Dossier : migrants, dépasser les catégories : arrêtons de les mettre dans des cases
Qui ne connaît un temps d’hésitation au moment de choisir un adjectif ou un substantif pour désigner une personne "venue d’ailleurs"? Vais-je dire migrant, réfugié, étranger, demandeur d’asile, exilé, sans-papiers, expatrié...? La question ne mériterait pas un dossier de la "Revue Pro...
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Veröffentlicht in: | Projet 2020-08, Vol.377, p.16-19 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Qui ne connaît un temps d’hésitation au moment de choisir un adjectif ou un substantif pour désigner une personne "venue d’ailleurs"? Vais-je dire migrant, réfugié, étranger, demandeur d’asile, exilé, sans-papiers, expatrié...? La question ne mériterait pas un dossier de la "Revue Projet" s’il ne s’agissait que d’exactitude lexicale! Mais chacun perçoit que toute application d’une catégorie à une personne a d’importants enjeux : juridiques, politiques, sociaux, relationnels, culturels, etc. D’aucuns objecteront que nous sommes tous, tout au long de notre vie, mis dans des catégories. Mais, quand il s’agit de personnes dont une partie de l’opinion perçoit la présence comme problématique, voire illégitime, il importe de s’interroger sur les conséquences concrètes de telles assignations lexicales : les termes sont-ils pertinents? N’ont-ils pas des connotations cachant des jugements de valeur? Respectent-ils la manière dont les personnes se perçoivent elles-mêmes? C’est parce qu’il y a, en ce domaine, derrière toute assignation, d’évidents enjeux de justice, de dignité, de solidarité (parfois même de vie ou de mort, physique ou sociale), qu’un dossier de la "Revue Projet" se justifie pleinement. Une question de justesse. |
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ISSN: | 0033-0884 2108-6648 |