Les récupérateurs de déchets : entre marginalisation et reconnaissance

Le travail et la situation sociale des récupérateur·e·s se transforment avec l’intensification des circulations urbaines et mondiales de déchets et leurs prises en charge étatiques, industrielles et humanitaires – avec, aussi, leurs mobilisations et prises de paroles. Claudia Cirelli et Bénédicte Fl...

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Veröffentlicht in:Mouvements (Paris, France : 1998) France : 1998), 2016 (87)
Hauptverfasser: Cirelli, Claudia, Florin, Bénédicte
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Le travail et la situation sociale des récupérateur·e·s se transforment avec l’intensification des circulations urbaines et mondiales de déchets et leurs prises en charge étatiques, industrielles et humanitaires – avec, aussi, leurs mobilisations et prises de paroles. Claudia Cirelli et Bénédicte Florin proposent une synthèse des enjeux à l’œuvre à partir de l’ouvrage qu’elles ont coordonné en 2015, Sociétés urbaines et déchets. Éclairages internationaux. A travers la diversité des cas présentés, de la marginalisation la plus précaire à la constitution de groupes professionnels, elles relèvent notamment l’émergence d’un discours de plus en plus collectif qui, par l’appropriation des discours dominants sur le « développement durable », plaide la valorisation du travail de récupération avec des arguments écologistes, hygiénistes, économiques et humanitaires. La reconnaissance d’un droit sur les déchets engage plus largement celle d’un droit au travail, quand bien même « informel », et d’un droit à la ville, ressource vitale pour ces populations marginalisées. L’intégration de récupérateur·e·s aux systèmes formels de gestion, aux mains des collectivités publiques et de plus en plus des industries, ne suffit pas : la justice implique un changement radical du rapport que les sociétés entretiennent avec leurs rebuts matériels et avec ceux·lles qui, assigné·e·s à leur récupération, font eux·lles-mêmes figure de « rebuts » sociaux.
ISSN:1291-6412
1776-2995