Congo: Recherche ethnographique dans une « drôle de guerre
Cet article propose une réflexion pratique et méthodologique au départ d'un terrain de dix-neuf mois dans une zone de combat, marqué par plusieurs difficultés. Après avoir travaillé comme anthropologue auprès d'une ONG, l'auteur décida de mener ses recherches de façon indépendante, de...
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Veröffentlicht in: | Civilisations 2006-01, Vol.54 (1/2), p.179-190 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Cet article propose une réflexion pratique et méthodologique au départ d'un terrain de dix-neuf mois dans une zone de combat, marqué par plusieurs difficultés. Après avoir travaillé comme anthropologue auprès d'une ONG, l'auteur décida de mener ses recherches de façon indépendante, devenant de ce fait plus autonome mais perdant ainsi sur le plan du support logistique. Mener des recherches indépendantes au Congo suppose que l'on crée son propre réseau d'appui. L'article souligne l'importance de l'histoire régionale, que l'on peut reconstituer au départ d'études universitaires locales, de rapports d'ONG, de la presse locale et d'interviews. Cette analyse historique sert de base à une étude anthropologique sur les dynamiques du présent. La conclusion revient sur la relation de confiance qu'il convient d'établir avec les interlocuteurs et les informateurs. Pour toutes ces raisons, les recherches de terrain au Congo supposent des séjours prolongés. Basedon nineteen months offieldwork, this article provides a reflection on the difficulties encountered during field research and explores practical and methodological dimensions of doing research in a combat zone. After spending the first period working as an anthropologist with an international NGO, the author chose to carry out research independently, thus becoming more autonomous, but at the same time lacking logistic support. Consequently, to conduct independent research in Congo, it is necessary to create personal networks of local support. The article stresses the importance of local history, which can be reconstructed by using sources such as the results of studies done by local universities, NGO reports, local newspapers and interviews. The work that has been carried out on local history is the starting point for an anthropological analysis focused on current dynamics. In conclusion, this article underlines the usefulness of building relationships with interlocutors and informants based on trust. For all of these reasons, field research in Congo requires lengthy stays. |
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ISSN: | 0009-8140 |