Séroprévalence des rickettsioses dans une région d’outre-mer
Les rickettsioses des groupes typhus (GT) et boutonneux (GB) sont des zoonoses responsables de 10 à 20 % des fièvres inexpliquées en milieu tropical. Leur mortalité est de 2 à 5 %. Dans notre région, aucun cas de fièvre boutonneuse n’a été rapporté malgré l’identification de certains de leurs agents...
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Veröffentlicht in: | Médecine et maladies infectieuses 2017-06, Vol.47 (4), p.S68-S68 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Les rickettsioses des groupes typhus (GT) et boutonneux (GB) sont des zoonoses responsables de 10 à 20 % des fièvres inexpliquées en milieu tropical. Leur mortalité est de 2 à 5 %. Dans notre région, aucun cas de fièvre boutonneuse n’a été rapporté malgré l’identification de certains de leurs agents (R. africae, R. felis) dans des vecteurs parasites du bétail, de rongeurs ou d’oiseaux marins (puces et tiques). À contrario, une cinquantaine de cas autochtones de typhus murin a été rapportée depuis la découverte d’un premier cas index en 2011. Dans ce contexte, nos objectifs étaient d’estimer la séroprévalence des rickettsioses du GT et du GB dans notre population, de rechercher des arguments en faveur de leur émergence ou de leur endémicité et d’en identifier les facteurs de risque.
Une étude transversale de séroprévalence a été menée à partir de 241 sérums représentatifs de la population, collectés en 2009 dans le cadre de l’étude CoPanFlu, soit deux ans avant le diagnostic du cas index. Les données sociodémographiques et la localisation du domicile selon le découpage administratif en microrégions (nord, sud, ouest, est) ont été utilisées pour rechercher une agrégation géographique des cas. La détection des IgG anti-rickettsia a été réalisée par immunofluorescence en utilisant des antigènes de R. typhi (GT) et de R. rickettsii (GB). Un titre supérieur ou égal à 1/64 a été considéré comme marqueur d’une infection ancienne.
La prévalence est de 16,2 % (n=39) pour les IgG anti-R. typhi ; de 18,7 % (n=45) pour les IgG anti-R. rickettsii et 12,4 % (n=30) des sérums présentent des IgG dirigées contre les deux antigènes. Dans un modèle ajusté sur le sexe et la microrégion, la proportion de sujets séropositifs pour les IgG anti-R. rickettsii est significativement plus élevée à partir de l’âge de 20 ans : 18,8 % (n=13) pour les 20–39 ans, 21,9 % (n=23) pour les 49–59 ans et 22,0 % (n=9) pour les 60 ans et plus, alors qu’elle est de 0 % pour les 0–19 ans. La proportion des IgG anti-R. typhi n’est pas significativement différente selon les classes d’âge. Fait important, la localisation du domicile dans la microrégion ouest est associée à la séropositivité quel que soit le sérogroupe.
Nos résultats suggèrent que la population a été exposée au typhus murin ainsi qu’à des rickettsioses du GB avant l’identification du cas index. La concentration des exposés dans l’ouest est en accord avec l’incidence décrite chez les malades et avec la distribution des vecteurs. Une étud |
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ISSN: | 0399-077X 1769-6690 |
DOI: | 10.1016/j.medmal.2017.03.167 |