauté de
Blaj
a participé, en tant
que partie composante et active de la société roumaine de Transylvanie, ont eu des objectifs
différents, déterminés, naturellement, par les aspirations des organisateurs. Compte tenu de cette
perspective, nous avons identifié trois directions principales déroulées dans
:
le milieu austro-
hongrois, le milieu transylvain et, respectivement celui roumain extracarpatique, ayant chacun sa
spécificité, ce qui a conditionné et influencé sa présence.
C est ainsi que, pour ce qui est des expositions de Budapest, initiées et soutenues par
l État hongrois, ce sont les autorités qui ont insisté pour la participation, en expédiant un nombre
assez réduit d objets appartenant surtout au milieu scolaire, pour illustrer l enseignement
secondaire de
Blaj.
Malheureusement, les événements expositionnels hongrois ont eu de fortes
connotations idéologiques-nationales, surtout pour ce qui est de l exposition occasionnée par les
fêtes du millénaire. Le but de ces expositions était celui de renforcer le concept de nation
hongroise, spécifique au
XIX4 10
siècle, à l intérieur duquel les différentes nationalités n existaient
pas, les Roumains non plus. Probablement, c est par la même raison qu une bonne partie des
produits exposés à l occasion de l Exposition internationale de Vienne ont été considérés comme
appartenant à l espace hongrois. Par la suite, la présence roumaine a été plutôt formelle, forcée et
dépourvue de substance, même si la ville de
Blaj
a fait preuve de condescendance, jusqu à un
certain moment donné, sentiment issu probablement du souci manifesté à l égard de la politique
officielle.
En contrepoids, nous pouvons interpréter les manifestations expositionnelles de
Transylvanie, organisées sous les auspices de
Astra,
qui ont incontestablement témoigné de la
fidélité et de la constance des Roumains pour l idée d exposition ayant des valences culturelles-
nationales et économiques. La présence de la ville de
Blaj
dans le cadre des manifestations de ce
genre est bien évidente, de tels événements auraient été incomplets sans elle. C est de la petite
ville située sur les rivières
Târnava
que proviennent des suggestions au sujet de la manière de
dérouler de tels événements, c est toujours d ici que l on a envoyé des objets pour les expositions
319
ZEVEDEI-IOAN
DRĂGHIŢA
de
1862, 1881, 1905
et c est bien ici que l on a organisé avec l appui donné par les autorités
scolaires et ecclésiastiques de différentes expositions
-
comme celle de
Veza
(1898) -
manifestations qui ont culminé avec l exposition réalisée à l occasion des fêtes jubilaires de
l association culturelle
Astra
(1911).
Le principal trait caractéristique de l intervention de
Blaj
au
sujet des expositions, dans le cadre offert par
Astra,
consiste dans la préoccupation pour prouver
le rôle et la place privilégiés détenus par tout ce que la ville gréco-catholique de
Blaj
signifie dans
l évolution de la nation roumaine transylvaine, en tant que partie essentielle de celle-ci. Cette
préoccupation est évidente, surtout pour ce qui est de l exposition de
1911,
d autant plus qu elle
est avouée par les organisateurs mêmes.
Enfin, parmi les expositions organisées par l État roumain, celle datant de
1906,
par son
ampleur et sa signification, a connu une large participation des Roumains de Transylvanie. Une
partie importante des pièces étalées à l exposition culturelle-historique et ethnographique de
Sibiu
(1905)
ont été envoyées de
Blaj
et elles ont complété le pavillon réservé aux Roumains de
Transylvanie. Mais, à part tout cela, les manifestations expositionnelles de
1906
ont eu aussi une
profonde connotation nationale, étant traitées, dans le parlement hongrois, d extension de
l irrédentisme roumain , voilà pourquoi nous considérons encore plus importante la présence de
la ville de
Blaj,
qui est entrée dans la conscience de l époque comme symbole de la verticalité des
Roumains. Le désir des Roumains de Transylvanie, particulièrement des habitants de la ville de
Blaj
de participer à cette exposition ou bien de la visiter a été bien évident. Il a fallu éluder
diverses restrictions imposées par les autorités hongroises, qui étaient très sensibles à de tels
contacts entre les Roumains, ce qui a eu comme conséquence une certaine réserve manifestée par
les autorités ecclésiastiques de
Blaj.
C est ainsi que le Consistoire refuse d accorder une bourse
pour les enseignants désireux de visiter l exposition, même si l on avait accordé un appui
financier de
25
florins pour la visite de l exposition millénaire.
