Flexibilité alimentaire de bonobos en parc zoologique : consommation opportuniste d’espèces végétales autochtones et complément nutritionnel

La compréhension des facteurs de sélection et de préférence alimentaires représente un enjeu majeur pour la conservation des espèces in situ mais également ex situ puisqu’elle participe à l’amélioration du bien-être des individus hébergés en parc zoologique. Chez les bonobos (Pan paniscus), espèce e...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Revue de Primatologie 2024-11 (15)
Hauptverfasser: Gérard, Caroline, Pennec, Flora, Guéry, Jean-Pascal, Depauw, Sarah, Janssens, Geert, Anne, Mélissa, Narat, Victor, Simmen, Bruno
Format: Artikel
Sprache:fre
Schlagworte:
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:La compréhension des facteurs de sélection et de préférence alimentaires représente un enjeu majeur pour la conservation des espèces in situ mais également ex situ puisqu’elle participe à l’amélioration du bien-être des individus hébergés en parc zoologique. Chez les bonobos (Pan paniscus), espèce endémique de la République Démocratique du Congo et classée en danger d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ces facteurs de sélection sont peu connus. Les sites d’études en milieu naturel sont en effet peu nombreux et difficiles d’accès et les études sur ces problématiques en captivité sont rares. L’objectif de cette étude était donc de caractériser la prise alimentaire opportuniste d’une communauté de 17 bonobos hébergée au parc zoologique de la Vallée des Singes (Romagne, France) et ayant accès à un enclos extérieur de 0,8 hectares pourvu d’une végétation autochtone, afin d’en étudier les déterminants nutritionnels et écologiques. Grâce à une méthodologie pluri-disciplinaire associant observations comportementales individuelles, recensement botanique, analyses nutritionnelles (macro et micronutriments) et entretiens avec les soigneurs, cette étude réalisée sur trois saisons a révélé la consommation de 46 aliments appartenant à 26 espèces végétales avec une variabilité saisonnière importante. Les bonobos semblent en effet éviter les aliments les plus fibreux lorsque la disponibilité dans l’enclos le permet. Néanmoins, ces aliments demeurent plus riches en fibres que la ration et semblent apporter un complément alimentaire par rapport à la ration (fibres et calcium notamment), mais également un enrichissement comportemental, permettant une diminution des comportements anormaux de régurgitation-réingestion. Cette étude, complémentaire de celles menées en milieu naturel afin d’identifier les mécanismes de sélection des aliments, présente un intérêt majeur pour améliorer la nutrition et le bien-être des espèces hébergées.
ISSN:1279-8304
2077-3757
DOI:10.4000/12q56