Musical Parody and Two "Œuvres posthumes" of Erik Satie: The Rêverie du pauvre and the Petite musique de clown triste

During the years 1899-1900 Erik Satie served the popular Montmartre chansonnier Vincent Hyspa as accompanist and arranger. Most of Satie's cabaret chanson arrangements are found in two music notebooks, one currently housed in the Houghton Library at Harvard University (Ho 12), the other in the Bibliothèque Nationale (Ms. 9600). In their appearance, the arrangements differ markedly from Satie's original cabaret chansons. Two pieces from BN Ms. 9600 should have been identified as arrangements but were instead published as original compositions (œuvres posthumes), in editions prepared by Robert Caby. The Rêverie du pauvre (Salabert, 1968) is in fact the piano accompaniment to a mélodie by Jules Massenet, Les Enfants. The Petite musique de clown triste (Eschig, 1980) is Satie's arrangement of a number from an operetta by Louis Verney. Both melodies were parodied (i.e. retexted) by Hyspa for cabaret performance. By comparing the original pieces with Hyspa's satiric distortions, one can learn much about the parodic techniques that Satie later applied in such works as Le Chapelier and Celle qui parle trop.///Durant les années 1899-1900, Erik Satie travaille en tant qu'accompagnateur et arrangeur de Vincent Hyspa, chansonnier de Montmartre alors à la mode. La plupart des arrangements faits par Satie de chansons de cabaret se trouvent dans deux cahiers de musique, conservés l'un à la Hougton Library de l'Université d'Harvard (Ho 12), l'autre à la Bibliothèque Nationale de France (MS. 9600). De toute évidence, les arrangements divergent nettement des chansons originales que Satie composa pour le cabaret. Deux pièces du Ms. 9600 de la B. N. F. furent publiées par Robert Caby au titre de compositions originales (œuvres posthumes): en réalité la Rêverie du pauvre (Salabert, 1968) est l'accompagnement piano d'une mélodie de Jules Massenet, Les Enfants; la Petite musique de clown triste (Eschig, 1980) est un arrangement fait par Satie d'un numéro d'une opérette de Louis Varney. Hyspa adapta un nouveau texte à ces deux mélodies pour les chanter au cabaret. Une étude comparée des pièces originales avec les versions satiriques qu'en donna Hyspa, est riche d'enseignement quant aux techniques de parodie que Satie utilisa plus tard dans les œuvres telles que Le Chapelier et Celle qui parle trop.