Entretien avec Madame Claire Rodier, directrice du GISTI (Groupe d'Information et de Soutien des Immigré.e.s) et co-fondatrice du réseau euro-africain Migreurop
« Hotspots », « Dublin II », « relocalisation » : ces termes dont l'usage était jusqu'il y a peu réservé à une poignée d'experts apparaissent désormais de manière récurrente dans les discours des décideurs politiques et des journalistes. Cette récurrence est intimement liée à ce qu...
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Veröffentlicht in: | La Revue des droits de l’homme 2015-11 (8) |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | « Hotspots », « Dublin II », « relocalisation » : ces termes dont l'usage était jusqu'il y a peu réservé à une poignée d'experts apparaissent désormais de manière récurrente dans les discours des décideurs politiques et des journalistes. Cette récurrence est intimement liée à ce qu'il est désormais convenu de qualifier de « plus grande crise humanitaire » depuis la fin de la seconde guerre mondiale, conduisant à un afflux de réfugiés en Europe, qu'il est également d'usage de qualifier de « sans précédent ». Mais cette terminologie et ce vocabulaire alarmiste ne rendent-ils pas d'autant plus difficile et absconse la compréhension des enjeux politiques et juridiques sous-jacents à l'accueil des réfugiés ? Et, au-delà des discours et des annonces, le droit n'organise-t-il pas déjà, depuis quelques années, une logique de « tri » des migrants et réfugiés au détriment du respect des droits fondamentaux de ces derniers ? Plus largement, que « dit », ou plutôt que « peut » le droit lorsqu'il s'agit de garantir le respect des droits fondamentaux des migrants face à des États parfois réticents à les accueillir sur leur territoire ? |
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ISSN: | 2264-119X 2264-119X |
DOI: | 10.4000/revdh.1725 |