Do public scholarships crowd out parental transfers? Evidence at the intensive margin from France

This paper investigates the extent to which means-tested scholarships received by higher education students crowd out parental financial support at the intensive margin. We estimate a private transfer function using survey data completed in 2014 in France on a sample of students aged between 18 and 24 and receiving public scholarships. When introducing the amount of public transfer as exogenous covariate, we find that one additional euro of scholarship is associated with a decrease in parental transfers of 0.40-0.55 euro. When considering an instrumental variable strategy which exploits the non-linear schedule of the scholarship amount, we find a larger effect with a decrease of 0.50-0.65 euros. Our results suggest that a substantial part of student scholarship benefits low-income parents through a reduction in the money they give to their student children. Cet article étudie dans quelle mesure les bourses sous conditions de ressources reçues par les étudiants de l'enseignement supérieur évincent le soutien financier parental. Nous estimons une fonction de transfert privé en utilisant des données d'enquête réalisées en 2014 en France sur un échantillon d'étudiants âgés de 18 à 24 ans et bénéficiant de bourses publiques : l'analyse est ainsi limitée à la marge intensive. En considérant le montant de la bourse étudiante comme exogène, nous trouvons qu'un euro supplémentaire de bourse est associé à une diminution des transferts privés de 40 à 55 centimes d'euros. Nous utilisons également le barème non linéaire de la bourse comme variable instrumentale et trouvons un effet plus important : la diminution est alors de 50 à 65 centimes d'euros. Ainsi, toute la bourse n'est pas touchée par les étudiants : une partie substantielle soutient les parents à faibles revenus en leur permettant de réduire les montants qu'ils donnent à leurs enfants étudiants.