Fréquence de la légionellose dans une cohorte prospective de patients hospitalisés pour pneumopathie infectieuse
La légionellose est une pathologie grave associée à une mortalité élevée. Mieux diagnostiquer cette pathologie est essentiel afin d’optimiser le traitement antibiotique. L’objectif de cette étude était de mesurer la fréquence de cette infection au sein d’une cohorte de patients hospitalisés pour pne...
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Veröffentlicht in: | Médecine et maladies infectieuses 2017-06, Vol.47 (4), p.S122-S122 |
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Format: | Artikel |
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creator | Botelho-Nevers, E. Grattard, F. Viallon, A. Allegra, S. Jarraud, S. Verhoeven, P. Marcuccilli, A. Lucht, F. Pozzetto, B. Berthelot, P. |
description | La légionellose est une pathologie grave associée à une mortalité élevée. Mieux diagnostiquer cette pathologie est essentiel afin d’optimiser le traitement antibiotique. L’objectif de cette étude était de mesurer la fréquence de cette infection au sein d’une cohorte de patients hospitalisés pour pneumopathie.
Étude prospective monocentrique étudiant les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour pneumopathie communautaire ou nosocomiale (hors pneumopathies acquises sous ventilation mécanique). La recherche de Legionella spp. a été réalisée systématiquement par culture, antigénurie, PCR ARN 16S sur crachats et sérologie. Les autres étiologies infectieuses ont été recherchées par culture, sérodiagnostic (Mycoplasma pneumonia et Chlamydophila pneumoniae) ou PCR (cytomégalovirus et bactéries atypiques); les virus respiratoires courants n’ont pas été recherchés.
De mars 2007 à avril 2010, 254 patients ont été inclus dont 156 hommes (âge moyen: 61,3 ans). Le délai entre la survenue des symptômes et l’admission était de 8,4jours; 61,2 % des patients avaient reçu un antibiotique avant l’admission à l’hôpital. Une exposition à risque de légionellose dans les 15jours précédents le début des signes a été retrouvée chez 32 % des patients (78/244). Il s’agissait d’une pneumopathie nosocomiale dans 12,2 % des cas. L’imagerie pulmonaire a mis en évidence une pneumopathie bilatérale dans 35,6 % des cas et systématisée dans 64,1 % des cas. Seulement 4,3 % des patients ont été hospitalisés en réanimation. Au sein des 86 agents infectieux détectés, on dénombre 24 cas (28 %) d’infection à Legionella pneumophila (19 cas confirmés, 5 cas probables), 36 pneumonies à germe pyogène (dont 17 pneumocoques et 9 staphylocoques dorés), 23 pneumonies à germe atypique (dont 18M. pneumoniae et 5C. pneumoniae), une tuberculose, une nocardiose et une infection à cytomégalovirus. La PCR légionelle avait respectivement une sensibilité et spécificité de 58,3 % et 100 %, comparées à 66,6 % et 100 % pour l’antigénurie, 29,2 % et 100 % pour la culture et 37,5 % et 100 % pour la sérologie. Une guérison ou amélioration a été observée chez 94,3 % des patients au cours des 30jours de suivi. Comparativement aux autres patients, les cas de légionellose étaient plus souvent tabagiques (p |
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Étude prospective monocentrique étudiant les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour pneumopathie communautaire ou nosocomiale (hors pneumopathies acquises sous ventilation mécanique). La recherche de Legionella spp. a été réalisée systématiquement par culture, antigénurie, PCR ARN 16S sur crachats et sérologie. Les autres étiologies infectieuses ont été recherchées par culture, sérodiagnostic (Mycoplasma pneumonia et Chlamydophila pneumoniae) ou PCR (cytomégalovirus et bactéries atypiques); les virus respiratoires courants n’ont pas été recherchés.
