Social Development in the British West Indies / RELEVEMENT SOCIAL DANS LES INDES OCCIDENTALES BRITANNIQUES

Dans les Indes occidentales britanniques, les descendants d'Africains ont mêlé leur sang avec d'autres races depuis trois siècles et demi et leur classe moyenne est occidentalisée. Durant le dernier siècle, de la main-d'œuvre a été amenée de l'Inde, installée surtout dans la Guya...

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Veröffentlicht in:Civilisations 1957-01, Vol.7 (2), p.173-186
1. Verfasser: IBBERSON, Dora
Format: Artikel
Sprache:eng
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description Dans les Indes occidentales britanniques, les descendants d'Africains ont mêlé leur sang avec d'autres races depuis trois siècles et demi et leur classe moyenne est occidentalisée. Durant le dernier siècle, de la main-d'œuvre a été amenée de l'Inde, installée surtout dans la Guyane britannique et à Trinidad, où bientôt elle sera numériquement la plus importante. Les Africains ont une organisation familiale et sociale très faible. Les sociétés mutuelles et par la suite les syndicats ont pris, dans les campagnes comme dans les villes, une grande influence et ont un rôle éducatif à remplir. L'économie du pays est surtout agricole et très instable, avec une seule récolte. La population s'élève à trois millions et demi de personnes. De plus en plus politiquement indépendante mais aussi divisée, elle désire se développer socialement; ceci est un élément très précieux. Une enquête, menée il y a dix-sept ans, à la suite de manifestations de mécontentement, a révélé que les conditions de vie étaient bien en dessous du niveau acceptable. La Commission royale d'enquête recommanda la nomination dans chaque territoire d'un directeur des services d'assistance sociale (Senior Welfare Officer) et la création, sous l'autorité du Secrétaire aux Colonies, d'un Comité d'assistance sociale représentatif de tous les services sociaux pour la préparation de projets à long terme et la répartition des ressources disponibles. L'accent fut mis avec insistance sur la nation de « Welfare » et les administrateurs coloniaux furent invités à s'attacher au développement des formes de gouvernement local et aussi à coordonner les divers services sociaux. En effet, dans les Indes occidentales britanniques, le seul espoir des petits territoires, dans les périodes de paupérisme, réside dans une meilleure utilisation du personnel existant. A l'initiative d'une organisation bénévole et avec l'aide de la United Fruit Company et d'autres sociétés, une expérience fut tentée à la Jamaïque, par des Jamaïquains pour les Jamaïquains. Elle donna naissance à la Jamaica Social Welfare Commission, chargée aujourd'hui de la campagne pour un meilleur habitat. L'idée initiale était qu'un bâtiment était le point de départ d'un travail communautaire. Très vite en s'aperçut que ceci constituait un point d'arrivée. L'auteur expose en détail les méthodes spéciales qui furent choisies pour la mise à exécution du « Better Village Plan », en se fondant complètement sur l'action des habitants eux-mêmes, et en partant d
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Durant le dernier siècle, de la main-d'œuvre a été amenée de l'Inde, installée surtout dans la Guyane britannique et à Trinidad, où bientôt elle sera numériquement la plus importante. Les Africains ont une organisation familiale et sociale très faible. Les sociétés mutuelles et par la suite les syndicats ont pris, dans les campagnes comme dans les villes, une grande influence et ont un rôle éducatif à remplir. L'économie du pays est surtout agricole et très instable, avec une seule récolte. La population s'élève à trois millions et demi de personnes. De plus en plus politiquement indépendante mais aussi divisée, elle désire se développer socialement; ceci est un élément très précieux. Une enquête, menée il y a dix-sept ans, à la suite de manifestations de mécontentement, a révélé que les conditions de vie étaient bien en dessous du niveau acceptable. La Commission royale d'enquête recommanda la nomination dans chaque territoire d'un directeur des services d'assistance sociale (Senior Welfare Officer) et la création, sous l'autorité du Secrétaire aux Colonies, d'un Comité d'assistance sociale représentatif de tous les services sociaux pour la préparation de projets à long terme et la répartition des ressources disponibles. L'accent fut mis avec insistance sur la nation de « Welfare » et les administrateurs coloniaux furent invités à s'attacher au développement des formes de gouvernement local et aussi à coordonner les divers services sociaux. En effet, dans les Indes occidentales britanniques, le seul espoir des petits territoires, dans les périodes de paupérisme, réside dans une meilleure utilisation du personnel existant. A l'initiative d'une organisation bénévole et avec l'aide de la United Fruit Company et d'autres sociétés, une expérience fut tentée à la Jamaïque, par des Jamaïquains pour les Jamaïquains. Elle donna naissance à la Jamaica Social Welfare Commission, chargée aujourd'hui de la campagne pour un meilleur habitat. L'idée initiale était qu'un bâtiment était