Espace-temps et événements énonciatifs. Une étude de l’ambiguïté stratégique américaine et de la notion de travail en baoulé

Dans ce travail, nous évoquons la perception selon laquelle chaque langue structure une vision du monde. Elle s’explique, d’une part, à travers la structuration du domaine notionnel et la construction d’occurrences à partir desquelles se forge le jugement d’acceptabilité, et d’autres part, au moyen...

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Veröffentlicht in:Langues & cultures (En ligne) 2023-06, Vol.4 (1), p.273-290
1. Verfasser: Frédéric, KOUAMÉ KAN
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
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description Dans ce travail, nous évoquons la perception selon laquelle chaque langue structure une vision du monde. Elle s’explique, d’une part, à travers la structuration du domaine notionnel et la construction d’occurrences à partir desquelles se forge le jugement d’acceptabilité, et d’autres part, au moyen du malentendu qui naît de la régulation intersubjective mise en oeuvre grâce à la sémiotique et de la boucle sémiotique dans lesquelles prennent forme les germes énonciatifs qui déterminent les conduites sociales. Deux corpus, l’un relatif à la crise taïwanaise repose l’écrit et l’autre portant sur la notion de travail en baoulé procède de l’oralité. Ils nous ont servi de prétextes à l’étude des arguments de la TOPE (Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives) permettant de mettre en relief le principe de l’agir tant de la génétique de l’espace-temps que de l’événement énonciatif. Les textes étudiés décrivent la succession des événements de la réalité matérielle du monde au moyen de constructions énonciatives perçues du point de vue d’Antoine Culioli comme des événements singuliers énonciatifs. Cette corrélation fonde le principe de l’agir énonciatif qui permet de comprendre comment toute l’intelligibilité de la linguistique vise à rendre plus explicite la complexité de l’intercompréhension à travers le creuset des malentendus où s’élabore la dialectique du monde. Entre essais et tâtonnements, l’homo faber garde des traces de sa technicité, de même, l’homo loquens élabore une genèse de son langage oral et écrit au travers du malentendu dans son discours, en général et du brouillon de ses manuscrits, en particulier. En résulte une définition de l’homo sapiens sur la base de sa capacité à énoncer son agir et mieux encore, par son aptitude à se construire lui-même, ainsi que la matérialité de son monde, à partir de son dire.Abstract In this work, we evoke the perception according to which each language structures a vision of the world. It is explained, on the one hand, through the structuring of the notional domain and the construction of occurrences from which the judgment of acceptability is forged, and on the other hand, by means of the misunderstanding that arises from the intersubjective regulation implemented thanks to semiotics and the semiotic loop in which the enunciative seeds that determine social behavior take shape. Two corpuses, one relating to the Taiwanese crisis is based on writing and the other relating to the notion
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Ils nous ont servi de prétextes à l’étude des arguments de la TOPE (Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives) permettant de mettre en relief le principe de l’agir tant de la génétique de l’espace-temps que de l’événement énonciatif. Les textes étudiés décrivent la succession des événements de la réalité matérielle du monde au moyen de constructions énonciatives perçues du point de vue d’Antoine Culioli comme des événements singuliers énonciatifs. Cette corrélation fonde le principe de l’agir énonciatif qui permet de comprendre comment toute l’intelligibilité de la linguistique vise à rendre plus explicite la complexité de l’intercompréhension à travers le creuset des malentendus où s’élabore la dialectique du monde. Entre essais et tâtonnements, l’homo faber garde des traces de sa technicité, de même, l’homo loquens élabore une genèse de son langage oral et écrit au travers du malentendu dans son discours, en général et du brouillon de ses manuscrits, en particulier. En résulte une définition de l’homo sapiens sur la base de sa capacité à énoncer son agir et mieux encore, par son aptitude à se construire lui-même, ainsi que la matérialité de son monde, à partir de son dire.Abstract In this work, we evoke the perception according to which each language structures a vision of the world. It is explained, on the one hand, through the structuring of the notional domain and the construction of occurrences from which the judgment of acceptability is forged, and on the other hand, by means of the misunderstanding that arises from the intersubjective regulation implemented thanks to semiotics and the semiotic loop in which the enunciative seeds that determine social behavior take shape. Two corpuses, one relating to the Taiwanese crisis is based on writing and the other relating to the notion of work proceeds orality. They served as pretexts for the study of the arguments of the TOPE (Theory of Predicative and Enunciative Operations) allowing us to highlight the principles of enunciative action and enunciative genetics. The texts studied describe the succession of events of the material reality of the world by means of enunciative constructions perceived from the point of view of Antoine Culioli as singular enunciative events. This correlation founds the principle of enunciative action which allows us to understand how all the intelligibility of linguistics aims to make the complexity of the world more explicit through the crucible of misunderstandings where the dialectic of the world is elaborated. Between trials and error, homo faber keeps traces of his technicality, similarly, homo loquens develops a genesis of his oral and written language through misunderstanding in his speech, in general, and the draft of his manuscripts, in particular. He thus founds an enunciative genetics of space-time and of the enunciative event. Such an approach refers to the definition of homo sapiens as the being endowed with the capacity to state what he does and better still as the only being who constructs what he does from his saying.