Localisme agressif » et « globalisme local » – La poétique des villes postsocialistes en Europe centrale

La poétique du « localisme agressif » et du « globalisme local » réunit les œuvres des écrivains Andrzej Stasiuk (Pologne), Jáchym Topol (République tchèque) et Jana Beňová (Slovaquie). Tous trois se font l’écho des révolutions de 1989 en Europe centrale et orientale et, plus spécifiquement, explore...

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Veröffentlicht in:Revue des études slaves 2015, Vol.86 (1/2), p.129-138
1. Verfasser: Kliems, Alfrun
Format: Artikel
Sprache:fre
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description La poétique du « localisme agressif » et du « globalisme local » réunit les œuvres des écrivains Andrzej Stasiuk (Pologne), Jáchym Topol (République tchèque) et Jana Beňová (Slovaquie). Tous trois se font l’écho des révolutions de 1989 en Europe centrale et orientale et, plus spécifiquement, explorent la façon dont cette rupture a transformé leurs sociétés en entités postsocialistes. Dans cette perspective, ils envisagent Varsovie, Prague et Bratislava comme cadre de référence dominant pour représenter les courants conflictuels du cosmopolitisme, du nationalisme et de la globalisation. Leurs personnages font face à la solitude urbaine et à la mort, au rôle changeant du flâneur archétypal, ainsi qu’aux fissures (post-) multiculturelles dans la (grande) ville. Cependant, ils n’ont pas la même intention. Stasiuk imagine une structure agressive : une Varsovie ethniquement pure, re-ruralisée. Topol, au contraire, chercher à subvertir ces prétentions ethniques de la ville et ses hiérarchies spatiales, démystifiant Prague par la mise en scène de la non-conformité sociale, de la marginalité urbaine. Enfin, Beňová dépeint la Bratislava post-socialiste comme un endroit imprégné de consumérisme et du symbolisme de l’économie de marché. Ce que ces romans ont en commun, ce sont des moyens littéraires qui correspondent au modèle du junk space, un concept esthétique développé par Rem Koolhaas. De surcroît, ils s’efforcent tous d’éviter une re-mythification des espaces urbains pluralisés, ce qui a valu à la nouvelle littérature d’Europe centrale et orientale des louanges répétées.
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Tous trois se font l’écho des révolutions de 1989 en Europe centrale et orientale et, plus spécifiquement, explorent la façon dont cette rupture a transformé leurs sociétés en entités postsocialistes. Dans cette perspective, ils envisagent Varsovie, Prague et Bratislava comme cadre de référence dominant pour représenter les courants conflictuels du cosmopolitisme, du nationalisme et de la globalisation. Leurs personnages font face à la solitude urbaine et à la mort, au rôle changeant du flâneur archétypal, ainsi qu’aux fissures (post-) multiculturelles dans la (grande) ville. Cependant, ils n’ont pas la même intention. Stasiuk imagine une structure agressive : une Varsovie ethniquement pure, re-ruralisée. Topol, au contraire, chercher à subvertir ces prétentions ethniques de la ville et ses hiérarchies spatiales, démystifiant Prague par la mise en scène de la non-conformité sociale, de la marginalité urbaine. Enfin, Beňová dépeint la Bratislava post-socialiste comme un endroit imprégné de consumérisme et du symbolisme de l’économie de marché. Ce que ces romans ont en commun, ce sont des moyens littéraires qui correspondent au modèle du junk space, un concept esthétique développé par Rem Koolhaas. De surcroît, ils s’efforcent tous d’éviter une re-mythification des espaces urbains pluralisés, ce qui a valu à la nouvelle littérature d’Europe centrale et orientale des louanges répétées.</description><identifier>ISSN: 0080-2557</identifier><identifier>EISSN: 2117-718X</identifier><identifier>DOI: 10.4000/res.673</identifier><language>fre</language><publisher>Institut d'études slaves</publisher><subject>RECONFIGURATION URBAINE</subject><ispartof>Revue des études slaves, 2015, Vol.86 (1/2), p.129-138</ispartof><rights>Eur'ORBEM-UMR 8224 et Institut d'études slaves, 2015</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/pdf/43493526$$EPDF$$P50$$Gjstor$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/43493526$$EHTML$$P50$$Gjstor$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,776,780,799,4010,11574,27900,27901,27902,57992,58225</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Kliems, Alfrun</creatorcontrib><title>Localisme agressif » et « globalisme local » – La poétique des villes postsocialistes en Europe centrale</title><title>Revue des études slaves</title><description>La poétique du « localisme agressif » et du « globalisme local » réunit les œuvres des écrivains Andrzej Stasiuk (Pologne), Jáchym Topol (République tchèque) et Jana Beňová (Slovaquie). 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Enfin, Beňová dépeint la Bratislava post-socialiste comme un endroit imprégné de consumérisme et du symbolisme de l’économie de marché. Ce que ces romans ont en commun, ce sont des moyens littéraires qui correspondent au modèle du junk space, un concept esthétique développé par Rem Koolhaas. 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