le point de départ d'un travail communautaire. Très vite en s'aperçut que ceci constituait un point d'arrivée. L'auteur expose en détail les méthodes spéciales qui furent choisies pour la mise à exécution du « Better Village Plan », en se fondant complètement sur l'action des habitants eux-mêmes, et en partant de l'idée que « quiconque est capable d'enseigner quelque chose et désireux d'apprendre » est un « chef » ; même s'il est analphabète, il peut être plein de sagesse et un excellent président. En 1945, on entreprit une campagne pour l'alimentation pour laquelle on s'écarta de la technique de groupe. Elle engloba une action pour l'amélioration de l'habitat et du niveau de vie familiale. En fait, le tout se tient et forme, avec le problème aussi de l'éducation des enfants à la maison, une question d'éducation sociale, qui doit intéresser chacun et non seulement la mère. La culture se développe par le sens des valeurs des gens, et l'enseignement ménager et celui des relations familiales peuvent offrir le moyen de proposer des valeurs qui sont communes à tous les peuples civilisés et de montrer que la vie peut être digne et satisfaisante même dans les plus humbles conditions. Les organisations féminines ont rencontré un succès considérable dans presque tous les territoires, quoique leurs programmes soient plutôt faibles. Leur action serait solide, si elles pouvaient faire appel aux spécialistes d'économie ménagère. Le progrès est freiné par le manque d'instruments locaux de formation, par exemple par le moyen d'une école de service social. L'action sur la jeunesse repose largement sur le travail bénévole, dans des mouvements tels les scouts, guides, 4H, YMCA et YWCA. Malheureusement dans quelques territoires, des mesures gouvernementales inadéquates ont compliqué le recrutement des dirigeants de jeunesse. On constate une faiblesse générale des programmes et beaucoup d'écoles n'ont pas de terrains de jeux. Il n'y a pas d'inspection des prisons ou des tribunaux pour enfants. L'amélioration des conditions de travail devrait faire l'objet d'une législation, surtout dans les grandes exploitations. Les réalisations à l'actif de la Jamaica Welfare Limited, grâce à la taxe sur les bananes, et du Sugar Labour Welfare, grâce à la taxe sur le sucre, en sont des exemples. Trois obstacles influencent les plans : la pauvreté des territoires, le manque de préparation de l'opinion publique et la difficulté d'adapter les « welfare officers » à un mécanisme, où personne ne les prend en charge et ne les aide. Sur les quatorze territoires, deux n'ont jamais eu de « welfare officers », six autres ont mis fin à leurs fonctions pour des motifs d'ordre financier; par contre, Trinidad, après enquête, a rétabli le service « Welfare ». En Guinée britannique, un rapport a recommandé que le travail social soit mené sous le contrôle de chaque autorité locale, et que chacune de celles-ci utilise les services d'un responsable qualifié, qui recevrait l'assistance technique et les conseils du Département central. La section existante de « social welfare » devrait devenuune division spéciale du Ministère des Affaires locales. L'accent doit être mis sur la nécessité pour les autorités locales de consacrer une bonne part de leur énergie au développement d'une vie communautaire plus riche. La formation locale des populations locales est l'élément déterminant de toute action. L'auteur termine par une série de conclusions précises.</description><identifier>ISSN: 0009-8140</identifier><language>eng</language><publisher>Institut International des Civilisations Différentes</publisher><subject>Children ; Communities ; Homes ; Housekeeping ; Local government ; Public assistance programs ; Social welfare ; Social work ; Territories ; Villages</subject><ispartof>Civilisations, 1957-01, Vol.7 (2), p.173-186</ispartof><lds50>peer_reviewed</lds50><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/pdf/41231298$$EPDF$$P50$$Gjstor$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttps://www.jstor.org/stable/41231298$$EHTML$$P50$$Gjstor$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,780,784,803,58017,58250</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>IBBERSON, Dora</creatorcontrib><title>Social Development in the British West Indies / RELEVEMENT SOCIAL DANS LES INDES OCCIDENTALES BRITANNIQUES</title><title>Civilisations</title><description>Dans les Indes occidentales britanniques, les descendants d'Africains ont mêlé leur sang avec d'autres races depuis trois siècles et demi et leur classe moyenne est occidentalisée. Durant le dernier siècle, de la main-d'œuvre a été amenée de l'Inde, installée surtout dans la Guyane britannique et à Trinidad, où bientôt elle sera numériquement la plus importante. Les Africains ont une organisation familiale et sociale très faible. Les sociétés mutuelles et par la suite les syndicats ont pris, dans les campagnes comme dans les villes, une grande influence et ont un rôle éducatif à remplir. L'économie du pays est surtout agricole et très instable, avec une seule récolte. La population s'élève à trois millions et demi de personnes. De plus en plus politiquement indépendante mais aussi