De mars 2007 à avril 2010, 254 patients ont été inclus dont 156 hommes (âge moyen: 61,3 ans). Le délai entre la survenue des symptômes et l’admission était de 8,4jours; 61,2 % des patients avaient reçu un antibiotique avant l’admission à l’hôpital. Une exposition à risque de légionellose dans les 15jours précédents le début des signes a été retrouvée chez 32 % des patients (78/244). Il s’agissait d’une pneumopathie nosocomiale dans 12,2 % des cas. L’imagerie pulmonaire a mis en évidence une pneumopathie bilatérale dans 35,6 % des cas et systématisée dans 64,1 % des cas. Seulement 4,3 % des patients ont été hospitalisés en réanimation. Au sein des 86 agents infectieux détectés, on dénombre 24 cas (28 %) d’infection à Legionella pneumophila (19 cas confirmés, 5 cas probables), 36 pneumonies à germe pyogène (dont 17 pneumocoques et 9 staphylocoques dorés), 23 pneumonies à germe atypique (dont 18M. pneumoniae et 5C. pneumoniae), une tuberculose, une nocardiose et une infection à cytomégalovirus. La PCR légionelle avait respectivement une sensibilité et spécificité de 58,3 % et 100 %, comparées à 66,6 % et 100 % pour l’antigénurie, 29,2 % et 100 % pour la culture et 37,5 % et 100 % pour la sérologie. Une guérison ou amélioration a été observée chez 94,3 % des patients au cours des 30jours de suivi. Comparativement aux autres patients, les cas de légionellose étaient plus souvent tabagiques (p<0,01), avaient plus souvent des antécédents pulmonaires (p<0,05) et des transaminases élevées (p<0,01) et ont reçu une antibiothérapie prolongée (p<0,01), sans autre différence.
Cette étude montre que Legionella spp. est une cause fréquente de pneumopathie, peu distincte cliniquement par rapport aux pneumopathies liées à d’autres causes. La PCR sur crachats améliore la détection de cette infection et devrait être utilisée plus largement afin d’optimiser la prise en charge de cette pathologie.</description><identifier>ISSN: 0399-077X</identifier><identifier>EISSN: 1769-6690</identifier><identifier>DOI: 10.1016/j.medmal.2017.03.294</identifier><language>fre</language><publisher>Paris: Elsevier SAS</publisher><ispartof>Médecine et maladies infectieuses, 2017-06, Vol.47 (4), p.S122-S122</ispartof><rights>2017</rights><rights>Copyright Elsevier Science Ltd. Jun 2017</rights><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktohtml>$$Uhttps://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399077X17304456$$EHTML$$P50$$Gelsevier$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,776,780,3537,27901,27902,65306</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Botelho-Nevers, E.</creatorcontrib><creatorcontrib>Grattard, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Viallon, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Allegra, S.</creatorcontrib><creatorcontrib>Jarraud, S.</creatorcontrib><creatorcontrib>Verhoeven, P.</creatorcontrib><creatorcontrib>Marcuccilli, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Lucht, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Pozzetto, B.</creatorcontrib><creatorcontrib>Berthelot, P.</creatorcontrib><title>Fréquence de la légionellose dans une cohorte prospective de patients hospitalisés pour pneumopathie infectieuse</title><title>Médecine et maladies infectieuses</title><description>La légionellose est une pathologie grave associée à une mortalité élevée. Mieux diagnostiquer cette pathologie est essentiel afin d’optimiser le traitement antibiotique. L’objectif de cette étude était de mesurer la fréquence de cette infection au sein d’une cohorte de patients hospitalisés pour pneumopathie.
Étude prospective monocentrique étudiant les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour pneumopathie communautaire ou nosocomiale (hors pneumopathies acquises sous ventilation mécanique). La recherche de Legionella spp. a été réalisée systématiquement par culture, antigénurie, PCR ARN 16S sur crachats et sérologie. Les autres étiologies infectieuses ont été recherchées par culture, sérodiagnostic (Mycoplasma pneumonia et Chlamydophila pneumoniae) ou PCR (cytomégalovirus et bactéries atypiques); les virus respiratoires courants n’ont pas été recherchés.
De mars 2007 à avril 2010, 254 patients ont été inclus dont 156 hommes (âge moyen: 61,3 ans). Le délai entre la survenue des symptômes et l’admission était de 8,4jours; 61,2 % des patients avaient reçu un antibiotique avant l’admission à l’hôpital. Une exposition à risque de légionellose dans les 15jours précédents le début des signes a été retrouvée chez 32 % des patients (78/244). Il s’agissait d’une pneumopathie nosocomiale dans 12,2 % des cas. L’imagerie pulmonaire a mis en évidence une pneumopathie bilatérale dans 35,6 % des cas et systématisée dans 64,1 % des cas. Seulement 4,3 % des patients ont été hospitalisés en réanimation. Au sein des 86 agents infectieux détectés, on dénombre 24 cas (28 %) d’infection à Legionella pneumophila (19 cas confirmés, 5 cas probables), 36 pneumonies à germe pyogène (dont 17 pneumocoques et 9 staphylocoques dorés), 23 pneumonies à germe atypique (dont 18M. pneumoniae et 5C. pneumoniae), une tuberculose, une nocardiose et une infection à cytomégalovirus. La PCR légionelle avait respectivement une sensibilité et spécificité de 58,3 % et 100 %, comparées à 66,6 % et 100 % pour l’antigénurie, 29,2 % et 100 % pour la culture et 37,5 % et 100 % pour la sérologie. Une guérison ou amélioration a été observée chez 94,3 % des patients au cours des 30jours de suivi. Comparativement aux autres patients, les cas de légionellose étaient plus souvent tabagiques (p<0,01), avaient plus souvent des antécédents pulmonaires (p<0,05) et des transaminases élevées (p<0,01) et ont reçu une antibiothérapie prolongée (p<0,01), sans autre différence.
