Raconter la maladie d'amour : un récit de Plutarque et un souvenir de Galien
Galien (2e siècle apr. J.-C.) diagnostique une affection amoureuse chez une patiente, en lui prenant le pouls. Il s'en souvient, plus tard, lorsqu'il évoque le célèbre diagnostic de l'amour par Erasistrate (3e siècle av. J.-C.) chez Antiochos, fils de Séleucos. On sait depuis longtemp...
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Veröffentlicht in: | Transtext(e)s transcultures 2017-07 (11) |
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Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
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creator | LUCCIONI, Pascal |
description | Galien (2e siècle apr. J.-C.) diagnostique une affection amoureuse chez une patiente, en lui prenant le pouls. Il s'en souvient, plus tard, lorsqu'il évoque le célèbre diagnostic de l'amour par Erasistrate (3e siècle av. J.-C.) chez Antiochos, fils de Séleucos. On sait depuis longtemps qu'il y a là une série de récits qui se prennent pour modèles : Valère Maxime, Plutarque, Appien et d'autres présentent, en latin ou en grec, des variations de cette histoire (parfois en changeant le nom, voire le sexe, des protagonistes). On ne s'est guère attaché jusqu'ici à réfléchir à ces récits en termes de genre : l'amour a-t-il des symptômes différents chez les hommes et les femmes ? Comment raconter un épisode qui met en scène un médecin (homme) et un(e) patient(e) ? Est-il toujours aussi facile de faire voir une maladie cachée ? Voici les questions auxquelles cet article voudrait répondre. Galen (2nd century AD) once diagnosed the loving-sickness of a woman by taking her pulse. He remembers it years after when telling about the way Erasistratus (3rd century BC) diagnosed the love of Antiochos, son of Seleukos. It is well known that we have here actually a whole series of tales, each modelled on previous ones. Valerius Maximus, Plutarchus, Appian and others offer variations of the story, sometimes with changes in the names or the sex of the characters. This series has hitherto not been much researched in terms of gender: Has love the same symptoms for men as it has for women? Should an episode where a (male) doctor tries to diagnose a male/female patient be told in a particular way? Is it always easy to bring a hidden sickness to the light? We would like to answer some of these questions. |
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J.-C.) diagnostique une affection amoureuse chez une patiente, en lui prenant le pouls. Il s'en souvient, plus tard, lorsqu'il évoque le célèbre diagnostic de l'amour par Erasistrate (3e siècle av. J.-C.) chez Antiochos, fils de Séleucos. On sait depuis longtemps qu'il y a là une série de récits qui se prennent pour modèles : Valère Maxime, Plutarque, Appien et d'autres présentent, en latin ou en grec, des variations de cette histoire (parfois en changeant le nom, voire le sexe, des protagonistes). On ne s'est guère attaché jusqu'ici à réfléchir à ces récits en termes de genre : l'amour a-t-il des symptômes différents chez les hommes et les femmes ? Comment raconter un épisode qui met en scène un médecin (homme) et un(e) patient(e) ? Est-il toujours aussi facile de faire voir une maladie cachée ? Voici les questions auxquelles cet article voudrait répondre. Galen (2nd century AD) once diagnosed the loving-sickness of a woman by taking her pulse. He remembers it years after when telling about the way Erasistratus (3rd century BC) diagnosed the love of Antiochos, son of Seleukos. It is well known that we have here actually a whole series of tales, each modelled on previous ones. Valerius Maximus, Plutarchus, Appian and others offer variations of the story, sometimes with changes in the names or the sex of the characters. This series has hitherto not been much researched in terms of gender: Has love the same symptoms for men as it has for women? Should an episode where a (male) doctor tries to diagnose a male/female patient be told in a particular way? Is it always easy to bring a hidden sickness to the light? We would like to answer some of these questions.</description><identifier>ISSN: 1771-2084</identifier><identifier>EISSN: 2105-2549</identifier><identifier>DOI: 10.4000/transtexts.657</identifier><language>eng</language><publisher>Gregory B. 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On sait depuis longtemps qu'il y a là une série de récits qui se prennent pour modèles : Valère Maxime, Plutarque, Appien et d'autres présentent, en latin ou en grec, des variations de cette histoire (parfois en changeant le nom, voire le sexe, des protagonistes). On ne s'est guère attaché jusqu'ici à réfléchir à ces récits en termes de genre : l'amour a-t-il des symptômes différents chez les hommes et les femmes ? Comment raconter un épisode qui met en scène un médecin (homme) et un(e) patient(e) ? Est-il toujours aussi facile de faire voir une maladie cachée ? Voici les questions auxquelles cet article voudrait répondre. Galen (2nd century AD) once diagnosed the loving-sickness of a woman by taking her pulse. He remembers it years after when telling about the way Erasistratus (3rd century BC) diagnosed the love of Antiochos, son of Seleukos. It is well known that we have here actually a whole series of tales, each modelled on previous ones. Valerius Maximus, Plutarchus, Appian and others offer variations of the story, sometimes with changes in the names or the sex of the characters. This series has hitherto not been much researched in terms of gender: Has love the same symptoms for men as it has for women? Should an episode where a (male) doctor tries to diagnose a male/female patient be told in a particular way? Is it always easy to bring a hidden sickness to the light? 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He remembers it years after when telling about the way Erasistratus (3rd century BC) diagnosed the love of Antiochos, son of Seleukos. It is well known that we have here actually a whole series of tales, each modelled on previous ones. Valerius Maximus, Plutarchus, Appian and others offer variations of the story, sometimes with changes in the names or the sex of the characters. This series has hitherto not been much researched in terms of gender: Has love the same symptoms for men as it has for women? Should an episode where a (male) doctor tries to diagnose a male/female patient be told in a particular way? Is it always easy to bring a hidden sickness to the light? We would like to answer some of these questions.</abstract><pub>Gregory B. Lee</pub><doi>10.4000/transtexts.657</doi><oa>free_for_read</oa></addata></record> |
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