divisée, elle désire se développer socialement; ceci est un élément très précieux. Une enquête, menée il y a dix-sept ans, à la suite de manifestations de mécontentement, a révélé que les conditions de vie étaient bien en dessous du niveau acceptable. La Commission royale d'enquête recommanda la nomination dans chaque territoire d'un directeur des services d'assistance sociale (Senior Welfare Officer) et la création, sous l'autorité du Secrétaire aux Colonies, d'un Comité d'assistance sociale représentatif de tous les services sociaux pour la préparation de projets à long terme et la répartition des ressources disponibles. L'accent fut mis avec insistance sur la nation de « Welfare » et les administrateurs coloniaux furent invités à s'attacher au développement des formes de gouvernement local et aussi à coordonner les divers services sociaux. En effet, dans les Indes occidentales britanniques, le seul espoir des petits territoires, dans les périodes de paupérisme, réside dans une meilleure utilisation du personnel existant. A l'initiative d'une organisation bénévole et avec l'aide de la United Fruit Company et d'autres sociétés, une expérience fut tentée à la Jamaïque, par des Jamaïquains pour les Jamaïquains. Elle donna naissance à la Jamaica Social Welfare Commission, chargée aujourd'hui de la campagne pour un meilleur habitat. L'idée initiale était qu'un bâtiment était le point de départ d'un travail communautaire. Très vite en s'aperçut que ceci constituait un point d'arrivée. L'auteur expose en détail les méthodes spéciales qui furent choisies pour la mise à exécution du « Better Village Plan », en se fondant complètement sur l'action des habitants eux-mêmes, et en partant de l'idée que « quiconque est capable d'enseigner quelque chose et désireux d'apprendre » est un « chef » ; même s'il est analphabète, il peut être plein de sagesse et un excellent président. En 1945, on entreprit une campagne pour l'alimentation pour laquelle on s'écarta de la technique de groupe. Elle engloba une action pour l'amélioration de l'habitat et du niveau de vie familiale. En fait, le tout se tient et forme, avec le problème aussi de l'éducation des enfants à la maison, une question d'éducation sociale, qui doit intéresser chacun et non seulement la mère. La culture se développe par le sens des valeurs des gens, et l'enseignement ménager et celui des relations familiales peuvent offrir le moyen de proposer des valeurs qui sont communes à tous les peuples civilisés et de montrer que la vie peut être digne et satisfaisante même dans les plus humbles conditions. Les organisations féminines ont rencontré un succès considérable dans presque tous les territoires, quoique leurs programmes soient plutôt faibles. Leur action serait solide, si elles pouvaient faire appel aux spécialistes d'économie ménagère. Le progrès est freiné par le manque d'instruments locaux de formation, par exemple par le moyen d'une école de service social. L'action sur la jeunesse repose largement sur le travail bénévole, dans des mouvements tels les scouts, guides, 4H, YMCA et YWCA. Malheureusement dans quelques territoires, des mesures gouvernementales inadéquates ont compliqué le recrutement des dirigeants de jeunesse. On constate une faiblesse générale des programmes et beaucoup d'écoles n'ont pas de terrains de jeux. Il n'y a pas d'inspection des prisons ou des tribunaux pour enfants. L'amélioration des conditions de travail devrait faire l'objet d'une législation, surtout dans les grandes exploitations. Les réalisations à l'actif de la Jamaica Welfare Limited, grâce à la taxe sur les bananes, et du Sugar Labour Welfare, grâce à la taxe sur le sucre, en sont des exemples. Trois obstacles influencent les plans : la pauvreté des territoires, le manque de préparation de l'opinion publique et la difficulté d'adapter les « welfare officers » à un mécanisme, où personne ne les prend en charge et ne les aide. Sur les quatorze territoires, deux n'ont jamais eu de « welfare officers », six autres ont mis fin à leurs fonctions pour des motifs d'ordre financier; par contre, Trinidad, après enquête, a rétabli le service « Welfare ». En Guinée britannique, un rapport a recommandé que le travail social soit mené sous le contrôle de chaque autorité locale, et que chacune de celles-ci utilise les services d'un responsable qualifié, qui recevrait l'assistance technique et les conseils du Département central. La section existante de « social welfare » devrait devenuune division spéciale du Ministère des Affaires locales. L'accent doit être mis sur la nécessité pour les autorités locales de consacrer une bonne part de leur énergie au développement d'une vie communautaire plus riche. La formation locale des populations locales est l'élément déterminant de toute action. 