Cette étude montre que Legionella spp. est une cause fréquente de pneumopathie, peu distincte cliniquement par rapport aux pneumopathies liées à d’autres causes. La PCR sur crachats améliore la détection de cette infection et devrait être utilisée plus largement afin d’optimiser la prise en charge de cette pathologie.</description><issn>0399-077X</issn><issn>1769-6690</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>2017</creationdate><recordtype>article</recordtype><recordid>eNp9kM1KxDAUhYMoOI6-gYuA69abNE3ajSCDfyC4UXAXMumNk6HT1qQVfKR5jnkxM45rVxcu55x7z0fIJYOcAZPX63yDzca0OQemcihyXosjMmNK1pmUNRyTGRR1nYFS76fkLMY1AE9amJF4H3bbzwk7i7RB2hra7rYfvu-wbfuYdqaLdOqQ2n7VhxHpEPo4oB39169hMKPHbox0ldZ-NK2Pu22kQz8FOnQ4bfqkWHmkvnN7F04Rz8mJM23Ei785J2_3d6-Lx-z55eFpcfucWcYrmRWFrVWBy7IRIGwpObiqBHS8sE4Kx41QsqyYLJWUBkqjBDOsEmop0Ql0rpiTq0Nu-jlVjKNep7e6dFJzBoKpquQyqcRBZVOzGNDpIfiNCd-agd7j1Wt9wKv3eDUUOuFNtpuDDVODL49BR-v3GBsfUlHd9P7_gB8N_4lL</recordid><startdate>201706</startdate><enddate>201706</enddate><creator>Botelho-Nevers, E.</creator><creator>Grattard, F.</creator><creator>Viallon, A.</creator><creator>Allegra, S.</creator><creator>Jarraud, S.</creator><creator>Verhoeven, P.</creator><creator>Marcuccilli, A.</creator><creator>Lucht, F.</creator><creator>Pozzetto, B.</creator><creator>Berthelot, P.</creator><general>Elsevier SAS</general><general>Elsevier Science Ltd</general><scope>AAYXX</scope><scope>CITATION</scope><scope>7QL</scope><scope>7QO</scope><scope>7T5</scope><scope>7T7</scope><scope>7U9</scope><scope>8FD</scope><scope>C1K</scope><scope>FR3</scope><scope>H94</scope><scope>M7N</scope><scope>P64</scope></search><sort><creationdate>201706</creationdate><title>Fréquence de la légionellose dans une cohorte prospective de patients hospitalisés pour pneumopathie infectieuse</title><author>Botelho-Nevers, E. ; Grattard, F. ; Viallon, A. ; Allegra, S. ; Jarraud, S. ; Verhoeven, P. ; Marcuccilli, A. ; Lucht, F. ; Pozzetto, B. ; Berthelot, P.</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-LOGICAL-c1286-33c973eb5d404c5620f850ef23cf64f2a47658165766a05a741a1847b6ef4eff3</frbrgroupid><rsrctype>articles</rsrctype><prefilter>articles</prefilter><language>fre</language><creationdate>2017</creationdate><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Botelho-Nevers, E.</creatorcontrib><creatorcontrib>Grattard, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Viallon, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Allegra, S.</creatorcontrib><creatorcontrib>Jarraud, S.</creatorcontrib><creatorcontrib>Verhoeven, P.</creatorcontrib><creatorcontrib>Marcuccilli, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Lucht, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Pozzetto, B.</creatorcontrib><creatorcontrib>Berthelot, P.</creatorcontrib><collection>CrossRef</collection><collection>Bacteriology Abstracts (Microbiology B)</collection><collection>Biotechnology Research Abstracts</collection><collection>Immunology Abstracts</collection><collection>Industrial and Applied Microbiology Abstracts (Microbiology A)</collection><collection>Virology and AIDS Abstracts</collection><collection>Technology Research Database</collection><collection>Environmental Sciences and Pollution Management</collection><collection>Engineering Research Database</collection><collection>AIDS and Cancer Research Abstracts</collection><collection>Algology Mycology and Protozoology Abstracts (Microbiology C)</collection><collection>Biotechnology and BioEngineering Abstracts</collection><jtitle>Médecine et maladies infectieuses</jtitle></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext</fulltext></delivery><addata><au>Botelho-Nevers, E.