Différents types de sépulture ou différentes étapes d’une même séquence funéraire ? Un exemple démonstratif de chaîne opératoire mortuaire chez les anciens Marquisiens

Résumé Le site funéraire deManihina (île de Ua Huka, archipel des Marquises, Polynésie française) a permis de mettre au jour une quarantaine de sépultures d’un ensemble funéraire daté des environs du 15 e siècle de notre ère, largement avant l’arrivée des premiers Européens. Les méthodes classiques...

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Veröffentlicht in:Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris 2016-04, Vol.28 (1-2), p.45-52
1. Verfasser: Sellier, P.
Format: Artikel
Sprache:fre
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description Résumé Le site funéraire deManihina (île de Ua Huka, archipel des Marquises, Polynésie française) a permis de mettre au jour une quarantaine de sépultures d’un ensemble funéraire daté des environs du 15 e siècle de notre ère, largement avant l’arrivée des premiers Européens. Les méthodes classiques de l’archéo-anthropologie permettent de mettre en évidence des types très différents de sépulture (dont certains trouvent un parallèle dans les récits ethno-historiques plus tardifs des premiers voyageurs). Dans ce petit ensemble, on peut distinguer des sépultures primaires de plusieurs genres (en pleine terre ou dans des contenants) mais aussi des cas de momification préalable à l’inhumation ainsi que des interventions plus complexes qui, après la réouverture de la tombe, aboutissent à des reprises d’ossement(s), à des regroupements, à des déplacements (type « sépulture secondaire ») et même, dans un cas, à la production et surtout la mise-en-scène d’un « crânetrophée », ce qui semble renvoyer à un processus « d’ancestralisation » du défunt. Ces différentes pratiques funéraires sont interprétées ici non pas comme des types différents de « sépulture finale » mais comme les étapes successives du long processus d’une chaîne opératoire funéraire particulièrement complexe.
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Dans ce petit ensemble, on peut distinguer des sépultures primaires de plusieurs genres (en pleine terre ou dans des contenants) mais aussi des cas de momification préalable à l’inhumation ainsi que des interventions plus complexes qui, après la réouverture de la tombe, aboutissent à des reprises d’ossement(s), à des regroupements, à des déplacements (type « sépulture secondaire ») et même, dans un cas, à la production et surtout la mise-en-scène d’un « crânetrophée », ce qui semble renvoyer à un processus « d’ancestralisation » du défunt. 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Dans ce petit ensemble, on peut distinguer des sépultures primaires de plusieurs genres (en pleine terre ou dans des contenants) mais aussi des cas de momification préalable à l’inhumation ainsi que des interventions plus complexes qui, après la réouverture de la tombe, aboutissent à des reprises d’ossement(s), à des regroupements, à des déplacements (type « sépulture secondaire ») et même, dans un cas, à la production et surtout la mise-en-scène d’un « crânetrophée », ce qui semble renvoyer à un processus « d’ancestralisation » du défunt. Ces différentes pratiques funéraires sont interprétées ici non pas comme des types différents de « sépulture finale » mais comme les étapes successives du long processus d’une chaîne opératoire funéraire particulièrement complexe.</abstract><cop>Cachan</cop><pub>Lavoisier</pub><doi>10.1007/s13219-016-0147-8</doi><tpages>8</tpages><orcidid>https://orcid.org/0000-0003-0292-1738</orcidid><oa>free_for_read</oa></addata></record>
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