Du bon usage des pesticides : évaluation pédagogique de la formation Certiphyto et propositions d’améliorationn
Le Certiphyto ou CIPP (Certificat individuel professionnels produits phytopharmaceutiques), formation obligatoire pour tout professionnel utilisant les produits phytosanitaires, a été instauré en 2008 dans les suites du premier plan Ecophyto. Ce certificat atteste de connaissances suffisantes pour v...
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Veröffentlicht in: | Archives des maladies professionnelles et de l'environnement 2024-05, Vol.85 (2-3), p.102025, Article 102025 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Zusammenfassung: | Le Certiphyto ou CIPP (Certificat individuel professionnels produits phytopharmaceutiques), formation obligatoire pour tout professionnel utilisant les produits phytosanitaires, a été instauré en 2008 dans les suites du premier plan Ecophyto. Ce certificat atteste de connaissances suffisantes pour vendre, conseiller ou utiliser les pesticides en sécurité et réduire leur usage.
L’Institut national de médecine agricole (INMA) et le réseau des préventeurs MSA sont chargés depuis 2008 de la formation des formateurs Certiphyto et ont élaboré au fil du temps des supports pédagogiques variés, s’adaptant aux évolutions de la connaissance et de la règlementation. Aucune évaluation du contenu de cette formation n’a été faite à ce jour.
Dans le cadre du projet de recherche Vit’All, visant à valider un score de climat de sécurité en agriculture par l’évaluation d’une action de formation, l’objectif était d’analyser le contenu de la formation Certiphyto et d’en dégager des axes d’amélioration.
Un total de 1411 agriculteurs a participé à 125 sessions de formation, donc 40 ont été enregistrées (14 formations primo accédant et 26 formations renouvellement).
Ces 40 enregistrements ont été traduits en autant de verbatims grâce à un logiciel spécifique (Whisper Al). Une grille d’analyse portant sur l’organisation et le contenu pédagogique a permis d’analyser l’écart entre le réel (les formations) et le prescrit (les recommandations pédagogiques concernant l’enseignement relatif aux produits phytopharmaceutiques de la DGER et les supports de l’INMA). Cette méthodologie a mobilisé une équipe pluridisciplinaire (santé au travail, santé publique, expologie, ergonomie).
La lourdeur du programme à réaliser dans un temps contraint constitue une difficulté majeure, ne permettant pas de dégager des messages simples de prévention et un temps suffisant pour les échanges. Certains thèmes comme la phytopharmacovigilance, les maladies professionnelles, ne sont pas évoqués. D’autres thèmes, le plus souvent techniques, faisant l’objet de la formation Certiphyto-ACTA, sont en revanche indument abordés.
Une analyse fine des verbatims a permis de dégager des axes d’amélioration de la formation tant dans le contenu que dans la forme, en particulier une simplification des messages. Nous recommandons également de recentrer le discours sur la santé au travail et de passer d’une pédagogie en transmission verticale à une transmission transversale en encourageant les études de cas ou les situations p |
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ISSN: | 1775-8785 |
DOI: | 10.1016/j.admp.2024.102025 |