Par conséquent, dans le cadre de la démarche expositionnelle initiée à
Blaj,
pour ce qui
est de la participation ou bien de l organisation, nous constatons des nuances, par rapport au but,
au thème et la finalité poursuivis par chaque exposition. Cette initiative s encadre, comme une
partie importante, dans le phénomène expositionnel roumain, surtout que la ville de
Blaj,
par son
patrimoine et la charge émotionnelle détenus, occupe une place bien délimitée dans la conscience
nationale roumaine. En même temps, les efforts des habitants de
Blaj
peuvent constituer une
preuve de l activité expositionnelle roumaine, tandis que l attitude des autorités scolaires et
ecclésiastiques de
Blaj
représente un exemple de la position adoptée par l élite à ce sujet (cette
position a été visiblement déterminée par la conduite des dirigeants et leurs propres intérêts).
La période envisagée par notre étude, de
1848
à
1918,
est une période très importante
dans l histoire des Roumains de Transylvanie, aussi bien de point de vue politique, que par
rapport à la culture. Durant cette période, des clarifications et des transformations significatives
ont lieu dans l horizon politique, culturel et économique de Transylvanie, ce qui renforce la
jonction avec les réalités européennes, mais en même temps rend plus forts les éléments
identitaires nationaux. C est dans un tel environnement, formé d un mélange intéressant de
romantisme, libéralisme et nationalisme, que des efforts de plus en plus systématiques pour la
compréhension et la protection des biens de patrimoine se sont déclenchés. À l initiative de
quelques intellectuels et collectionneurs zélés, qui ont bien compris qu ils ne pouvaient pas
réaliser grande chose tous seuls, l on a fondé des sociétés culturelles qui avaient parmi leurs
objectifs déclarés l institutionnalisation de l idée de musée et de protection des biens culturels.
Sans nul doute, les Roumains ne sont pas restés à l écart de ces recherches et de ces
préoccupations. C est d ailleurs ce que nous avons voulu démontrer, en étudiant les réalités de la
ville qui se trouve à la confluence des deux Târnave et du monde qui se trouve dans sa proximité.
Nous sommes bien convaincus et nous savons depuis longtemps que la ville de
Blaj,
avec tout ce
qu elle a représenté, a été un des centres du développement de l idée nationale roumaine, surtout
durant la période soumise à notre analyse. C est la raison pour laquelle nous soutenons que les
finalités de notre démarche (justifiée aussi bien sous cet aspect) peuvent revêtir des significations
paradigmatiques pour le monde roumain de Transylvanie.
320
___________________
Muzeul şi patrimoniul cultural la Blaj
(1848-1918),
între educaţie şi identitate naţională
Le phénomène de la protection des biens culturels dans l espace représenté par la ville
de
Blaj,
s est manifesté à travers trois grands thèmes, identifiés au cours de notre recherche.
Premièrement, le premier musée roumain de Transylvanie a été fondé auprès du collège de
Blaj,
ce musée remplissant une double fonction
:
didactique-éducative et nationale. Par ses collections,
principalement de sciences de la nature et d antiquités (archéologie, numismatique, histoire), cet
établissement s est manifesté en tant que premier musée des Roumains de Transylvanie, étant
envisagé comme tel jusqu au début du siècle passé. Son trésor patrimonial, déterminé par les
fonctions mêmes qui lui ont été attribuées, a été fortement tributaire aux nombreuses donations,
surtout à celles en objets, qui ont duré pendant toute la période suivie par notre recherche. À part
la destination visiblement didactique et éducative, reflétée surtout dans les collections de sciences
de la nature (zoologie, botanique et géologie-minéralogie), nous ne pouvons ni omettre ni
minimiser la portée nationale. Nous avons pu constater la conservation, dans les collections du
musée de
Blaj,
de beaucoup de pièces qui motivent sa compétence (monnaies, objets romains,
livres roumains anciens, documents historiques). On remarque les pièces dues et attribuées à
George
Bariţiu,
David Baron
Urs
de
Margina,
loan Vancea, loan Pamfilie, luliu
Bardoşi,
loan
Міси
Moldovan. Parmi les objets ayant une valeur significative, nous mentionnons
:
la ceinture
en fer de
Petru Pavel
Aron,
l encrier de
Gheorghe Şincai,
la ceinture en cuir du révolutionnaire de
1848
loan
Buteanu, les tablettes cirées de Alburnus
Maior,
les monnaies byzantines ayant
appartenu à Timotei Cipariu et
loan
Micu Moldovan et d autres objets encore. D un autre côté,
dans les lettres ayant accompagné diverses donations, l on a fréquemment utilisé la formule
„musée national , „notre musée national , ce qui renforce notre affirmation. D ailleurs, nous
soutenons l idée conformément à laquelle le musée de
Blaj
a détenu, jusqu avant
1905,
lorsque le
Musée de l Association prend naissance, le rôle d un musée national des Roumains de
Transylvanie, grâce à la substantialité de ses collections, à la signification de l endroit où il était
placé, mais aussi à l appui donné par tous les Roumains dans sa réalisation. En étroite liaison avec
le double objectif poursuivi, le corps enseignant de
Blaj
a soutenu, de diverses positions et postes,
le concept du musée. Par la force de leurs démarches, plusieurs conservateurs des collections du
musée se sont fait remarqués
:
Simion
Mihali
Mihalescu,
Aron
Boeriu, Ciriac B.