</description><identifier>ISSN: 2716-8093</identifier><identifier>EISSN: 2716-8212</identifier><identifier>DOI: 10.62339/jlc.v4i01.182</identifier><language>eng</language><ispartof>Langues &amp; cultures (En ligne), 2023-06, Vol.4 (1), p.273-290</ispartof><lds50>peer_reviewed</lds50><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>314,776,780,860,27903,27904</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Frédéric, KOUAMÉ KAN</creatorcontrib><title>Espace-temps et événements énonciatifs. 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Ils nous ont servi de prétextes à l’étude des arguments de la TOPE (Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives) permettant de mettre en relief le principe de l’agir tant de la génétique de l’espace-temps que de l’événement énonciatif. Les textes étudiés décrivent la succession des événements de la réalité matérielle du monde au moyen de constructions énonciatives perçues du point de vue d’Antoine Culioli comme des événements singuliers énonciatifs. Cette corrélation fonde le principe de l’agir énonciatif qui permet de comprendre comment toute l’intelligibilité de la linguistique vise à rendre plus explicite la complexité de l’intercompréhension à travers le creuset des malentendus où s’élabore la dialectique du monde. Entre essais et tâtonnements, l’homo faber garde des traces de sa technicité, de même, l’homo loquens élabore une genèse de son langage oral et écrit au travers du malentendu dans son discours, en général et du brouillon de ses manuscrits, en particulier. En résulte une définition de l’homo sapiens sur la base de sa capacité à énoncer son agir et mieux encore, par son aptitude à se construire lui-même, ainsi que la matérialité de son monde, à partir de son dire.Abstract In this work, we evoke the perception according to which each language structures a vision of the world. It is explained, on the one hand, through the structuring of the notional domain and the construction of occurrences from which the judgment of acceptability is forged, and on the other hand, by means of the misunderstanding that arises from the intersubjective regulation implemented thanks to semiotics and the semiotic loop in which the enunciative seeds that determine social behavior take shape. Two corpuses, one relating to the Taiwanese crisis is based on writing and the other relating to the notion of work proceeds orality. They served as pretexts for the study of the arguments of the TOPE (Theory of Predicative and Enunciative Operations) allowing us to highlight the principles of enunciative action and enunciative genetics. The texts studied describe the succession of events of the material reality of the world by means of enunciative constructions perceived from the point of view of Antoine Culioli as singular enunciative events. This correlation founds the principle of enunciative action which allows us to understand how all the intelligibility of linguistics aims to make the complexity of the world more explicit through the crucible of misunderstandings where the dialectic of the world is elaborated. Between trials and error, homo faber keeps traces of his technicality, similarly, homo loquens develops a genesis of his oral and written language through misunderstanding in his speech, in general, and the draft of his manuscripts, in particular. 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Deux corpus, l’un relatif à la crise taïwanaise repose l’écrit et l’autre portant sur la notion de travail &lt;Ti-Ɉ /être-travail/&gt; en baoulé procède de l’oralité. Ils nous ont servi de prétextes à l’étude des arguments de la TOPE (Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives) permettant de mettre en relief le principe de l’agir tant de la génétique de l’espace-temps que de l’événement énonciatif. Les textes étudiés décrivent la succession des événements de la réalité matérielle du monde au moyen de constructions énonciatives perçues du point de vue d’Antoine Culioli comme des événements singuliers énonciatifs. Cette corrélation fonde le principe de l’agir énonciatif qui permet de comprendre comment toute l’intelligibilité de la linguistique vise à rendre plus explicite la complexité de l’intercompréhension à travers le creuset des malentendus où s’élabore la dialectique du monde. Entre essais et tâtonnements, l’homo faber garde des traces de sa technicité, de même, l’homo loquens élabore une genèse de son langage oral et écrit au travers du malentendu dans son discours, en général et du brouillon de ses manuscrits, en particulier. En résulte une définition de l’homo sapiens sur la base de sa capacité à énoncer son agir et mieux encore, par son aptitude à se construire lui-même, ainsi que la matérialité de son monde, à partir de son dire.Abstract In this work, we evoke the perception according to which each language structures a vision of the world. It is explained, on the one hand, through the structuring of the notional domain and the construction of occurrences from which the judgment of acceptability is forged, and on the other hand, by means of the misunderstanding that arises from the intersubjective regulation implemented thanks to semiotics and the semiotic loop in which the enunciative seeds that determine social behavior take shape. Two corpuses, one relating to the Taiwanese crisis is based on writing and the other relating to the notion of work proceeds orality. They served as pretexts for the study of the arguments of the TOPE (Theory of Predicative and Enunciative Operations) allowing us to highlight the principles of enunciative action and enunciative genetics. The texts studied describe the succession of events of the material reality of the world by means of enunciative constructions perceived from the point of view of Antoine Culioli as singular enunciative events. This correlation founds the principle of enunciative action which allows us to understand how all the intelligibility of linguistics aims to make the complexity of the world more explicit through the crucible of misunderstandings where the dialectic of the world is elaborated. Between trials and error, homo faber keeps traces of his technicality, similarly, homo loquens develops a genesis of his oral and written language through misunderstanding in his speech, in general, and the draft of his manuscripts, in particular. He thus founds an enunciative genetics of space-time and of the enunciative event. Such an approach refers to the definition of homo sapiens as the being endowed with the capacity to state what he does and better still as the only being who constructs what he does from his saying.</abstract><doi>10.62339/jlc.v4i01.182</doi></addata></record>
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