Les traits nouveaux de la population du Grand Montréal

Le phénomène de l'urbanisation est une des aventures sociales de l'humanité les plus extraordinaires qui soit. En effet, si, comme on l'a noté, l'expansion démographique mondiale pose des problèmes d'organisation dans les pays en voie de développement, le phénomène de la cro...

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Veröffentlicht in:Recherches sociographiques 1965, Vol.6 (3), p.265-281
1. Verfasser: Lacoste, Norbert
Format: Artikel
Sprache:fre
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creator Lacoste, Norbert
description Le phénomène de l'urbanisation est une des aventures sociales de l'humanité les plus extraordinaires qui soit. En effet, si, comme on l'a noté, l'expansion démographique mondiale pose des problèmes d'organisation dans les pays en voie de développement, le phénomène de la croissance des villes, dont on a noté l'importance au cours du XIXe siècle, constitue pour le Canada français un problème capital. C'est ainsi que notre population participe d'une façon expérimentale à cette aventure mondiale de l'urbanisation. Si, en 1800, il n'y avait pas encore de villes « millionnaires » dans le monde, on en compte maintenant une centaine. Ce phénomène de la constitution des grandes agglomérations urbaines est un phénomène inégalement répandu. Si on peut croire que la civilisation est attachée au développement des grandes villes, l'Europe est en tète avec ses 35 villes millionnaires, l'Asie suit avec 32, l'Amérique en a 26, l'Afrique en possède 3 et l'Océanie en possède 2. Le Canada ne possède que deux villes millionnaires, Montréal et Toronto. Si nous n'avons pas encore les problèmes de New-York, qui est une ville sept fois plus considérable que l'agglomération montréalaise, ni ceux de Londres qui l'est cinq fois, ni même ceux de Paris ou ceux de Chicago, qui sont trois fois plus populeuses que Montréal, néanmoins, nous nous situons dans une position médiane, en 49e place parmi les 93 villes millionnaires. Il nous serait facile de nous laisser aller à la mégalomanie et de projeter nos idéologies propres sur la réalité qui nous entoure mais la recherche scientifique est une docilité de l'esprit à saisir le réel et à le comprendre. C'est dans cette perspective que j'analyse le grand Montréal dans ce qu'il est et dans ce qu'il devient. Pour ce faire, j'utilise le langage des chiffres. C'est un langage qui se répand de plus en plus. C'est lui qui nous permet d'apprécier l'ampleur des phénomènes. Ce calcul de l'évolution quantitative ne dit évidemment rien de la qualité des phénomènes étudiés, cependant, la mesure des choses n’est très souvent un indice de leur évolution.
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En effet, si, comme on l'a noté, l'expansion démographique mondiale pose des problèmes d'organisation dans les pays en voie de développement, le phénomène de la croissance des villes, dont on a noté l'importance au cours du XIXe siècle, constitue pour le Canada français un problème capital. C'est ainsi que notre population participe d'une façon expérimentale à cette aventure mondiale de l'urbanisation. Si, en 1800, il n'y avait pas encore de villes « millionnaires » dans le monde, on en compte maintenant une centaine. Ce phénomène de la constitution des grandes agglomérations urbaines est un phénomène inégalement répandu. Si on peut croire que la civilisation est attachée au développement des grandes villes, l'Europe est en tète avec ses 35 villes millionnaires, l'Asie suit avec 32, l'Amérique en a 26, l'Afrique en possède 3 et l'Océanie en possède 2. Le Canada ne possède que deux villes millionnaires, Montréal et Toronto. Si nous n'avons pas encore les problèmes de New-York, qui est une ville sept fois plus considérable que l'agglomération montréalaise, ni ceux de Londres qui l'est cinq fois, ni même ceux de Paris ou ceux de Chicago, qui sont trois fois plus populeuses que Montréal, néanmoins, nous nous situons dans une position médiane, en 49e place parmi les 93 villes millionnaires. Il nous serait facile de nous laisser aller à la mégalomanie et de projeter nos idéologies propres sur la réalité qui nous entoure mais la recherche scientifique est une docilité de l'esprit à saisir le réel et à le comprendre. C'est dans cette perspective que j'analyse le grand Montréal dans ce qu'il est et dans ce qu'il devient. Pour ce faire, j'utilise le langage des chiffres. C'est un langage qui se répand de plus en plus. C'est lui qui nous permet d'apprécier l'ampleur des phénomènes. Ce calcul de l'évolution quantitative ne dit évidemment rien de la qualité des phénomènes étudiés, cependant, la mesure des choses n’est très souvent un indice de leur évolution.</description><identifier>ISSN: 0034-1282</identifier><identifier>EISSN: 1705-6225</identifier><identifier>DOI: 10.7202/055278ar</identifier><language>fre</language><publisher>Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval</publisher><ispartof>Recherches sociographiques, 1965, Vol.6 (3), p.265-281</ispartof><rights>Tous droits réservés © Recherches sociographiques, Université Laval, 1965</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><linktopdf>$$Uhttps://www.erudit.org/en/journals/rs/1965-rs1515/055278ar.pdf$$EPDF$$P50$$Gerudit$$H</linktopdf><linktohtml>$$Uhttp://id.erudit.org/iderudit/055278ar$$EHTML$$P50$$Gerudit$$H</linktohtml><link.rule.ids>314,691,776,780,4010,27900,27901,27902,79303,79304</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Lacoste, Norbert</creatorcontrib><title>Les traits nouveaux de la population du Grand Montréal</title><title>Recherches sociographiques</title><description>Le phénomène de l'urbanisation est une des aventures sociales de l'humanité les plus extraordinaires qui soit. 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Si nous n'avons pas encore les problèmes de New-York, qui est une ville sept fois plus considérable que l'agglomération montréalaise, ni ceux de Londres qui l'est cinq fois, ni même ceux de Paris ou ceux de Chicago, qui sont trois fois plus populeuses que Montréal, néanmoins, nous nous situons dans une position médiane, en 49e place parmi les 93 villes millionnaires. Il nous serait facile de nous laisser aller à la mégalomanie et de projeter nos idéologies propres sur la réalité qui nous entoure mais la recherche scientifique est une docilité de l'esprit à saisir le réel et à le comprendre. C'est dans cette perspective que j'analyse le grand Montréal dans ce qu'il est et dans ce qu'il devient. Pour ce faire, j'utilise le langage des chiffres. C'est un langage qui se répand de plus en plus. C'est lui qui nous permet d'apprécier l'ampleur des phénomènes. 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Si nous n'avons pas encore les problèmes de New-York, qui est une ville sept fois plus considérable que l'agglomération montréalaise, ni ceux de Londres qui l'est cinq fois, ni même ceux de Paris ou ceux de Chicago, qui sont trois fois plus populeuses que Montréal, néanmoins, nous nous situons dans une position médiane, en 49e place parmi les 93 villes millionnaires. Il nous serait facile de nous laisser aller à la mégalomanie et de projeter nos idéologies propres sur la réalité qui nous entoure mais la recherche scientifique est une docilité de l'esprit à saisir le réel et à le comprendre. C'est dans cette perspective que j'analyse le grand Montréal dans ce qu'il est et dans ce qu'il devient. Pour ce faire, j'utilise le langage des chiffres. C'est un langage qui se répand de plus en plus. C'est lui qui nous permet d'apprécier l'ampleur des phénomènes. 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