La pandémie démontre la nécessité d’associer les compétences vétérinaires à celles des médecins et des scientifiques

« Moi qui suis si peu médecin, si peu vétérinaire… La science est une… C'est l'homme seulement qui en raison de la faiblesse de son intelligence, y établit des catégories. » Extrait du discours de 1880 de Louis Pasteur à la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, ancêtre de l’Académie Vé...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Www.lemonde.fr 2020-08
Hauptverfasser: Angot, Jean-Luc, Assémat, Benoit, Chevassus-Au-Louis, Bernard, Dhenain, Marc, Dombreval, Loic, Dupouy-Camet, Jean, Gauchot, Jean-Yves, Guégan, Jean-François, Jégou, Jean-Pierre, Morand, Serge, Rosolen, Serge G, Vayssier Taussat, Muriel
Format: Artikel
Sprache:fre
Schlagworte:
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:« Moi qui suis si peu médecin, si peu vétérinaire… La science est une… C'est l'homme seulement qui en raison de la faiblesse de son intelligence, y établit des catégories. » Extrait du discours de 1880 de Louis Pasteur à la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, ancêtre de l’Académie Vétérinaire de France.La France est le pays de Descartes, de Claude Bernard, fondateur de la médecine expérimentale, de Pasteur, ainsi que de Bourgelat, fondateur des premières écoles vétérinaires. Même si la situation sanitaire de la COVID-19 n’est pas inédite au vu de la pandémie de 1969 (grippe de Hong Kong, 40 000 décès en France, un million dans le monde), la pandémie actuelle démontre la nécessité de tirer des enseignements de cette crise pour construire une approche globale basée sur le concept « One Health » associant santé humaine, santé des élevages et des cultures et santé des écosystèmes. La Covid-19 a remis au premier plan les liens étroits qui existent entre ces différentes santés et le continuum entre animaux et êtres humains. Plus de 75 % des agents pathogènes de l’homme sont issus des animaux. Les coronaviroses, répandues dans le règne animal, font partie de ces maladies des animaux transmissibles à l’homme (zoonoses). Pour les vétérinaires, les coronavirus sont des ennemis de tous les jours et leur expertise dans ce domaine et dans la fabrication de vaccins anticoronavirus aurait mérité d’être plus exploitée. Au–delà de la présence de vétérinaires et d’écologues dans des équipes de recherche de médecine humaine, de l’importante mobilisation de vétérinaires praticiens pour la fourniture de matériels à des unités de réanimation et de consommables pour les hôpitaux et les Ehpad et de l’autorisation finalement donnée aux industriels et laboratoires vétérinaires de produire des tests PCR et effectuer des analyses à grande échelle, les sciences vétérinaires auraient dû être davantage sollicitées dans l’esprit du concept de santé globale multidisciplinaire. Une collaboration exemplaire entre médecins et vétérinaires : l’éradication sur notre planète de la peste bovine en 2011.Les champs d’application et d’expertise des sciences vétérinaires rappelés par l’Académie Vétérinaire de France sont nombreux : surveillance sanitaire, biosécurité, épidémiologie, virologie, bactériologie, parasitologie, toxicologie, thérapeutique, prophylaxie (vaccinologie), sécurité des aliments, et gestion de crises sanitaires. Ces expertises doivent être légitimement et utilement associé
ISSN:1950-6244
1950-6244