Groze,
Alexandru
Uilãcanu,
Ambrosie
Cheţianu, Alexandru Borza, losif Hossu, Petru Uilăcanu, Alexiu
Vicu,
Octavian
Bonfiniu
Banfi,
Nicolae Popescu,
Aron Deac,
Alexandru
Ciura.
Si de point de vue institutionnel, disons, par la recherche à laquelle nous avons soumis
le musée du collège de
Blaj,
nous avons réussi à surprendre son essence, le contenu de sa
motivation (mais aussi bien ses résultats) qui ont déterminé un tel effort, ce qui s est avéré être
encore plus difficile, c était la fixation du mécanisme de l approche du monde de
Blaj
et des
domaines du patrimoine pour lesquels l on avait manifesté un certain intérêt, compte tenu du
point de vue adopté dans notre recherche. Finalement, nous avons opté pour leur découverte dans
l ambiance des efforts dus à Timotei Cipariu et
loan Micu
Moldovan, ce qui a assuré la cohérence
et la substance de notre initiative. C est ainsi que nous avons identifié quelques directions de
manifestation dans le milieu de
Blaj
qui se trouvait en connexion avec celui roumain, voire même
européen
:
la collection des vestiges de l antiquité romane (pièces sculpturales, épigraphiques,
monétaires), entendues comme témoignages de notre histoire et leur valorisation scientifique (ce
qui intéresse vraiment c est la démarche entreprise par Timotei Cipariu en faveur de la
publication des tablettes cirées)
;
des vestiges médiévaux, du livre de patrimoine (surtout du livre
roumain ancien, spécialement du livre de culte) et des manuscrits et des documents historiques
;
la participation au dialogue culturel roumain et de l Europe centrale à ce sujet. Tout a été possible
grâce à l estime accordée aux deux érudits de
Blaj
en Transylvanie, dans l espace roumain
extracarpatique, voire même dans l Europe centrale.
C est d ailleurs la seule explication possible de la facilité avec laquelle ils ont obtenu
des renseignements sur divers biens de patrimoine. Ils ont créé de véritables „structures
informatives ,
auxquelles plusieurs représentants de l intelligentsia de Transylvanie ont
volontairement participé
(Ştefan
Moldovan,
Gavrilă Precup,
Nicolae
Densuşianu,
Beniamin
Densuşianu,
Izidor Albini,
Simon
Balint,
Axente Sever, loan Pop Reteganul, Simion Pop
Ulpianu, loan
lanza,
loan Ardeleanu,
Petru
Kerekes,
Atanasie
M.
Marienescu, Ştefan Cacoveanu,
321
ZEVEDEI-IOAN
DRAGHIŢA
Artemiu Publiu Alexi,
Alexandru
I.
Sighişoreanu,
loan
Antonelli, Iuliu
Bardoşi, Ananie
Pop,
Moise
Sora
Noac,
Macedon Pop, Augustin Pop, loan
Fekete
Negruţiu,
loan Deac, loan Dragomir,
Ilie Vlassa Ţicudi, Clemente Tâmaş, Teodor
Valerian
Borza,
George
Bucurencu, Vasile
Chertés,
Iosif Nyulaşi,
loan P.
Papiu,
loan
Popescu şi alţii).