</au><au>Grattard, F.</au><au>Viallon, A.</au><au>Allegra, S.</au><au>Jarraud, S.</au><au>Verhoeven, P.</au><au>Marcuccilli, A.</au><au>Lucht, F.</au><au>Pozzetto, B.</au><au>Berthelot, P.</au><format>journal</format><genre>article</genre><ristype>JOUR</ristype><atitle>Fréquence de la légionellose dans une cohorte prospective de patients hospitalisés pour pneumopathie infectieuse</atitle><jtitle>Médecine et maladies infectieuses</jtitle><date>2017-06</date><risdate>2017</risdate><volume>47</volume><issue>4</issue><spage>S122</spage><epage>S122</epage><pages>S122-S122</pages><issn>0399-077X</issn><eissn>1769-6690</eissn><abstract>La légionellose est une pathologie grave associée à une mortalité élevée. Mieux diagnostiquer cette pathologie est essentiel afin d’optimiser le traitement antibiotique. L’objectif de cette étude était de mesurer la fréquence de cette infection au sein d’une cohorte de patients hospitalisés pour pneumopathie.
Étude prospective monocentrique étudiant les caractéristiques des patients adultes hospitalisés pour pneumopathie communautaire ou nosocomiale (hors pneumopathies acquises sous ventilation mécanique). La recherche de Legionella spp. a été réalisée systématiquement par culture, antigénurie, PCR ARN 16S sur crachats et sérologie. Les autres étiologies infectieuses ont été recherchées par culture, sérodiagnostic (Mycoplasma pneumonia et Chlamydophila pneumoniae) ou PCR (cytomégalovirus et bactéries atypiques); les virus respiratoires courants n’ont pas été recherchés.
De mars 2007 à avril 2010, 254 patients ont été inclus dont 156 hommes (âge moyen: 61,3 ans). Le délai entre la survenue des symptômes et l’admission était de 8,4jours; 61,2 % des patients avaient reçu un antibiotique avant l’admission à l’hôpital. Une exposition à risque de légionellose dans les 15jours précédents le début des signes a été retrouvée chez 32 % des patients (78/244). Il s’agissait d’une pneumopathie nosocomiale dans 12,2 % des cas. L’imagerie pulmonaire a mis en évidence une pneumopathie bilatérale dans 35,6 % des cas et systématisée dans 64,1 % des cas. Seulement 4,3 % des patients ont été hospitalisés en réanimation. Au sein des 86 agents infectieux détectés, on dénombre 24 cas (28 %) d’infection à Legionella pneumophila (19 cas confirmés, 5 cas probables), 36 pneumonies à germe pyogène (dont 17 pneumocoques et 9 staphylocoques dorés), 23 pneumonies à germe atypique (dont 18M. pneumoniae et 5C. pneumoniae), une tuberculose, une nocardiose et une infection à cytomégalovirus. La PCR légionelle avait respectivement une sensibilité et spécificité de 58,3 % et 100 %, comparées à 66,6 % et 100 % pour l’antigénurie, 29,2 % et 100 % pour la culture et 37,5 % et 100 % pour la sérologie. Une guérison ou amélioration a été observée chez 94,3 % des patients au cours des 30jours de suivi. Comparativement aux autres patients, les cas de légionellose étaient plus souvent tabagiques (p<0,01), avaient plus souvent des antécédents pulmonaires (p<0,05) et des transaminases élevées (p<0,01) et ont reçu une antibiothérapie prolongée (p<0,01), sans autre différence.
Cette étude montre que Legionella spp. est une cause fréquente de pneumopathie, peu distincte cliniquement par rapport aux pneumopathies liées à d’autres causes. La PCR sur crachats améliore la détection de cette infection et devrait être utilisée plus largement afin d’optimiser la prise en charge de cette pathologie.</abstract><cop>Paris</cop><pub>Elsevier SAS</pub><doi>10.1016/j.medmal.2017.03.294</doi></addata></record> |
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