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Durant le dernier siècle, de la main-d'œuvre a été amenée de l'Inde, installée surtout dans la Guyane britannique et à Trinidad, où bientôt elle sera numériquement la plus importante. Les Africains ont une organisation familiale et sociale très faible. Les sociétés mutuelles et par la suite les syndicats ont pris, dans les campagnes comme dans les villes, une grande influence et ont un rôle éducatif à remplir. L'économie du pays est surtout agricole et très instable, avec une seule récolte. La population s'élève à trois millions et demi de personnes. De plus en plus politiquement indépendante mais aussi divisée, elle désire se développer socialement; ceci est un élément très précieux. Une enquête, menée il y a dix-sept ans, à la suite de manifestations de mécontentement, a révélé que les conditions de vie étaient bien en dessous du niveau acceptable. La Commission royale d'enquête recommanda la nomination dans chaque territoire d'un directeur des services d'assistance sociale (Senior Welfare Officer) et la création, sous l'autorité du Secrétaire aux Colonies, d'un Comité d'assistance sociale représentatif de tous les services sociaux pour la préparation de projets à long terme et la répartition des ressources disponibles. L'accent fut mis avec insistance sur la nation de « Welfare » et les administrateurs coloniaux furent invités à s'attacher au développement des formes de gouvernement local et aussi à coordonner les divers services sociaux. En effet, dans les Indes occidentales britanniques, le seul espoir des petits territoires, dans les périodes de paupérisme, réside dans une meilleure utilisation du personnel existant. A l'initiative d'une organisation bénévole et avec l'aide de la United Fruit Company et d'autres sociétés, une expérience fut tentée à la Jamaïque, par des Jamaïquains pour les Jamaïquains. Elle donna naissance à la Jamaica Social Welfare Commission, chargée aujourd'hui de la campagne pour un meilleur habitat. L'idée initiale était qu'un bâtiment était le point de départ d'un travail communautaire. Très vite en s'aperçut que ceci constituait un point d'arrivée. L'auteur expose en détail les méthodes spéciales qui furent choisies pour la mise à exécution du « Better Village Plan », en se fondant complètement sur l'action des habitants eux-mêmes, et en partant de l'idée que « quiconque est capable d'enseigner quelque chose et désireux d'apprendre » est un « chef » ; même s'il est analphabète, il peut être plein de sagesse et un excellent président. En 1945, on entreprit une campagne pour l'alimentation pour laquelle on s'écarta de la technique de groupe. Elle engloba une action pour l'amélioration de l'habitat et du niveau de vie familiale. En fait, le tout se tient et forme, avec le problème aussi de l'éducation des enfants à la maison, une question d'éducation sociale, qui doit intéresser chacun et non seulement la mère. La culture se développe par le sens des valeurs des gens, et l'enseignement ménager et celui des relations familiales peuvent offrir le moyen de proposer des valeurs qui sont communes à tous les peuples civilisés et de montrer que la vie peut être digne et satisfaisante même dans les plus humbles conditions. Les organisations féminines ont rencontré un succès considérable dans presque tous les territoires, quoique leurs programmes soient plutôt faibles. Leur action serait solide, si elles pouvaient faire appel aux spécialistes d'économie ménagère. Le progrès est freiné par le manque d'instruments locaux de formation, par exemple par le moyen d'une école de service social. L'action sur la jeunesse repose largement sur le travail bénévole, dans des mouvements tels les scouts, guides, 4H, YMCA et YWCA. Malheureusement dans quelques territoires, des mesures gouvernementales inadéquates ont compliqué le recrutement des dirigeants de jeunesse. On constate une faiblesse générale des programmes et beaucoup d'écoles n'ont pas de terrains de jeux. Il n'y a pas d'inspection des prisons ou des tribunaux pour enfants. L'amélioration des conditions de travail devrait faire l'objet d'une législation, surtout dans les grandes exploitations. Les réalisations à l'actif de la Jamaica Welfare Limited, grâce à la taxe sur les bananes, et du Sugar Labour Welfare, grâce à la taxe sur le sucre, en sont des exemples. Trois obstacles influencent les plans : la pauvreté des territoires, le manque de préparation de l'opinion publique et la difficulté d'adapter les « welfare officers » à un mécanisme, où personne ne les prend en charge et ne les aide. Sur les quatorze territoires, deux n'ont jamais eu de « welfare officers », six autres ont mis fin à leurs fonctions pour des motifs d'ordre financier; par contre, Trinidad, après enquête, a rétabli le service « Welfare ». En Guinée britannique, un rapport a recommandé que le travail social soit mené sous le contrôle de chaque autorité locale, et que chacune de celles-ci utilise les services d'un responsable qualifié, qui recevrait l'assistance technique et les conseils du Département central. La section existante de « social welfare » devrait devenuune division spéciale du Ministère des Affaires locales. L'accent doit être mis sur la nécessité pour les autorités locales de consacrer une bonne part de leur énergie au développement d'une vie communautaire plus riche. La formation locale des populations locales est l'élément déterminant de toute action. 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identifier ISSN: 0009-8140
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