La même motivation,
celle
de l appréciation
de leur travail, justifie les relations cordiales entretenues avec les milieux érudits de l Empire. Par
exemple, Timotei Cipariu a reçu à
Blaj
la visite de Th. Mommsen
(1857),
il a agi en tant que
membre de la
Comisia Centrală cezaro-crăiască pentru cercetarea şi conservarea monumentelor
arhitectonice
(commission chargée de la recherche et de la préservation des monuments
d architecture), ayant le siège à Vienne (K.K. Central-Kommission
für Erforschung und
Erhaltung der Baudenkmale) et
il a entretenu une riche correspondance avec les plus grands
érudits de l époque. Nous pouvons constater, par la suite, de réelles préoccupations pour la
protection des biens culturels, mais aussi pour leur valorisation scientifique, qui sont illustrées par
l activité des deux érudits, enseignant et disciple au début, chers amis plus tard, autour desquels
un monde entier a gravité (des intellectuels des campagnes aux académiciens), monde qui était lié
par l éducation et/ou la profession à celui de
Blaj.
Ils ont placé leur activité toute entière sous le
signe de l idée de nation et de nationalité, qu ils ont essayé d argumenter, de cette perspective
aussi, par des attitudes, des événements et des personnalités historiques, des objets et des biens de
patrimoine qu ils ont estimé avoir des valences identitaires.
Une troisième et dernière forme d expression des démarches entreprises en vue de la
protection et la valorisation des biens de patrimoine, facilement identifiable dans la ville située à
la confluence des Târnave, a été représentée par l exposition, l organisation ou la présence à des
expositions organisées. Nous avons modulé l effort expositionnel de la ville de
Blaj,
partie
intégrante de celui roumain de Transylvanie, en fonction du but, de la forme et de la manière de
participation. Par conséquent, pendant la seconde moitié du
XIXòmc
siècle et le début du siècle
passé, nous avons identifié trois types d expositions (organisée par l État dualiste, par l État
roumain et par
Astra),
auxquelles les Roumains et implicitement les habitants de
Blaj
se sont
différemment rapportés, compte tenu de leurs propres intérêts et options. Aux expositions
organisées à Budapest, surtout à celle célébrant le millénaire, la participation des habitants de
Blaj
a été plutôt imposée par les autorités, peu d objets y étant expédiés, surtout des objets scolaires
pour illustrer l enseignement secondaire pratiqué à
Blaj.
D ailleurs, l attitude manifestée à l égard
de l événement en question a reflété l état d âme des Roumains et leur idéologie politique
marquée par le mouvement du Mémorandum et la tactique de la passiveté. Une incompatibilité est
devenue de plus en plus évidente, celle manifestée entre les dirigeants des deux églises roumaines
et les dirigeants politiques. Les premiers, plus modérés, ont donné libre cours aux
recommandations gouvernementales de participation aux événements, fait constaté aussi dans le
milieu de
Blaj
(par exemple, pour une excursion organisée avec
75
élèves dans le but de visiter
l exposition, l on a accordé
25
florins à chaque membre du corps enseignant, dans le même but).
La réception dans l epace de la ville de
Blaj
de l exposition jubilaire de Bucarest
(1906)
a été bien différente. Beaucoup de pièces envoyées à
Sibiu
pour être étalées à l exposition
organisée par
Astra
(1905)
provenaient de
Blaj
et elles ont complété le pavillon réservé aux
Roumains de Transylvanie. Mais, à part toutes ces considérations, les manifestations
expositionnelles de
1906
ont eu aussi une profonde connotation nationale, identitaire. Le désir des
Roumains de Transylvanie, spécialement des habitants de
Blaj
de participer à l exposition ou bien
de la visiter a été bien évident. Us ont dû éluder diverses restrictions imposées par les autorités
hongroises, qui étaient très sensibles aux éventuels contacts entre les Roumains, ce qui a eu
comme conséquence une certaine réserve des instances ecclésiastiques de
Blaj
(le Consistoire a
refusé d accorder une subvention au membres du corps enseignant désireux de la visiter).
