Les canaux calciques Ca v 1.4 dans la physiopathologie du psoriasis

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau, à forte charge émotionnelle, et qui affecte 2 à 3 % de la population mondiale. Elle est fréquemment associée à des comorbidités, comme l’arthrite ou les maladies cardio-métaboliques. Les lésions cutanées se présentent sous la forme de...

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Veröffentlicht in:M.S. Médecine sciences 2022-08, Vol.38 (8-9), p.634-636
Hauptverfasser: Pelletier, Lucette, Savignac, Magali
Format: Artikel
Sprache:eng
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau, à forte charge émotionnelle, et qui affecte 2 à 3 % de la population mondiale. Elle est fréquemment associée à des comorbidités, comme l’arthrite ou les maladies cardio-métaboliques. Les lésions cutanées se présentent sous la forme de plaques érythémato-squameuses. Elles sont caractérisées par une hyper-prolifération des kératinocytes, une desquamation accélérée et désordonnée et une infiltration de cellules inflammatoires [1]. Le psoriasis résulte du dialogue anormal entre les cellules de l’immunité innée et celles de l’immunité adaptative, dans lequel les lymphocytes Th17 jouent un rôle important. L’expression du facteur de transcription RORgt définit le lignage de ces lymphocytes, qui produisent des interleukines (IL) inflammatoires, dont l’IL-17. Il a été proposé que la mort cellulaire et la libération de l’ADN et de produits anti-microbiens, tels que la cathélicidine LL37, dans la peau lésée de patients psoriasiques activent localement les cellules dendritiques plasmacytoïdes ou les kératinocytes, entraînant la production d’interféron (IFN) de type I et la maturation des cellules dendritiques. Les cellules dendritiques activées migrent vers les ganglions lymphatiques drainant le territoire cutané correspondant, où elles induisent, via la sécrétion d’IL-12 et surtout d’IL-23, la différenciation de lymphocytes T CD4+ auto-réactifs en lymphocytes Th17 producteurs d’IL-17, d’IL-22, d’interféron gamma (IFN-g) et de facteur de nécrose tumorale α (TNF-α) [1]. Les lymphocytes Th17 sont alors recrutés dans la peau, et produisent les cytokines inflammatoires qui induisent la prolifération des kératinocytes, favorisant une boucle de rétroaction positive entre les cellules épithéliales et immunitaires, ce qui entretient l’inflammation [1]. Cibler chacune de ces cytokines (TNF-α, IL-23, IL-17), qui sont des acteurs clés de la pathogenèse du psoriasis [2], avec des anticorps neutralisants a un effet protecteur contre le psoriasis [3-5]. Cependant, ces traitements présentent des inconvénients en termes de coût, de voie d’administration et d’effets indésirables potentiels. D’où l’intérêt de développer de nouvelles thérapies visant à réduire la production de l’ensemble de ces cytokines dans le psoriasis.
ISSN:0767-0974
1958-5381
DOI:10.1051/medsci/2022091