La salle d’urgence comme lieu du droit : la liberté de religion dans le contexte pratique et clinique des soins critiques

L’objectif du présent article est d’exposer des réponses concrètes offertes par des soignants des services des urgences aux manifestations de la liberté de religion de patients placés en situation d’urgence, en défendant l’idée selon laquelle il existe une harmonisation pratique des valeurs religieu...

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Veröffentlicht in:Revue de droit (Sherbrooke) 2022, Vol.51 (2-3), p.405-430
1. Verfasser: Lavoie, Bertrand
Format: Artikel
Sprache:fre
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description L’objectif du présent article est d’exposer des réponses concrètes offertes par des soignants des services des urgences aux manifestations de la liberté de religion de patients placés en situation d’urgence, en défendant l’idée selon laquelle il existe une harmonisation pratique des valeurs religieuses dans une salle d’urgence. Ce type d’harmonisation suppose le respect de considérations concrètes telles que la présence de ressources temporelles et humaines pour répondre aux besoins religieux des patients, de même que le respect de certaines exigences matérielles, notamment l’espace disponible. Les soignants des urgences sont tenus de respecter des normes officielles, liées notamment au droit constitutionnel à la liberté de religion, mais également des normes dites pratiques, soit des normes tacites quotidiennes et attendues. Ce que met en lumière l’enquête menée par l’auteur tient à la présence d’une certaine forme de proximité entre des règles de droit – la normativité étatique liée au respect du droit à la liberté de religion – et des normes pratiques – la normativité informelle transposée dans les pratiques au jour le jour : se révèle ainsi le caractère complexe de ce lieu du droit qu’est une salle d’urgence. La démonstration de l’auteur repose sur une étude de deux années, de l’automne 2018 à l’automne 2020, période partagée entre la collecte des données et leur analyse. Quatre salles d’urgence ont été sélectionnées : trois à Montréal et une à Sherbrooke. Au total, 50 personnes ont participé à la recherche, soit 22 infirmières, 19 médecins et 9 intervenants; 45 entrevues semi-dirigées d’une durée moyenne de 40 minutes ont été réalisées, ainsi que 241 heures d’observations sur place, ce qui donne une moyenne de 80 heures d’observation au sein de trois des quatre salles d’urgence.
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Ce type d’harmonisation suppose le respect de considérations concrètes telles que la présence de ressources temporelles et humaines pour répondre aux besoins religieux des patients, de même que le respect de certaines exigences matérielles, notamment l’espace disponible. Les soignants des urgences sont tenus de respecter des normes officielles, liées notamment au droit constitutionnel à la liberté de religion, mais également des normes dites pratiques, soit des normes tacites quotidiennes et attendues. Ce que met en lumière l’enquête menée par l’auteur tient à la présence d’une certaine forme de proximité entre des règles de droit – la normativité étatique liée au respect du droit à la liberté de religion – et des normes pratiques – la normativité informelle transposée dans les pratiques au jour le jour : se révèle ainsi le caractère complexe de ce lieu du droit qu’est une salle d’urgence. La démonstration de l’auteur repose sur une étude de deux années, de l’automne 2018 à l’automne 2020, période partagée entre la collecte des données et leur analyse. Quatre salles d’urgence ont été sélectionnées : trois à Montréal et une à Sherbrooke. Au total, 50 personnes ont participé à la recherche, soit 22 infirmières, 19 médecins et 9 intervenants; 45 entrevues semi-dirigées d’une durée moyenne de 40 minutes ont été réalisées, ainsi que 241 heures d’observations sur place, ce qui donne une moyenne de 80 heures d’observation au sein de trois des quatre salles d’urgence.</description><identifier>ISSN: 0317-9656</identifier><identifier>EISSN: 2561-7087</identifier><identifier>DOI: 10.7202/1095740ar</identifier><language>fre</language><publisher>Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke</publisher><ispartof>Revue de droit (Sherbrooke), 2022, Vol.51 (2-3), p.405-430</ispartof><rights>Tous droits réservés © Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke, 2023</rights><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.erudit.org/en/journals/rdus/2022-rdus07633/1095740ar.pdf$$EPDF$$P50$$Gerudit$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttp://id.erudit.org/iderudit/1095740ar$$EHTML$$P50$$Gerudit$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,780,784,4023,27922,27923,27924,79440,79447</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Lavoie, Bertrand</creatorcontrib><title>La salle d’urgence comme lieu du droit : la liberté de religion dans le contexte pratique et clinique des soins critiques</title><title>Revue de droit (Sherbrooke)</title><description>L’objectif du présent article est d’exposer des réponses concrètes offertes par des soignants des services des urgences aux manifestations de la liberté de religion de patients placés en situation d’urgence, en défendant l’idée selon laquelle il existe une harmonisation pratique des valeurs religieuses dans une salle d’urgence. Ce type d’harmonisation suppose le respect