Une toute autre motivation ont eu les manifestations expositionnelles organisées en
Transylvanie sous l égide de l association culturelle
Astra
:
dans ce cas-là, la fidélité et la
constance des Roumains pour l idée d une exposition ayant des valences culturelles-nationales,
mais aussi bien économiques, se sont avérés être incontestables. Dans le cadre de ces expositions,
la présence de la ville de
Blaj
a été évidente, sans celle-ci les événements n auraient été que
partiels. C est de la petite ville située sur les rivières Târnave que proviennent des suggestions au
322
Muzeul şi patrimoniul cultural la Blaj (¡H4H-I9IH). între educaţie şi identitate, naţională
sujet
de la manière
de dérouler de tels événements, c est toujours d ici que l on a envoyé des
objets pour les expositions de
1862, 1881, 1905
et c est bien ici que l on a organisé avec l appui
donné par les autorités scolaires et ecclésiastiques de différentes expositions
-
comme celle de
Ve/.a
(1898) -
manifestations qui ont culminé avec l exposition réalisée à l occasion des fêtes
jubilaires de l association culturelle
Astra
(1911).
Le principal trait caractéristique de
l intervention de la ville de
Blaj
au sujet des expositions, dans le cadre offert par
Astra,
consiste
dans la préoccupation pour prouver le rôle et la place privilégiés détenus par tout ce que la ville
gréco-catholique de
Blaj
signifie dans l évolution de la nation roumaine transylvaine, en tant que
partie essentielle de celle-ci. Cette préoccupation est évidente, surtout pour ce qui est de
l exposition de
1911,
d autant plus qu elle est avouée par les organisateurs mêmes.
Pour conclure, en étant pleinement conscients de la richesse supposée par le sujet de
notre recherche, nous exprimons un de nos espoirs, que notre démarche avec ses hauts et ses bas,
s avérera être féconde et utile pour les efforts de coagulation d une possible histoire de l idée
nationale de patrimoine, malheureusement assez pauvre, mais aussi pour l achèvement du rôle
rempli et de la place occupée par la ville de
Blaj
dans la société roumaine de la seconde moitié du
XIX6me
et du début du siècle passé.
Traduit du roumain par Coralia Telea
Bayerische
Staatsbibliothek
München
323
CUPRINS
CUVÂNT ÎNAINTE
..................................................................................7
INTRODUCERE
.....................................................................................12
I.
PREMISELE CERCETĂRII. SCURT ISTORIC AL
PREOCUPĂRILOR PRIVIND OCROTIREA BUNURILOR
CULTURALE ÎN SPAŢIUL ROMÂNESC (SECOLUL AL
XIX-
LEA)
............................. .......................................................................15
II.
MUZEUL GIMNAZIAL
.....................................................................38
1.
Repere istoriografice
........................................................................38
2.
„Muzeul fizic-matematic-natural
...................................................43
3.,,Muzeul naţional : colecţia de antichităţi şi numismatică
.......................77
4.
De la „Muzeul gimnazial la „Muzeul Blajului
...........................110
5.
Grădina botanică
............................................................................120
6.
Concluzii
........................................................................................123
III. PROTECTORI BLĂJENI AI PATRIMONIULUI CULTURAL
...129
1.
Timotei Cipariu
(1805-1887).........................................................131
1. 1.
Bibliofilul
...............................................................................132
1. 2.
Apărătorul „moştenirii romane
............................................142
1. 3.
Numismatul
............................................................................149
1. 4.
în agora ştiinţifică
..................................................................151
2.
loan
Micu Moldovan
(1833-1915).................................................164
2. 1.
în slujba cărţii
-
obiect de patrimoniu
...................................166
2. 2.
Colecţionarul de documente istorice
......................................180
2. 3.
Străduinţe pentru ocrotirea obiectelor de patrimoniu
„identitare . Lupta pentru „simboluri naţionale
..................190
2. 4.
Susţinerea ideii de artă militantă
............................................206
2. 5.
Cunoaştere prin călătoriile altora
...........................................208
2. 6.
în dialog cu lumea ştiinţifică
..................................................210
3.
Concluzii
........................................................................................217
ZEVEDEI-IOAN
DRĂGHIŢĂ
IV.
ORGANIZAREA ŞI PARTICIPAREA BLĂJENILOR LA
EXPOZIŢII NAŢIONALE ŞI EUROPENE
.....................................222
1.
Expoziţii budapestane
....................................................................227
2.
Expoziţia Jubiliară din Bucureşti
(1906)......................................238
3.
Expoziţiile AstreiC
1862, 1881, 1905, 1911).................................245
4.
Concluzii
........................................................................................266
CONSIDERAŢII FINALE
....................................................................268
ANEX
E
..............................................................................................272
BIBLIOGRAFIE
....................................................................................294
ABREVIERI
..........................................................................................
3U
RESUMÉ
......................................................................................
313
|
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