Les réformes au village. La communauté villageoise à l'épreuve du partage des biens communaux en Allemagne

Si l'historiographie allemande des réformes agraires aux XVIIIe et XIXe siècles se concentre surtout sur les progrès effectués par l'individualisme agraire, elle néglige assez largement le rôle décisif joué par les communautés rurales dans ce processus. Pour mieux le comprendre, il convien...

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Veröffentlicht in:Revue d'histoire moderne et contemporaine (Paris, France : 1954) France : 1954), 2006-01, Vol.53 (1), p.115-131
Hauptverfasser: Prass, Reiner, Argelès, Daniel
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Si l'historiographie allemande des réformes agraires aux XVIIIe et XIXe siècles se concentre surtout sur les progrès effectués par l'individualisme agraire, elle néglige assez largement le rôle décisif joué par les communautés rurales dans ce processus. Pour mieux le comprendre, il convient tout d'abord d'analyser l'usage des biens communaux dans le système économique traditionnel. Ces terres ne servaient pas seulement de pâtures. Un certain nombre étaient également exploitées individuellement par des membres de la communauté, qui s'y livraient à une culture ou une horticulture plus intensives. En outre, les premiers partages de communaux ont été entrepris à l'initiative des communautés rurales elles-mêmes. L'État n'est devenu le promoteur principal des partages qu'à la fin du XVIIIe siècle. Mais du coup, la finalité des réformes a changé, visant désormais à abolir le système d'open field traditionnel. Les communautés ont eu des réactions très différentes selon les situations économiques et les rapports de forces locaux. Pour mieux comprendre le déroulement des partages de communaux et leurs conséquences dans les différentes régions, il faut donc analyser les intérêts spécifiques des divers groupes sociaux au sein des communautés. Ces réformes, par ailleurs, n'ont pas mis un terme à l'histoire des communautés et des biens communaux. /// While German historiography of the agrarian reforms of the 18th and 19th centuries mainly concentrates on the breakthrough effected by agrarian indivisualism, il largely neglects the decisive role played by rural communities in this process. In order to understand it, it is necessary to analyze, to begin with, the use of the commons within the traditional economic system. These lands did not serve as pastures alone. Several of them were individually used by members of the community for intensive crop growing and horticulture. Furthermore, the earliest divisions of the commons were initated by rural communities themselves. It was not till the end of the 18th century that the State became the main initiator in the partitioning of the commons. Through this change, the purposes of reform changed too, for they were aimed at abolishing the traditional open field system. The reaction of the rural communities differed considerably, according to the specific economic situation and the prevailing relations of power. In order to understand the varying paces and consequences of the division of commons in different regions, we need to c
ISSN:0048-8003