de considérations concrètes telles que la présence de ressources temporelles et humaines pour répondre aux besoins religieux des patients, de même que le respect de certaines exigences matérielles, notamment l’espace disponible. Les soignants des urgences sont tenus de respecter des normes officielles, liées notamment au droit constitutionnel à la liberté de religion, mais également des normes dites pratiques, soit des normes tacites quotidiennes et attendues. Ce que met en lumière l’enquête menée par l’auteur tient à la présence d’une certaine forme de proximité entre des règles de droit – la normativité étatique liée au respect du droit à la liberté de religion – et des normes pratiques – la normativité informelle transposée dans les pratiques au jour le jour : se révèle ainsi le caractère complexe de ce lieu du droit qu’est une salle d’urgence. La démonstration de l’auteur repose sur une étude de deux années, de l’automne 2018 à l’automne 2020, période partagée entre la collecte des données et leur analyse. Quatre salles d’urgence ont été sélectionnées : trois à Montréal et une à Sherbrooke. Au total, 50 personnes ont participé à la recherche, soit 22 infirmières, 19 médecins et 9 intervenants; 45 entrevues semi-dirigées d’une durée moyenne de 40 minutes ont été réalisées, ainsi que 241 heures d’observations sur place, ce qui donne une moyenne de 80 heures d’observation au sein de trois des quatre salles d’urgence.</description><issn>0317-9656</issn><issn>2561-7087</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>2022</creationdate><recordtype>article</recordtype><recordid>eNpNkE1OwzAQhS0EElXpghPgLYvAOLaTmB2q-JMqsek-cuxJZclNip1IsEFcg123XKPchJOQtoCQnjRPb76ZxSPklMFFnkJ6yUDJXIAOB2SUyowlORT5IRkBZ3miMpkdk0mMrgIhFOeC8xF5nWkatfdI7dfbex8W2Bikpl0ukXqHPbWDQuu6zfqKej1kFYbu84NapAG9W7i22aytbiL127umw-cO6Srozj31SLGjxrtm5y1GGls3oCa43TqekKNa-4iTnzkm89ub-fQ-mT3ePUyvZ4lRPCS1rkQlFAAWUqRQKAuSp1laZCJTkmd5IRSzmgEorrWVKGVRVEYDqzMlDPAxOd-_NaGNMWBdroJb6vBSMii31ZV_1Q3s2Z7F0FvX_SN_iW-7Um9J</recordid><startdate>2022</startdate><enddate>2022</enddate><creator>Lavoie, Bertrand</creator><general>Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke</general><scope>AAYXX</scope><scope>CITATION</scope></search><sort><creationdate>2022</creationdate><title>La salle d’urgence comme lieu du droit : la liberté de religion dans le contexte pratique et clinique des soins critiques</title><author>Lavoie, Bertrand</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-LOGICAL-c93r-fab4b4900e8542089d0532628646953678491da10093aad5e5588bca01f694c03</frbrgroupid><rsrctype>articles</rsrctype><prefilter>articles</prefilter><language>fre</language><creationdate>2022</creationdate><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Lavoie, Bertrand</creatorcontrib><collection>CrossRef</collection><jtitle>Revue de droit (Sherbrooke)</jtitle></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext</fulltext></delivery><addata><au>Lavoie, Bertrand</au><format>journal</format><genre>article</genre><ristype>JOUR</ristype><atitle>La salle d’urgence comme lieu du droit : la liberté de religion dans le contexte pratique et clinique des soins critiques</atitle><jtitle>Revue de droit (Sherbrooke)</jtitle><date>2022</date><risdate>2022</risdate><volume>51</volume><issue>2-3</issue><spage>405</spage><epage>430</epage><pages>405-430</pages><issn>0317-9656</issn><eissn>2561-7087</eissn><abstract>L’objectif du présent article est d’exposer des réponses concrètes offertes par des soignants des services des urgences aux manifestations de la liberté de religion de patients placés en situation d’urgence, en défendant l’idée selon laquelle il existe une harmonisation pratique des valeurs religieuses dans une salle d’urgence. Ce type d’harmonisation suppose le respect de considérations concrètes telles que la présence de ressources temporelles et humaines pour répondre aux besoins religieux des patients, de même que le respect de certaines exigences matérielles, notamment l’espace disponible. Les soignants des urgences sont tenus de respecter des normes officielles, liées notamment au droit constitutionnel à la liberté de religion, mais également des normes dites pratiques, soit des normes tacites quotidiennes et attendues. Ce que met en lumière l’enquête menée par l’auteur tient à la présence d’une certaine forme de proximité entre des règles de droit – la normativité étatique liée au respect du droit à la liberté de religion – et des normes pratiques – la normativité informelle transposée dans les pratiques au jour le jour : se révèle ainsi le caractère complexe de ce lieu du droit qu’est une salle d’urgence. La démonstration de l’auteur repose sur une étude de deux années, de l’automne 2018 à l’automne 2020, période partagée entre la collecte des données et leur analyse. Quatre salles d’urgence ont été sélectionnées : trois à Montréal et une à Sherbrooke. Au total, 50 personnes ont participé à la recherche, soit 22 infirmières, 19 médecins et 9 intervenants; 45 entrevues semi-dirigées d’une durée moyenne de 40 minutes ont été réalisées, ainsi que 241 heures d’observations sur place, ce qui donne une moyenne de 80 heures d’observation au sein de trois des quatre salles d’urgence.</abstract><pub>Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke</pub><doi>10.7202/1095740ar</doi><tpages>26</tpages><oa>free_for_read</oa></addata></record>
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