Souvenirs de lecture et souvenirs de soi : autobiographie et roman en face‑à‑face dans Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001) de Claude Simon

Cet article étudie comme un diptyque les deux derniers romans de Claude Simon, Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001). Il y est montré comment le souvenir de roman et le souvenir personnel sont liés par une même dimension iconique ou un même devenir-image, en vertu duquel ils peuvent se s...

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Veröffentlicht in:Tangence (Rimouski) 2019 (120), p.37-64
1. Verfasser: Gosselin, Katerine
Format: Artikel
Sprache:fre
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description Cet article étudie comme un diptyque les deux derniers romans de Claude Simon, Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001). Il y est montré comment le souvenir de roman et le souvenir personnel sont liés par une même dimension iconique ou un même devenir-image, en vertu duquel ils peuvent se substituer l’un à l’autre dans la mémoire ou se contaminer réciproquement. Cette contamination est appréhendée comme une perte ou une menace pour l’intégrité des souvenirs et de l’individu aussi bien que du texte romanesque : si un souvenir de roman peut tenir lieu et place du vécu dans la mémoire et déposséder en quelque sorte un individu de son passé propre, un souvenir personnel peut tout aussi bien prendre la place du roman dans la conscience et empêcher sa lecture. L’article veut montrer comment la confusion entre souvenirs de romans et souvenirs de soi est saisie dans Le jardin des Plantes comme une chance, le texte romanesque pouvant dès lors servir de copie de secours à la mémoire autobiographique, qu’il a d’ores et déjà infiltrée. Ainsi sont interprétées les longues citations de Sodome et Gomorrhe de Proust insérées dans Le jardin des Plantes, mais aussi l’abandon de la citation proustienne dans Le tramway au profit de l’image, marquant les limites ou une forme de deuil du roman.
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Ainsi sont interprétées les longues citations de Sodome et Gomorrhe de Proust insérées dans Le jardin des Plantes, mais aussi l’abandon de la citation proustienne dans Le tramway au profit de l’image, marquant les limites ou une forme de deuil du roman.</description><identifier>ISSN: 1189-4563</identifier><identifier>EISSN: 1710-0305</identifier><identifier>DOI: 10.7202/1069141ar</identifier><language>fre</language><publisher>Université du Québec à Rimouski</publisher><ispartof>Tangence (Rimouski), 2019 (120), p.37-64</ispartof><rights>Tous droits réservés © Tangence, 2019</rights><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.erudit.org/en/journals/tce/2019-tce05268/1069141ar.pdf$$EPDF$$P50$$Gerudit$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttp://id.erudit.org/iderudit/1069141ar$$EHTML$$P50$$Gerudit$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,694,780,784,4024,11595,27923,27924,27925,79561,79562</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Gosselin, Katerine</creatorcontrib><title>Souvenirs de lecture et souvenirs de soi : autobiographie et roman en face‑à‑face dans Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001) de Claude Simon</title><title>Tangence (Rimouski)</title><description>Cet article étudie comme un diptyque les deux derniers romans de Claude Simon, Le jardin des Plantes (1997) et Le tramway (2001). 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